«C’était une tentative d’assassinat»: Bannon accuse Biden d’attiser la haine anti-droite suite au nouvel assaut à son domicile

Par Eva Fu
4 septembre 2022 15:23 Mis à jour: 4 septembre 2022 15:23

Le SWAT (police d’intervention américaine) est récemment intervenu au domicile de l’ancien conseiller à la Maison Blanche Steve Bannon suite à une fausse alerte faisant état d’un tireur en liberté. Le SWAT s’est déplacé pour rien, puisqu’il n’y avait personne. On ne sait pas qui a alerté la police, mais pour M. Bannon, Joe Biden n’est pas étranger à cette farce. L’intervention du SWAT a eu lieu jeudi soir, à peine une heure avant le discours extrêmement hostile aux républicains MAGA prononcé par Joe Biden. Le lendemain l’ancien conseiller à la Maison Blanche n’a pas manqué d’attaquer le président, en l’accusant d’attiser la haine anti-droite.

Des pompiers et des policiers ont été envoyés au domicile de M. Bannon le 1er septembre au soir, où il diffuse son émission de radio War Room, a indiqué le département de la police métropolitaine de Washington à Epoch Times. Ils sont partis après avoir constaté qu’aucun coup de feu n’avait été tiré et que personne n’avait été blessé.

C’est la deuxième fois que M. Bannon est victime de « swatting ». C’est une tactique de harcèlement. Une personne anonyme appelle la police (le SWAT) pour qu’elle intervienne d’urgence à une adresse donnée où il ne se passe rien. Le swatting est très dangereux, il peut être traumatisant pour les personnes visées et se termine parfois de manière tragique.

L’ancien conseiller âgé aujourd’hui de 68 ans a déclaré à Epoch Times le 2 septembre : « Ce sont des tentatives pour que la police me tue. » Heureusement, il n’était pas chez lui au moment des faits. Une précédente fausse alerte lancée en juillet s’était soldée sur le débarquement de quelque 80 agents à son domicile.

Avec une erreur d’évaluation de la part de la police ou un geste maladroit des personnes à l’intérieur de la maison, les choses auraient pu mal tourner, a ajouté M. Bannon.

« C’est très dangereux, c’est une tentative d’assassinat », a-t-il insisté. « Ils essaient de détourner la police, de la mettre dans une situation où elle pourrait par inadvertance tuer un opposant politique du régime Biden. »

Steve Bannon n’est pas le seul conservateur à avoir été visé ces derniers mois. À la fin du mois d’août, la police s’est déployée chez la représentante Marjorie Taylor Greene (Parti républicain-Géorgie) aux premières heures du matin, deux jours d’affilé, suite à de fausses alertes de fusillades à son domicile. Après être intervenue une première fois, la police à reçu un nouveau coup de fil anonyme avec une voix générée par ordinateur. Le correspondant a déclaré qu’il était contrarié par la « position de Mme Greene sur les ‘droits des jeunes transgenres’ ».

En juillet M. Bannon a refusé de se conformer à une citation à comparaître émise par le comité du 6 janvier. Suite à quoi, un jury de Washington a déclaré que M. Bannon était coupable d’outrage au Congrès.

Vendredi, M. Bannon a reproché à Biden d’attiser la haine contre les partisans de Donald Trump. Il a noté que le canular téléphonique s’était produit moins d’une heure avant son discours, diffusé en direct à une heure de grande écoute. Le discours de Biden était essentiellement une attaque portée contre les républicains qui adhèrent au mouvement MAGA [Make America Great Again] de Donald Trump.

Discours de Joe Biden à une heure de grande écoute à l’Independence National Historical Park à Philadelphie, Pennsylvanie, le 1er septembre 2022. (Alex Wong/Getty Images)

Selon les mots de Biden, ces individus, tout comme Donald Trump, « représentent un extrémisme qui menace les fondements mêmes de notre république ».

Selon M. Bannon, la technologie du correspondant anonyme avec une voix générée par ordinateur était « très sophistiquée ».

« Tout ceci vient directement de la Maison Blanche. Ils ont mobilisé les membres les plus dangereux et les plus détraqués de leur parti. »

« Ils voulaient avoir un film de la police autour de chez moi avec ma sortie… pour pouvoir diffuser ces images en écran partagé avec le discours de Biden à Philadelphie. Les complices détraqués de Joe Biden ont choisi le parfait timing. »

Selon M. Bannon, le discours de Biden n’était pas sans rappeler ceux de Mao Zedong pendant la révolution culturelle, tandis qu’il cherchait à écraser ses ennemis politiques. Rappelons que la révolution culturelle a plongé la Chine dans le chaos durant dix ans. Les gardes rouges, des adolescents endoctrinés par Mao ont parcouru la Chine et ravagé tous les monuments du pays, harcelé, dénoncé, tué tous les opposants au régime.

« Le ‘laobaixing’ chinois a bien connu ça [des discours de haine] », a déclaré M. Bannon, utilisant un terme chinois pour désigner le petit peuple. « Ils savent comment diaboliser certains compatriotes et en faire des ennemis. »

Les événements qui se sont déroulés en Chine communiste se reproduisent maintenant aux États-Unis, selon M. Bannon.

« C’est ce que Biden a fait. Ils essaient de criminaliser la dissidence. (…) Ils veulent que les gens traversent des épreuves de force. Ils veulent que leurs ennemis politiques soient écartés et éliminés. »

Biden est finalement revenu sur ses propos vendredi.

« Je ne considère aucun partisan de Donald Trump comme une menace pour le pays », a-t-il déclaré aux journalistes. « Je pense en revanche que toute personne qui appelle à l’utilisation de la violence, en refusant de reconnaître une élection … en demandant de changer la façon dont vous avez compté le nombre de votes, est une menace pour la démocratie. »

Epoch Times a contacté la Maison Blanche pour une demande de commentaire.

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