Un incendie, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims et dont une origine accidentelle est « très probable », a causé la mort de quatre personnes et fait deux blessés graves.
Au moins trois adultes et un enfant sont morts et un autre enfant est toujours porté disparu, selon la préfecture de la Marne.
Parmi les victimes figurent « vraisemblablement deux frères adolescents habitant l’appartement avec leur beau-père », selon le procureur de Reims François Schneider.
L’un serait « décédé de brûlures », l’autre de « défenestration », a poursuivi le procureur, tout en soulignant qu’il n’y avait pas encore « de certitude absolue sur leur identité ». Il y a aussi « deux morts par asphyxie dans les étages supérieurs » et deux blessés en urgence absolue, « possiblement le beau-père atteint de brûlures graves » et une autre personne asphyxiée, toujours selon M. Schneider.
Conférence de presse prévue samedi
L’incendie s’est déclaré vers 00h30 au quatrième étage d’une tour d’habitation et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée.
Un enfant était considéré comme disparu vendredi matin, selon le préfet de la Marne, Henri Prévost, mais à 13h00 le procureur a assuré qu’il n’y avait plus d’enfant recherché. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées, selon la préfecture.
« L’incendie est terminé et les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l’ensemble des appartements à l’exception d’un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants », a expliqué la préfecture dans un nouveau communiqué diffusé vers 7h00. « Le bilan définitif ne sera connu qu’à l’issue de la reconnaissance des dégâts », a ajouté la préfecture.
Une conférence de presse aura lieu samedi à 10h au tribunal judiciaire de Reims, a prévenu le procureur. Selon les premiers éléments de l’enquête, « l’origine accidentelle » de cet incendie est « très probable », a-t-il dit.
La cause n’est pas encore déterminée
Une journaliste de l’AFP sur place a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, sous la pluie.
L’immeuble où le drame s’est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun.
« Il n’y a pas d’hypothèse pour la cause de l’incendie pour l’instant », a dit le procureur de Reims François Schneider, ajoutant qu’une enquête était en cours pour la déterminer.
Incendie mortel dans le quartier Croix Rouge à Reims : le feu est éteint mais les pompiers sont toujours sur place pour assurer la reconnaissance et le décombrement des appartements incendiés pic.twitter.com/pktYOnzBj2
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À l’aube, de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l’immeuble, dont des fenêtres étaient entièrement noircies par l’incendie sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.
Selon le maire de Reims Arnaud Robinet, présent sur place, des policiers nationaux qui se trouvaient dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes « avec un énorme courage ».
La préfecture a listé 15 véhicules du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du Smur.
Incendie à Reims : « La police a sauvé des vies »@ArnaudRobinet, maire de la ville, invité de #RTLMatin avec @ThomasSotto et @amandine_begot pic.twitter.com/xvs0w0Ek3c
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Une quarantaine de personnes prise en charge
Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.
Un des habitants est revenu sur place pour récupérer les médicaments de sa femme mais il n’a pas pu accéder à l’immeuble, bloqué par les pompiers.
Un résident de l’immeuble voisin, Cyril Gasnier, a raconté à l’AFP qu’il était au téléphone avec sa mère, vers minuit, quand il a entendu des gens hurler. Il est descendu dans la rue et a confié avoir eu peur pour son logement mais a ensuite pu rentrer chez lui.
« Il était minuit-1h00, on ne dormait pas encore. J’ai entendu un petit ‘boum’ et après j’ai commencé à voir des flammes par le balcon de derrière », a témoigné un autre habitant de cet immeuble voisin, Jerôme Gaillard.
Des agents de sécurité « sont présents à l’entrée de l’immeuble pour sécuriser les accès et orienter les locataires qui souhaiteraient accéder à leurs logements pour récupérer leurs biens personnels, lorsque les conditions de sécurité seront remplies », a déclaré le bailleur social Plurial Novilia, gestionnaire de la tour sinistrée.
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