Bonne nouvelle pour Dory : le film ne signifiera probablement pas l’extinction du poisson

8 octobre 2018 16:45 Mis à jour: 5 avril 2019 19:49

Bonne nouvelle pour tout le monde : les inquiétudes concernant le sort imminent de la petite « Dory » le poisson bleu, ont été grandement atténuées.

Les espèces de poissons exotiques, présentées dans le grand succès de Pixar Le monde de Dory (ou Trouver Doris, au Québec), ne sont pas menacées de disparition imminente.

Cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit complètement sortie de l’auberge, car il pourrait éventuellement ne plus y avoir de coraux où vivre pour elle.

À l’approche de la date de sortie du film le 17 juin, les défenseurs de l’environnement ont sonné l’alarme : le film pourrait accroître la demande de poissons bleu et ainsi réduire sa population à l’état sauvage, d’où tous les animaux de compagnie sont originaires.

Après tout, lors de la sortie du film Le monde de Nemo (ou Trouver Nemo, au Québec) de Pixar en 2003, les ventes de poisson-clown, l’espèce de Nemo, ont augmenté pendant plusieurs années.

Dory a plus de 25 millions de « j’aime » sur sa page Facebook. Si seulement 1% de ces fans en achetaient un, le commerce mondial de cette espèce serait presque doublé, soit environ 300 000 par an.

Heureusement, jusqu’à présent, cela ne semble pas se produire. Du moins pas aux États-unis.

Une Dory exigeante

crédit : pixabay

Contrairement aux poissons-clowns, les bleues sont plus chères (environ 43,55 € le poisson) et beaucoup plus difficiles à garder comme animal de compagnie.

Dory peut mesurer jusqu’à 30 cm de long et les magasins d’aquariophilie recommandent un réservoir d’eau salée de 180 litres pour la conserver. Cela représente en terme d’aquarium environ 1,80 m de long, pour un prix allant de 740 € à 2 600 €. Sans parler de centaines, voire de milliers d’euros de plus pour tout l’équipement dont l’aquarium a besoin.

Dory est également sensible aux parasites et est recommandée uniquement aux aquariophiles expérimentés.

PetSmart, la plus grande chaîne de magasins pour animaux de compagnie aux États-Unis, n’en propose pas sur son site Web.

Le deuxième en ligne, PetCo, vend des « chirurgiens bleus » (L’espèce de Dory), mais a lancé une campagne d’éducation(1) le mois dernier pour expliquer les difficultés rencontrées pour garder un chirurgien bleu et pour les poissons d’aquarium d’eau de mer en général.

« Nous n’avons constaté aucune augmentation de la demande de chirurgiens bleus dans nos magasins depuis la sortie du film ; en fait, nous avons observé une légère diminution », a déclaré la porte-parole de Petco, Lisa Stark, par courrier électronique.

Epoch Times a été en mesure de trouver deux autres vendeurs en ligne de poissons bleus. Les deux sites comprenaient des articles consacrés aux personnes à la recherche d’un Dory, expliquant les défis de la conservation du poisson.

crédit : pixabay

Problème résolu ?

Même si Le monde de Dory n’augmente pas de manière significative les ventes du chirurgien bleu, il peut être exposé à d’autres dangers.

Pour le moment, ils sont encore nombreux dans l’océan et se reproduisent en grand nombre. Étant donné que seuls les jeunes sont ciblés pour la vente d’aquarium, la population ne souffre pas tant. Beaucoup de jeunes poissons seraient de toute façon victimes d’un prédateur.

Le problème est qu’ils sont souvent pris avec du cyanure, un poison puissant. Le cyanure assomme le poisson, il est donc plus facile à capturer. Mais il tue également la vie marine à proximité, y compris la partie de corail où vit le poisson.

Certains chercheurs ont indiqué que le récif corallien pouvait se remettre de tels dommages, mais d’autres ont découvert que la pêche systématique au cyanure pouvait progressivement détruire les coraux dans une vaste zone.

Sans oublier que le poisson assommé par le cyanure meurt bien souvent en quelques semaines.

En termes plus généraux, les chirurgiens bleus, ainsi que des centaines d’autres espèces, sont confrontés à une dégradation de l’habitat en raison du blanchissement important des coraux et de leur destruction par la pêche à la dynamite.

Problème aquariophile résolu ?

Le problème des ventes peut être résolu en sélectionnant des poissons bleus en captivité. Cependant, seule une fraction des poissons d’aquarium d’eau salée peut être élevée de cette manière.

Les poissons-clowns (les Nemo) – peuvent être élevés en captivité. On peut donc demander en animalerie un poisson-clown qui n’a pas été volé d’un récif.

crédit : pixabay

Depuis des années, les experts de chirurgiens bleus tentent de mettre au point les conditions et la formule alimentaire qui conviennent, mais les poissons ne survivent pas plus de quelques semaines.

Le 20 juillet, une équipe d’experts du Tropical Aquaculture Laboratory de l’Université de Floride a annoncé qu’elle était capable, pour la première fois, de reproduire en captivité le chirurgien bleu du Pacifique.

Les poissons ont maintenant environ deux mois, un jalon jamais atteint auparavant.

Sur des dizaines de milliers d’œufs, l’équipe n’a pu élever que 27 poissons. Mais ils devraient être en mesure de répéter le processus, ce qui laisse espérer que les Dory captifs remplaceront les sauvages.

On ne sait toujours pas s’ils peuvent produire le poisson à des prix compétitifs. Epoch Times est en contact avec l’équipe et s’attend à vous apporter des nouvelles de cette histoire.

Références (sources en anglais) :

1 : campagne d’éducation de PetCo
https://www.petco.com/content/petco/PetcoStore/en_US/pet-services/resource-center/new-pet/finding-dory-in-your-home.html

Version originale

Vous avez apprécié cet article ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires.

« Le poisson de cet homme se prend visiblement un chien »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.