Césars 2020 – Lambert Wilson prend la défense de Polanski: « Cette espèce de politiquement correct, je trouve que c’est du terrorisme »

Par Germain de Lupiac
3 mars 2020 15:12 Mis à jour: 25 avril 2024 16:15

Pour Lambert Wilson, c’est une évidence, « on ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix ». Dans une interview accordée à France Info, l’acteur a fait part de sa colère en assimilant les réactions au prix de la meilleure réalisation attribué au film de Roman Polanksi, une personne accusée de plusieurs viols sur mineures, à du « politiquement correct » et du « terrorisme ».

Le prix de la meilleure réalisation attribué pendant la cérémonie des Césars à Roman Polanski, visé par plusieurs accusations de viol, a soulevé une vague d’interrogations sur le milieu du cinéma français. Le César attribué au film J’accuse du réalisateur franco-polonais, toujours poursuivi par la justice aux États-Unis, a divisé un peu plus un milieu du 7e Art déchiré entre les partisans d’une séparation entre l’homme et l’œuvre et ceux qui voient en lui un laxisme voir un soutien à la pédophilie.

D’autres ont critiqué à l’inverse la virulence à l’égard de Roman Polanski, comme Fanny Ardant ou Isabelle Huppert sur France 2, qui a cité une phrase de l’écrivain William Faulkner, affirmant que « le lynchage est une forme de pornographie ». Comprenne qui pourra.

Du « terrorisme » selon l’acteur Lambert Wilson

Selon Lambert Wilson, « on ne part pas au milieu de la cérémonie parce que Polanski reçoit un prix ! Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est la règle du jeu ». Selon lui,« cette espèce de politiquement correct, je trouve que c’est du terrorisme. En plus, c’est bête ! »

L’acteur est aussi revenu sur l’attitude de la maîtresse de cérémonie Florence Foresti, qui a évoqué à de multiples reprises Roman Polanski, sans jamais le nommer et en l’affublant de surnoms. « Je parle de gens que j’aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes… Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules. »

« Et moi, je donne une médaille, 45 médailles, à Fanny Ardant, quand elle dit ‘Je suis contre la condamnation et je suivrai Roman Polanski jusqu’à la guillotine’. Je dis ‘Merci Fanny !' », a applaudi l’acteur.

Les mœurs d’une élite intellectuelle de gauche des années 70, adepte de la pédophilie

Cette affaire nous rappelle celle de Gabriel Matzneff en décembre 2019, où l’on a « appris » que plusieurs milieux intellectuels et artistiques avaient défendu et dissimulé pendant plusieurs décennies des actes de pédophilie, selon le « principe » de la séparation entre l’homme et l’œuvre.

Début janvier, le parquet de Paris a ouvert une enquête contre l’écrivain Gabriel Matzneff, mis en cause pour ses relations avec des partenaires mineurs dans un livre de l’éditrice Vanessa Springora. L’enquête a été ouverte pour « viols commis sur mineur » de moins de 15 ans.

Le goût autoproclamé de l’écrivain de 83 ans pour les « moins de 16 ans » et pour le tourisme sexuel avec de jeunes garçons en Asie avait jusqu’ici très peu fait ciller, tant une certaine intelligentsia parisienne le protégeait ou était complice.

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