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La Thaïlande et le Cambodge conviennent de se rencontrer en Malaisie pour discuter d’un cessez-le-feu

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Des soldats cambodgiens montent sur un camion militaire équipé d'un canon antiaérien dans la province d'Oddar Meanchey, le 26 juillet 2025.

Photo: TANG CHHIN SOTHY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Les dirigeants thaïlandais et cambodgiens ont indiqué, le 27 juillet, qu’ils se rencontreraient en Malaisie et entameraient des négociations de cessez-le-feu pour résoudre un conflit frontalier meurtrier, après l’intervention du président américain Donald Trump samedi.
Après quatre jours de combats, le conflit a fait au moins 34 morts et provoqué le déplacement de plus de 168.000 personnes.
Samedi, M. Trump a écrit sur Truth Social qu’il avait parlé aux dirigeants de la Thaïlande et du Cambodge et suggéré qu’il arrêterait les négociations commerciales avec les deux pays s’ils ne cessaient pas les combats.
« Ils souhaitent également revenir à la table des négociations avec les États-Unis, ce qui nous paraît inapproprié tant que les combats ne cesseront pas », a déclaré M. Trump. « Ils ont accepté de se rencontrer immédiatement et de parvenir rapidement à un cessez-le-feu et, à terme, à la paix ! »
Dimanche, le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, a déclaré que son pays chercherait à obtenir un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ». Il a ajouté que M. Trump lui avait indiqué lors d’un appel téléphonique que la Thaïlande avait également accepté de mettre fin au conflit, après que le président américain a également parlé au Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai.
« C’est une nouvelle positive pour les soldats et les peuples des deux pays », a déclaré M. Hun dans un communiqué.
Le Premier ministre cambodgien a chargé son vice-ministre des Affaires étrangères, Prak Sokhonn, de discuter des prochaines étapes avec le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, tout en communiquant avec le ministre des Affaires étrangères thaïlandais pour initier une trêve.
Affichant un soutien prudent, M. Phumtham a remercié M. Trump et a laissé entendre que son pays acceptait le principe d’un cessez-le-feu, tout en soulignant la nécessité d’une « intention sincère » du Cambodge, selon le ministère thaïlandais des Affaires étrangères. Le ministère a ajouté que M. Phumtham a appelé à des négociations bilatérales immédiates pour discuter des conditions nécessaires à une résolution pacifique.
Dimanche, le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan, a déclaré à l’agence de presse officielle Bernama que M. Phumtham et M. Hun devaient se rencontrer en Malaisie lundi soir.
« Ils ont pleinement confiance en la Malaisie et m’ont demandé d’être médiateur », a déclaré Mohamad Hasan. Il a ajouté que les responsables cambodgiens et thaïlandais avaient indiqué qu’aucun autre pays ne devait s’impliquer.
L’accord fait suite à quatre jours de combats brutaux et aux appels lancés vendredi par le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, président du forum de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), à un cessez-le-feu, ainsi qu’à un ultimatum commercial lancé par M. Trump samedi.
Ce conflit est le pire depuis plus d’une décennie entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est.
Les affrontements ont commencé jeudi après l’explosion d’une mine terrestre près de la frontière, qui a blessé cinq soldats thaïlandais, les deux camps se reprochant mutuellement d’avoir déclenché les combats.
Les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs et la Thaïlande a fermé ses postes frontières avec le Cambodge.
Le conflit s’est poursuivi dimanche sur certaines portions de la frontière contestée, malgré les tentatives diplomatiques. Les deux pays se sont mutuellement accusés de l’intensification des bombardements et des déploiements de troupes.
Les forces cambodgiennes ont tiré à l’artillerie lourde sur la province thaïlandaise de Surin, y compris sur des habitations civiles tôt dimanche, selon le colonel Richa Suksowanont, porte-parole adjoint de l’armée thaïlandaise. Il a également indiqué que le Cambodge avait mené des attaques à la roquette sur l’ancien temple de Ta Muen Thom, revendiqué par les deux pays, ainsi que sur d’autres zones, afin de reconquérir le territoire contrôlé par les troupes thaïlandaises.
L’armée thaïlandaise a riposté par des frappes d’artillerie à longue portée contre l’artillerie et les lance-roquettes cambodgiens. La Thaïlande poursuivra ses opérations militaires et n’envisagera un cessez-le-feu que si le Cambodge engage officiellement les négociations, a ajouté M. Richa.
La porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, le lieutenant-général Maly Socheata, a accusé la Thaïlande d’avoir intensifié le conflit en bombardant le territoire cambodgien tôt dimanche. Ces bombardements ont été suivis d’une « incursion de grande ampleur » impliquant des troupes et des chars sur plusieurs territoires, a ajouté Mme Maly.
« De telles actions sapent tous les efforts en faveur d’une résolution pacifique et révèlent l’intention claire de la Thaïlande d’aggraver le conflit plutôt que de le désamorcer », a-t-elle déclaré.
Avec Associated Press et Reuters 
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

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