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plus-iconPlan de paix en Ukraine

Marco Rubio et Steve Witkoff rencontrent des négociateurs ukrainiens pour discuter des plans de fin de guerre

La réunion a lieu à la veille d’un entretien prévu entre l’administration Trump et le président russe Vladimir Poutine.

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Le secrétaire d’État américain Marco Rubio (au c. à g.), encadré par l’émissaire spécial de la Maison Blanche Steve Witkoff et Jared Kushner, s’exprime lors d’une réunion avec des responsables ukrainiens dirigés par le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, Rustem Oumerov, à Hallandale Beach, en Floride, le 30 novembre 2025.

Photo: CHANDAN KHANNA / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 7 Min.

Trois hauts responsables de l’administration Trump rencontrent ce week‑end, en Floride, des négociateurs ukrainiens afin de tenter de mettre un terme à la guerre déclenchée par la Russie lors de son invasion de 2022, tout en préparant le terrain à des pourparlers entre Washington et Moscou prévus plus tard dans la semaine.
Le secrétaire d’État Marco Rubio, l’émissaire spécial Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président américain Donald Trump, prévoient de rencontrer la délégation ukrainienne pour discuter de plusieurs volets d’un projet d’accord de paix.
Parallèlement, la délégation ukrainienne a perdu son principal négociateur entre Kiev et Washington, selon une annonce faite vendredi par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier a indiqué que son chef de cabinet, Andrii Iermak, avait démissionné à la suite d’une perquisition à son domicile menée par des enquêteurs anticorruption.
Les enquêteurs ont découvert le détournement de 100 millions de dollars au sein du secteur énergétique ukrainien, via des commissions versées par des sous‑traitants. Si ni M. Zelensky ni M. Iermak ne sont mis en cause par les responsables de l’enquête, les opposants politiques du président ukrainien réclament un renforcement de la reddition de comptes des plus hauts dirigeants du gouvernement de Kiev.
La réunion en Floride intervient une semaine seulement après un entretien entre M. Rubio et M. Iermak à Genève, au cours duquel les deux parties se sont dites satisfaites d’une version révisée du plan de paix proposé par Washington.
En l’absence de M. Iermak, la délégation ukrainienne comprend désormais Andrii Hnatov, qui dirige les forces armées ukrainiennes, le ministre des Affaires étrangères Andrii Sybiha et Rustem Oumerov, chef du Conseil de sécurité nationale de l’Ukraine, a précisé M. Zelensky.
Les équipes s’emploient à ajuster le plan de paix en 28 points présenté par M. Trump.
Certains, parmi lesquels plusieurs parlementaires américains, ont critiqué ce plan jugé trop favorable aux exigences russes, puisqu’il prévoyait initialement de contraindre l’Ukraine à céder à la Russie l’ensemble de la région orientale du Donbass, une concession à laquelle Kiev s’oppose fermement.
Donald Trump soutient que son plan relève davantage d’un schéma de principe ouvert à la négociation. Le texte prévoit de limiter la taille de l’armée ukrainienne, d’empêcher Kiev de rejoindre l’OTAN et d’organiser une nouvelle élection présidentielle en Ukraine dans un délai de 100 jours.
Si les négociateurs indiquent que certaines parties de ce cadre ont évolué, il n’est pas encore clairement établi ce qui a été modifié.
Le 25 novembre, Donald Trump a annoncé qu’il enverrait Steve Witkoff, et éventuellement Jared Kushner, à Moscou cette semaine. Tous deux ont joué un rôle central dans le plan en 20 points qui a permis d’instaurer un cessez‑le‑feu entre Israël et le Hamas, dans la bande de Gaza.
Dans son allocution quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux le 29 novembre, Volodymyr ²²Zelensky a indiqué que sa délégation devait déjà se trouver aux États‑Unis dans la soirée, et que les discussions se poursuivaient sur la base des points négociés à Genève.
« La partie américaine fait preuve d’une approche constructive et, dans les prochains jours, il sera possible de préciser les étapes permettant de mettre fin à la guerre de manière digne, a‑t‑il déclaré. La délégation ukrainienne dispose des mandats nécessaires et j’attends de ses membres qu’ils œuvrent dans le strict respect des priorités ukrainiennes. »

Kiev affirme que les attaques russes se poursuivent

Des responsables ukrainiens indiquent que des frappes de drones et de missiles russes, menées samedi à Kiev et dans ses environs, ont fait au moins trois morts et des dizaines de blessés. De nouvelles attaques, dans la nuit de samedi à dimanche, ont coûté la vie à une autre personne et fait 19 blessés supplémentaires, dont quatre enfants, selon les autorités locales.
Un drone a percuté un immeuble résidentiel de neuf étages à Vyshhorod, une ville située dans la région de Kiev.
Dans un message publié sur Telegram le 30 novembre, Volodymyr Zelensky a affirmé que Moscou avait frappé l’Ukraine avec 122 drones d’attaque et missiles balistiques.
« De telles attaques surviennent chaque jour. Rien que cette semaine, les Russes ont utilisé près de 1400 drones d’attaque, 1100 bombes aériennes guidées et 66 missiles contre notre population. C’est pourquoi nous devons renforcer chaque jour la résilience de l’Ukraine. Nous avons besoin de missiles et de systèmes de défense antiaérienne, et nous devons poursuivre un travail actif avec nos partenaires pour la paix, a‑t‑il poursuivi. Il nous faut de véritables garanties fiables qui nous aideront à mettre fin à la guerre. »
Dimanche, le Kazakhstan a sommé l’Ukraine de cesser de s’en prendre à un terminal de la mer Noire, après que Kiev a revendiqué la veille une attaque ayant endommagé un terminal pétrolier stratégique près du port russe de Novorossiïsk, propriété du consortium d’oléoducs de la Caspienne.
L’oléoduc part du Kazakhstan et aboutit au terminal de Novorossiïsk, qu’il approvisionne en une large part du pétrole exporté par le pays.
« Nous considérons cet incident comme un acte portant atteinte aux relations bilatérales entre la République du Kazakhstan et l’Ukraine, et nous attendons de la partie ukrainienne qu’elle prenne des mesures efficaces pour empêcher la répétition de tels épisodes à l’avenir », a déclaré le ministère kazakh des Affaires étrangères dans un communiqué.
Avec l’Associated Press.
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

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