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Paris : ce que l’on sait de l’attaque au couteau près de la tour Eiffel qui a coûté la vie à un touriste allemand

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Les faits se sont déroulés samedi 2 décembre vers 21H00, à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine. Le touriste tué au couteau, 23 ans, est de nationalité allemande et philippine.

Photo: DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

L’islamiste radical atteint de troubles psychiatriques qui a semé l’effroi à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir doit désormais s’expliquer devant les enquêteurs après avoir tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, dans une attaque au couteau et au marteau.
Les faits se sont déroulés vers 21H00, à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine. Le touriste tué au couteau, 23 ans, est de nationalité allemande et philippine. L’homme s’en est ensuite pris, avec un marteau, à deux autres personnes, une de nationalité française de 60 ans et une autre de nationalité britannique de 66 ans.
L’assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 et dont les parents sont iraniens, a été interpellé peu après et placé en garde à vue. Il est connu des services de justice pour islamisme radical et troubles psychiatriques et aurait crié « Allah akbar » au moment des faits, selon une source policière.

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Le parquet antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Les enquêteurs vont désormais se pencher sur le suivi médical de l’auteur, un homme au « profil très instable, très influençable », selon une source sécuritaire à l’AFP. « Est-ce qu’il était suivi médicalement comme il aurait dû l’être et comme il l’a été un temps, c’est une question qui se posera ? », a dit une source policière à l’AFP.
Cet homme avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d’action violente à La Défense, à l’ouest de Paris. Il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.
Vidéo de revendication
Vivant chez ses parents en Essonne selon Gérald Darmanin, il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé à l’AFP des sources policières et sécuritaires.
Dans la vidéo, l’assaillant évoque « l’actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents », a détaillé la source sécuritaire. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand elle a été tournée, mais elle a été postée en ligne « concomitamment » au passage à l’acte, selon cette source.
« L’attaque s’est passée peu après 21H00 entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, l’assaillant s’en est pris à un couple de touristes », a précisé le ministre de l’Intérieur. « L’homme est décédé sous les coups de couteau » et l’attaquant « s’en est pris à la femme de ce touriste allemand » mais elle a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène ».
L’assaillant a alors traversé le pont. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n’est pas en danger : une personne serait blessée d’un coup de marteau au niveau de l’œil et une autre serait particulièrement « choquée », selon le récit de Gérald Darmanin.
Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont. Il a entendu des cris et des gens appeler « au secours, au secours » et qui couraient, a-t-il dit à l’AFP. Il décrit un homme « avec un marteau dans la main » qui agresse un autre homme. Toujours selon ce témoin, la police est arrivée en « 5-10 minutes ».
« J’adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l’attaque terroriste survenue à Paris et pense avec émotion aux personnes actuellement blessées et prises en charge », a écrit le président Emmanuel Macron sur X.
« Nous ne céderons rien face au terrorisme », a affirmé de son côté dimanche la Première ministre Elisabeth Borne sur X.
L’attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat ».