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Cancer de la peau : les signes avant-coureurs à surveiller

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Protéger sa peau et connaître les signes avant-coureurs peut contribuer à réduire le risque de cancer de la peau.

Photo: Illustration : Epoch Times, Shutterstock

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Durée de lecture: 35 Min.

Le cancer de la peau est le type de cancer le plus courant aux États-Unis, et son incidence n’a cessé d’augmenter.
Dans les pays occidentaux, la fréquence des mélanomes est multipliée par deux tous les dix ans depuis 50 ans. Le mélanome cutané est le premier des cancers en termes d’augmentation de fréquence. En France, les derniers chiffres, publiés par Santé publique en 2019, font état de 15.513 nouveaux cas de mélanome de la peau recensés.
Il comprend le carcinome basocellulaire (CBC) – le type le plus fréquent et généralement moins dangereux, qui n’est souvent pas signalé aux registres du cancer – ainsi que le type mortel appelé mélanome.
La plupart des cancers de la peau sont des cancers non mélanome. Le mélanome représente entre 2 et 3 % de l’ensemble des cancers de la peau, c’est le cinquième cancer le plus courant au total aux États-Unis.
Il existe des signes avant-coureurs qui peuvent aider à les identifier tôt. Quels sont les types et les symptômes du cancer de la peau ? Il existe trois principaux types de cancer de la peau, chacun ayant des caractéristiques et des signes avant-coureurs distincts.

Les rayons ultraviolets (UV) nocifs peuvent endommager les cellules cutanées et provoquer des mutations responsables de cancers cutanés. (Illustration : Epoch Times, Shutterstock)

Bien que le cancer de la peau ne présente souvent aucun symptôme à ses premiers stades, un signe avant-coureur clé pour tout type est une nouvelle tache cutanée ou une tache cutanée qui change et persiste pendant deux semaines ou plus.
Symptômes généraux pour tous les types
Les symptômes courants pouvant indiquer n’importe quel type de cancer de la peau comprennent :
• Nouveau grain de beauté ou nouvelle bosse.
• Changement de taille, de forme ou de couleur d’un grain de beauté existant, ou saignement.
• Tache plate ou en relief de couleur rose, rouge ou brune.
• Plaie qui ne guérit pas et peut saigner ou croûter.
• Zone qui démange, saigne ou est douloureuse.
• Bossement brillant ou de la couleur de la peau.
• Tache rouge rugueuse et squameuse.
• Excroissance avec des bords irréguliers ou surélevés.
• Excroissance avec une couleur inhabituelle comme le blanc, noir, bleu, rose ou rouge.
Consulter immédiatement un dermatologue si il est remarqué :
• Un nouveau grain de beauté ou une nouvelle excroissance.
• Un changement de taille, de forme, de couleur ou de texture d’un grain de beauté existant.
• Une plaie qui ne guérit pas dans les quatre semaines.
• Une tache qui saigne, démange ou est douloureuse.
• Tout changement cutané inquiètant.
1. Carcinome basocellulaire
Le carcinome basocellulaire est la forme la plus courante de cancer de la peau. Le carcinome basocellulaire  prend naissance dans les cellules basales – situées dans la partie inférieure de l’épiderme – qui se divisent continuellement pour remplacer les cellules squameuses vieillissantes à la surface de la peau.
Où il apparaît : les carcinomes basocellulaires  se développent le plus souvent sur les zones exposées au soleil comme le visage, les oreilles, le cuir chevelu, le cou, les épaules et les bras, mais ils peuvent également apparaître sur la poitrine, le dos, l’abdomen et les jambes.
Ce qu’il faut rechercher :
• Plaie ou ulcère persistant et qui ne guérit pas : une plaie qui paraît brillante, translucide, rose, blanc nacré ou rouge. Elle peut être sensible, rugueuse, avoir des bords surélevés et présenter des saignements, des écoulements ou des croûtes. Si une plaie ou un ulcère ne guérit pas dans les quatre semaines sans raison claire, cela peut être un signe de cancer de la peau.
• Bosse ou nodule : petite bosse à croissance lente qui peut être rose et brillante, blanche ou rouge sur les peaux claires, ou noire ou brune chez les personnes de couleur.
• Taches rouges : zones rouges qui peuvent démanger, provoquer des irritations ou être douloureuses.
• Excroissance rose avec une indentation centrale : petite bosse rose légèrement surélevée avec un bord roulé et un centre creux, qui peut croûter et développer de minuscules vaisseaux sanguins visibles.
• Zone cicatricielle : tache plate et brillante qui apparaît blanche, jaune ou cireuse et n’a pas de bords clairs – souvent un signe de carcinome basocellulaire.
Apparition selon le teint de peau : chez les personnes à la peau claire, les carcinomes basocellulaires  apparaissent généralement sous forme de nodules ronds de couleur chair, de bosses nacrées ou de taches rosées. Chez les personnes à la peau plus foncée, ils peuvent se présenter sous forme de lésions surélevées brunâtres ou noir brillant.
2. Carcinome épidermoïde (CE)
Le CE prend naissance dans les cellules squameuses, des cellules plates situées dans la couche la plus externe de l’épiderme qui sont régulièrement éliminées et remplacées.
Où il apparaît : les CE se développent le plus souvent sur les zones fréquemment exposées au soleil, comme le visage, les oreilles, le cou, les bras, la poitrine et le dos. Ils peuvent également se développer dans les cicatrices, les plaies cutanées ou la peau lésée, la peau environnante présentant souvent des signes de dommages solaires.
Ce qu’il faut rechercher :
• Plaque rouge épaisse et squameuse : zone rouge épaissie et durable avec des bords irréguliers qui peut former une croûte ou saigner.
• Excroissance surélevée avec indentation centrale : lésion surélevée avec un centre creux qui peut démanger, saigner et se développer rapidement.
• Plaie ouverte chronique : blessure qui persiste plusieurs semaines et saigne ou forme une croûte sans guérir.
• Lésion ressemblant à une verrue : excroissance qui ressemble à une verrue et peut former une croûte ou saigner occasionnellement.
• Bosse rouge et ferme : lésion solide et surélevée qui peut être sensible.
• Plaque rugueuse ou squameuse : zone texturée qui semble différente de la peau environnante.
• Plaie qui guérit et se rouvre : blessure qui semble guérir mais se rouvre à plusieurs reprises.
Remarque importante : comparé au carcinome basocellulaire, le CE a tendance à croître plus rapidement et présente un potentiel plus élevé de métastases vers d’autres parties du corps. Cependant, lorsqu’il est détecté tôt, il est très traitable.
3. Mélanome
Bien que le mélanome malin ne représente qu’environ 1 % de tous les cas de cancer de la peau, c’est la forme la plus dangereuse en raison de son fort potentiel de métastase et de sa responsabilité dans la majorité des décès liés au cancer de la peau. Le mélanome survient lorsque les mélanocytes – les cellules productrices de pigment dans la peau – commencent à se développer de manière incontrôlable.
Où il apparaît : le mélanome peut se développer à partir d’un grain de beauté existant ou apparaître soudainement comme une nouvelle tache. Il peut apparaître sur n’importe quelle partie du corps, y compris les zones habituellement non exposées au soleil.
Ce qu’il faut rechercher : les signes précoces impliquent souvent des changements dans un grain de beauté existant ou l’apparition d’une nouvelle croissance cutanée inhabituelle ou pigmentée. Deux méthodes courantes peuvent  aider à repérer les mélanomes potentiels :
Signes d’alerte ABCDE
L’une des méthodes les plus fiables pour détecter le mélanome précocement est de suivre la règle ABCDE. Ces directives simples peuvent aider à reconnaître les changements subtils qui peuvent signaler un cancer de la peau.
• A comme asymétrie : une moitié du grain de beauté est différente de l’autre.
• B comme bords : les bords sont irréguliers, déchiquetés ou mal définis.
• C comme couleur : le grain de beauté présente plusieurs couleurs ou une distribution inégale des couleurs.
• D comme diamètre : le grain de beauté est généralement plus grand que 6 millimètres (environ la taille d’une gomme de crayon).
• E comme évolution : le grain de beauté change avec le temps en taille, forme, couleur ou en symptômes comme des démangeaisons, des saignements ou une sensibilité.
Approche du vilain petit canard
La plupart des grains de beauté normaux se ressemblent, mais les mélanomes se distinguent comme des « vilains petits canards » inhabituels qui sont différents des autres grains de beauté. Cette méthode encourage à rechercher toute tache qui ne correspond pas au motif des autres – qu’elle soit plus foncée, plus grande, plus petite ou qu’elle semble simplement déplacée. Si un grain de beauté attire l’attention parce qu’il est différent des autres, il vaut la peine de le faire vérifier par un dermatologue.
Signes avant-coureurs supplémentaires :
• Nouveau grain de beauté ou tache sombre inhabituelle qui semble différente de la peau environnante.
• Grain de beauté existant qui commence à démanger, saigner ou devenir douloureux.
• Tache qui devient surélevée alors qu’elle était auparavant plate.
• Tache qui développe une surface rugueuse, squameuse ou ulcérée.
Qu’est-ce qui cause le cancer de la peau ?
La surexposition à la lumière du soleil – en particulier aux rayons ultraviolets (UV) du soleil – est la principale raison pour laquelle les gens développent des cancers de la peau, selon les recherches actuelles. La plupart des cas sont liés à l’exposition aux UV.
Recevoir une quantité modérée de lumière du soleil est crucial pour générer de la vitamine D, maintenir un rythme circadien sain et soutenir l’immunité, l’humeur, et plus encore.
Cependant, une trop grande quantité de rayons UV peut provoquer un cancer de la peau de deux manières : cela peut endommager l’ADN, ce qui peut entraîner un cancer, et cela peut affaiblir le système immunitaire, rendant plus difficile la lutte contre les cellules cancéreuses.
La durée et l’intensité de l’exposition au soleil – en particulier pendant l’enfance et l’adolescence – sont également des facteurs.
Les deux types de cancer de la peau les plus courants – le carcinome basocellulaire et le CE – proviennent de cellules cutanées endommagées et sont liés à l’exposition cumulative au soleil au cours d’une vie.
Le mélanome provient des mélanocytes endommagés. Contrairement au carcinome basocellulaire et au CE, le risque de mélanome est davantage lié aux coups de soleil pendant l’adolescence, en particulier entre 15 et 20 ans.
D’autres facteurs pouvant causer le cancer de la peau comprennent l’exposition à certains produits chimiques, l’utilisation de lits de bronzage, l’infection par le virus du papillome humain (VPH) et un système immunitaire affaibli. Il est à noter qu’en raison du risque de développer un cancer de la peau, l’Australie, le Brésil et l’Iran ont interdit le bronzage en cabine, et plus de 20 pays l’interdisent aux mineurs. Aux États-Unis, 20 États et le District de Columbia interdisent aux personnes de moins de 18 ans d’utiliser des appareils de bronzage en cabine.
Facteurs de risque pour les 3 principaux types de cancers de la peau
N’importe qui peut développer un cancer de la peau, mais certaines personnes courent un risque plus élevé que d’autres. Si on a les éléments suivants, il pourrait y avoir un risque accru de développer un cancer de la peau – ce qui rend les examens cutanés réguliers et la protection solaire particulièrement importants.
• Peau claire qui brûle facilement.
• Yeux bleus ou verts.
• Cheveux blonds ou roux.
• Antécédents de coups de soleil, surtout pendant l’enfance.
• De nombreux grains de beauté ou des grains de beauté inhabituels.
• Antécédents familiaux ou personnels de cancer de la peau.
• Âge supérieur à 50 ans.
• Système immunitaire affaibli.
• Syndrome de Gorlin, syndrome de Bazex-Dupré-Christol ou syndrome de Rombo (affections génétiques qui augmentent spécifiquement le risque de carcinome basocellulaire).
• Cicatrices de brûlures anciennes, ulcères ou plaies persistantes, certains types de VPH (tous augmentent spécifiquement le risque de CE).
• Antécédents de tabagisme, en particulier tabagisme actuel ou tabagisme important (lié à un risque accru de CE mais pas d’autres types de cancer de la peau).
• Antécédents de bronzage en cabine (les personnes qui se sont bronzées en cabine ont 67 % plus de chances de développer un CE que celles qui ne l’ont pas fait).
• Consommation modérée à importante d’alcool (peut augmenter le risque de mélanome d’environ 20 %, un risque plus élevé étant lié à une consommation plus importante).
• Antécédents personnels de cancer du sein ou de la thyroïde.
Comment le cancer de la peau est-il diagnostiqué ?
Pour détecter et diagnostiquer un type spécifique de cancer de la peau, les professionnels de la santé peuvent utiliser plusieurs des tests suivants :
• Examen cutané : un professionnel de la santé examine la peau à la recherche de taches inhabituelles, en évaluant leur taille, leur couleur, leur forme et leur texture.
• Biopsie cutanée : un petit échantillon de peau est prélevé et examiné au microscope pour confirmer s’il est cancéreux.
• Analyses sanguines : un échantillon de sang est analysé pour mesurer les niveaux de substances spécifiques libérées dans le sang par les organes et les tissus.
• Immunohistochimie : un test de laboratoire qui utilise des anticorps pour détecter des antigènes ou des marqueurs dans un échantillon de tissu, aidant à identifier les cellules cancéreuses.
• Imagerie par résonance magnétique (IRM) : l’IRM peut être utilisée pour rechercher des cellules cancéreuses ou des tumeurs qui se sont propagées à d’autres parties du corps. Elle est principalement utilisée pour la stadification plutôt que pour la détection initiale.
• Profilage de l’expression génique (PEG) : le PEG extrait l’acide ribonucléique (ARN) d’un échantillon de tissu et utilise des techniques comme l’analyse par microréseau ou le séquençage de l’ARN pour mesurer les niveaux d’activité de milliers de gènes à la fois. Cela peut aider à déterminer la cause du cancer, à confirmer un diagnostic et à guider les décisions de traitement.
Quels sont les stades du cancer de la peau ?
La stadification aide à orienter le traitement et est particulièrement importante pour le mélanome, bien qu’elle varie selon le type de cancer de la peau. Elle n’est généralement pas nécessaire pour la plupart des carcinomes basocellulaires car ils se propagent rarement. Dans ce cas, la stadification devient pertinente principalement lorsque la tumeur est grande ou avancée.
Les 5 stades des carcinomes épidermoïdes (CE)
Les CE sont généralement diagnostiqués tôt, mais dans certains cas, ils peuvent s’enfoncer plus profondément ou se propager à d’autres parties du corps. La stadification aide à déterminer jusqu’où le cancer a progressé et guide les décisions de traitement.
• Stade 0 : cellules anormales limitées à la couche supérieure de la peau.
• Stade 1 : le cancer a pénétré plus profondément dans la peau mais ne s’est pas propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres tissus.
• Stade 2 : le cancer a envahi des couches plus profondes de la peau et présente des caractéristiques à haut risque, mais ne s’est pas propagé au-delà de la peau.
• Stade 3 : le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins ou à des structures plus profondes comme les muscles ou les os.
• Stade 4 : le cancer s’est propagé à des organes éloignés ou à d’autres zones de la peau.
Les 5 stades du mélanome
La stadification du mélanome décrit l’étendue de la propagation du cancer, ce qui est crucial pour choisir le bon traitement et comprendre le pronostic. Les mélanomes de stade précoce sont souvent curables, tandis que les stades avancés nécessitent un traitement plus agressif.
• Stade 0 : mélanome limité à la couche externe de la peau, sans propagation.
• Stade 1 : mélanome confiné à la peau, sans propagation aux ganglions lymphatiques.
• Stade 2 : mélanome plus épais mais non propagé aux ganglions lymphatiques, avec un risque de propagation plus élevé.
• Stade 3 : mélanome propagé aux ganglions lymphatiques voisins ou le long du système lymphatique près du site d’origine.
• Stade 4 : mélanome propagé par la circulation sanguine à des zones cutanées, des ganglions lymphatiques ou des organes éloignés.
Quels sont les traitements du cancer de la peau ?
Le traitement du cancer de la peau est très efficace lorsque le cancer est détecté tôt. La meilleure approche dépend du type, de la taille, de l’emplacement et du stade du cancer.
1. Thérapie topique
La thérapie topique consiste à appliquer des crèmes ou des pommades comme l’imiquimod ou le fluorouracile directement sur la peau pour traiter les affections précancéreuses ou les cancers de la peau superficiels comme le carcinome basocellulaire ou le CE à un stade précoce. Ces médicaments sont généralement utilisés quotidiennement pendant plusieurs semaines.
2. Chirurgie
Plusieurs types de chirurgie peuvent être utilisés pour traiter le cancer de la peau, notamment :
Chirurgie d’exérèse
La chirurgie d’exérèse est le traitement principal du cancer de la peau, souvent suffisant à lui seul dans la plupart des cas. La chirurgie d’exérèse standard consiste à retirer la tumeur ainsi que les tissus environnants, avec une analyse en laboratoire pour s’assurer que toutes les cellules cancéreuses sont éliminées. Si ce n’est pas le cas, une chirurgie supplémentaire peut être nécessaire. La chirurgie d’exérèse guérit plus de 95 % des carcinome basocellulaire et des CE de petite taille et à un stade précoce. Pour le mélanome, une stadification et un traitement supplémentaires peuvent être nécessaires.
Chirurgie micrographique de Mohs
Forme spécialisée de chirurgie d’exérèse, la chirurgie de Mohs est considérée comme la référence pour l’ablation du carcinome basocellulaire avec des taux de guérison allant jusqu’à 99 %. Elle est également très efficace pour les CE, en particulier dans les zones sensibles ou les cas agressifs, préservant les tissus sains tout en atteignant des taux de guérison allant jusqu’à 97 %. La chirurgie de Mohs retire le cancer de la peau couche par couche tout en examinant chaque couche au microscope pour assurer une élimination complète.
Cryochirurgie
La cryochirurgie utilise l’azote liquide pour geler et détruire les petits carcinomes basocellulaires (CB) et spinocellulaires (CS) superficiels. Cette méthode de traitement est efficace, avec un taux de guérison de plus de 90 %, et convient aux patients qui ne peuvent pas tolérer l’anesthésie ou qui souffrent de troubles de la coagulation.
Curetage et électrodessication (électrochirurgie)
Les dermatologues traitent certains cancers de la peau en raclant ou en coupant la tumeur, puis en utilisant de la chaleur ou des produits chimiques pour détruire les cellules cancéreuses restantes et sceller la plaie. Cela peut être répété plusieurs fois si nécessaire au cours d’une même séance. L’électrochirurgie est efficace pour la plupart des petits CB et des petits CS superficiels ou peu invasifs, avec des taux de guérison d’environ 95 %.
3. Radiothérapie
La radiothérapie, utilisant des rayons X de faible énergie, est souvent recommandée pour les cas difficiles de CB ou de CS lorsque la chirurgie n’est pas une option, en particulier chez les personnes âgées ou médicalement fragiles. La radiothérapie a un taux de guérison d’environ 90 %.
4. Immunothérapie
L’immunothérapie utilise le système immunitaire du corps pour combattre le cancer en améliorant ou en restaurant ses défenses naturelles. Des thérapies vaccinales visant à activer le système immunitaire pour cibler les tumeurs sont également explorées pour le mélanome à un stade avancé.
5. Thérapie photodynamique
La thérapie photodynamique consiste à appliquer un médicament sur la lésion cutanée cancéreuse, puis à l’activer avec une lumière bleue, un laser ou un ensoleillement contrôlé pour détruire les cellules cancéreuses. Ce traitement est utilisé pour certains CB et CE superficiels.
6. Thérapie ciblée
La thérapie ciblée pour le mélanome avancé utilise des médicaments ou des substances pour identifier et attaquer spécifiquement les cellules cancéreuses tout en minimisant les dommages aux cellules saines.
7. Chimiothérapie
Les médicaments de chimiothérapie empêchent les cellules métastatiques de CE ou de mélanome de se développer, soit en les tuant, soit en empêchant leur division. Ces médicaments peuvent être administrés par voie orale, par injection, ou directement dans des zones spécifiques comme le liquide céphalo-rachidien ou les organes pour cibler le cancer régionalement. Alors que les thérapies ciblées bloquent les molécules impliquées dans la croissance du cancer, la chimiothérapie tue largement les cellules à division rapide, y compris les cellules cancéreuses et saines.
8. Médecine traditionnelle chinoise
L’acupuncture peut aider à gérer les effets secondaires du traitement du cancer, comme les nausées dues à la chimiothérapie.
Quelles sont les approches de mode de vie de soutien pour le cancer de la peau ?
Certaines pratiques de mode de vie peuvent aider à soutenir la santé de la peau, à renforcer le système immunitaire et à compléter la prévention ou le rétablissement du cancer de la peau. Bien que ces approches ne remplacent pas un traitement médical, elles peuvent jouer un rôle bénéfique dans les soins globaux.
1. Régime alimentaire anti-inflammatoire
Une alimentation saine et anti-inflammatoire, riche en aliments entiers, colorés et de préférence biologiques, peut soutenir la santé de la peau et peut aider à réduire le risque de cancer de la peau.
Les nutriments comme les caroténoïdes présents dans les légumes verts à feuilles, les carottes et les tomates ; les polyphénols dans les raisins, le thé vert, le chocolat noir ; les acides gras oméga-3 dans les poissons gras, les noix, les graines de lin ; et les vitamines C et E issues des fruits, des légumes, des fruits à coque et des graines, procurent des effets antioxydants et anti-inflammatoires qui protègent les cellules de la peau des dommages causés par les UV et soutiennent la fonction immunitaire. L’astaxanthine, un caroténoïde trouvé dans les fruits de mer et les algues, a montré des effets anticancéreux potentiels dans des études précliniques.
Bien que certains de ces nutriments soient disponibles sous forme de suppléments, leur efficacité et leur sécurité peuvent varier. Il est préférable de les obtenir par l’alimentation lorsque cela est possible et de consulter un professionnel de la santé avant d’utiliser des suppléments.
Les herbes comme le curcuma et le gingembre possèdent d’importantes propriétés anti-inflammatoires et peuvent aider à soutenir la prévention et le rétablissement du cancer de la peau.
Le thé vert est bien connu pour ses effets anticancéreux et anti-inflammatoires, en grande partie grâce à ses puissants antioxydants appelés catéchines — en particulier l’épigallocatéchine (EGCG), qui a montré un fort potentiel anticancéreux dans des études animales. La recherche suggère également que l’application topique de composés du thé vert, y compris la caféine et l’EGCG, pourrait réduire significativement les tumeurs cutanées non mélanome chez les animaux.
2. Exercice
L’activité physique, dans la mesure du possible, peut aider à maintenir les niveaux d’énergie, à améliorer l’humeur, à réduire la fatigue et à soutenir la santé globale pendant et après le traitement. Discuter avec l’équipe soignante des niveaux d’exercice appropriés.
Approches corps-esprit
Les approches corps-esprit comme la méditation, le yoga, les exercices de respiration profonde, le tai-chi et la pleine conscience peuvent aider à réduire l’anxiété, à améliorer le sommeil et à améliorer le bien-être général.
3. Massothérapie
La massothérapie peut aider à réduire le stress, l’anxiété, la tension musculaire et la douleur.
4. Sommeil
Un sommeil adéquat et réparateur est essentiel pour la guérison, la fonction immunitaire et le bien-être général.
5. Huile essentielle d’encens
L’huile essentielle d’encens, extraite de l’arbre Boswellia, a montré un potentiel en tant que traitement du mélanome. Dans des études en laboratoire et sur des animaux, l’encens a tué sélectivement les cellules de mélanome sans nuire aux cellules cutanées normales et a significativement réduit la taille des tumeurs chez la souris. Ces premières découvertes suggèrent qu’elle pourrait offrir une approche ciblée et naturelle pour soutenir le traitement du mélanome.
Comment prévenir le cancer de la peau ?
Le cancer de la peau ne peut pas être entièrement prévenu en raison de certains facteurs de risque incontrôlables, comme la génétique. Cependant, les conseils suivants peuvent aider à minimiser le risque.
Limiter l’exposition aux rayons UV
Porter des vêtements de protection anti-UV comme des manches longues, des lunettes de soleil, des chapeaux, et appliquer un écran solaire à large spectre avec un facteur de protection solaire d’au moins 30. L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane sont actuellement reconnus comme des ingrédients actifs sûrs et efficaces dans les écrans solaires, selon la FDA des États-Unis.
Cependant, il est important de se rappeler que la lumière du soleil reste essentielle. Au printemps et en été, environ 25 % du corps (les mains, le visage, le cou et les bras) est généralement exposé au soleil. Pendant ces saisons, environ huit à dix minutes d’exposition au soleil à midi produisent la quantité recommandée de vitamine D. En hiver, seulement environ 10 % du corps est exposé, et près de deux heures d’exposition au soleil à midi peuvent être nécessaires pour produire suffisamment de vitamine D.
Envisager la nicotinamide
Une étude de 2015 a révélé que la prise de 500 milligrammes de nicotinamide — la forme active et hydrosoluble de la vitamine B3 — deux fois par jour pendant un an réduisait le risque de développer de nouveaux cancers de la peau non mélanome de près de 25 %, sans effets secondaires significatifs signalés.
Explorer l’extrait de Polypodium leucotomos
Le Polypodium leucotomos, une fougère tropicale, peut aider à protéger la peau des dommages causés par les UV en augmentant la résistance aux coups de soleil. De petites études cliniques ont montré une réduction des effets cutanés liés aux UVB et des rougeurs chez les personnes ayant pris l’extrait avant l’exposition au soleil. Cependant, des études plus vastes sont nécessaires pour confirmer sa sécurité et son efficacité.
Éviter de boire et de fumer
L’alcool et le tabac peuvent augmenter le risque de cancer de la peau. Limiter ou éviter l’alcool et arrêter de fumer sont fortement recommandés pour réduire le risque de cancer et améliorer les résultats de guérison.
Quelles sont les complications du cancer de la peau ?
Différents types de cancer de la peau peuvent entraîner diverses complications, en fonction de leur agressivité et de leur localisation.
Le carcinome basocellulaire (CB) peut récidiver après le traitement et peut parfois comprimer ou éroder les tissus voisins, y compris l’os. Bien qu’il se propage rarement, la présence d’un CB augmente le risque de développer d’autres types de cancer de la peau.
Le carcinome épidermoïde (CE) est plus susceptible d’envahir les tissus adjacents et peut métastaser, surtout s’il n’est pas détecté précocément. Il peut également altérer la fonction des zones affectées, en particulier s’il se trouve près de structures critiques.
Le mélanome est la forme la plus agressive de cancer de la peau et métastase fréquemment vers d’autres parties du corps. Il peut également entraîner des infections secondaires dues à la perturbation de la barrière cutanée, des cicatrices dues à la lésion ou au traitement, et des récidives locales. Dans certains cas, les personnes peuvent développer un lymphœdème, en particulier si des ganglions lymphatiques sont retirés ou affectés par le cancer.