Calvados : ils assistent à un enterrement et sont verbalisés pour « non-respect des règles du confinement »

Par Paul Tourège
23 mars 2020 12:25 Mis à jour: 23 mars 2020 12:25

Quatre membres d’une même famille ont été verbalisés par la gendarmerie après avoir assisté à l’enterrement de l’une de leurs proches. Un motif de déplacement non valable selon les gendarmes.

Les faits se sont déroulés le jeudi 19 mars. Ce jour-là, Benjamin Loison assiste aux obsèques de sa grand-mère au cimetière de Guibray, dans la commune de Falaise.

Au moment de rentrer chez lui en voiture, Benjamin Loison est arrêté par les gendarmes en compagnie de trois autres membres de sa famille. Les militaires vérifient leurs attestations de déplacement et décident de les verbaliser pour « non-respect des règles du confinement ».

Une décision que ne comprend toujours pas Benjamin Loison. « C’est complètement aberrant ! » a-t-il confié aux journalistes de Ouest-France.

« Lors des différents entretiens, les pompes funèbres nous ont bien rappelé les règles à respecter. Pour la mise en bière, nous sommes entrés un par un dans la pièce. Lors de la cérémonie, nous étions bien tous à plus d’un mètre les uns des autres. Nous étions 15 personnes, ce qui était le maximum autorisé. Au moment de prendre la route, nous avions même l’acte de décès de ma grand-mère en plus de l’attestation de déplacement dérogatoire. Le gendarme nous a dit que ce n’était pas un motif valable. Je lui ai demandé de s’imaginer à notre place. S’il avait un proche à enterrer, bien sûr qu’il y serait allé ! La personne des pompes funèbres s’est même déplacée pour venir lui confirmer qu’on sortait de l’enterrement. Mais il n’a rien voulu entendre », ajoute-t-il.

M. Loison et les autres membres de sa famille ont pris contact avec la mairie de Falaise et la préfecture du Calvados afin de leur exposer la situation.

« Ils nous ont dit qu’il n’y avait pas lieu de nous verbaliser pour ça, qu’effectivement, c’était un cas autorisé », souligne Benjamin Loison.

S’il n’a toujours pas reçu l’amende à son domicile, il espère désormais que « le gendarme se sera montré compréhensif et n’aura pas donné de suite à la verbalisation ».

Contactée par Ouest-France, la gendarmerie a déclaré qu’elle n’était pas « autorisée » à répondre sur ce dossier.

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