Un chalutier de haute mer photographie des poissons « extraterrestres » tirés des profondeurs de l’océan

17 décembre 2018 19:48 Mis à jour: 5 avril 2019 19:46

Alors que l’humanité ne cesse de repousser les frontières de l’exploration en planifiant le tout premier voyage habité vers Mars, 95 % de nos océans demeurent un vaste domaine inexploré, même s’ils couvrent 71 % de notre propre planète, la Terre. En effet, il y a beaucoup d’habitants étranges et merveilleux qui y vivent.

Nos eaux côtières ont été explorées assez largement (au moins jusqu’à une profondeur d’environ 170 mètres), mais la profondeur moyenne de l’océan est d’environ 4 000 mètres (les parties les plus profondes se trouvant à seulement 11 000 mètres sous la surface). Ainsi, beaucoup de ces vastes et profondes régions sont encore entourées de mystère.

Et il s’avère que de tels endroits ne sont pas stériles comme nous le pensions autrefois, mais qu’ils sont, en fait, remplis d’une vie étrange et d’un autre monde.

Crédit : Pixabay

Les régions d’eaux profondes abritent tout un écosystème de poissons et d’organismes. Cependant, leur adaptation à l’environnement extrême – l’obscurité totale et des niveaux de pression incroyables – donnent lieu à des traits particuliers ou bizarres.

Très peu de lumière solaire peut atteindre des profondeurs de 200 mètres, alors que les régions plus profondes que 1 000 mètres n’ont pas du tout de lumière solaire. De plus, les pressions sous-marines écrasantes varient de quelques centaines de kilopascals, plus près de la surface, à environ 110316,12 kPa dans les parties les plus profondes de l’océan.

Les formes de vie se sont donc adaptées grâce à des caractéristiques telles que la bioluminescence et les vessies gazeuses conçues pour résister à des pressions incroyables.

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Une publication partagée par Роман Федорцов (@rfedortsov_official_account) le le 13 Nov 2018 à 7 h 37 m PST

Roman Fedortsov est un chalutier originaire de Mourmansk, en Russie, dont l’accès sans précédent aux grands fonds marins le met régulièrement en contact avec ses habitants insolites pendant qu’il pêche avec son équipe.

Pour Roman, photographier ces organismes étranges est devenu un projet parallèle, qu’il partage sur différentes plateformes en ligne pour que monde entier puisse en profiter. À ce jour, le pêcheur russe a récolté un nombre impressionnant de 465 000 abonnés sur son site Instagram.

Les organismes étranges qu’il photographie sont bizarres, fascinants et parfois carrément troublants à voir, apparaissant parfois comme s’ils venaient d’une planète étrangère. Voici juste un petit échantillon des prises les plus récentes de Roman ainsi que certains de ses remarquables spécimens passés. Amusez-vous bien !

Un poisson-crapaud (Ambophthalmos angustus), « un poisson hors du commun avec un air triste », a commenté Roman.

Un remora (Echeneidae), « avec une trace de semelle de chaussure sur la tête », a commenté Roman.

Un poisson-perroquet, (selon un commentateur d’Instagram)

« Un œuf d’alien ? », commente un utilisateur d’Instagram.

Un dragon des abysses, alias Melanocetidae

« Regardez dans ces yeux tristes », écrit Roman.

« Que pensez-vous de cette créature ? », Romana écrit. « Peut-être un concombre de mer (Holothuroidea), peut-être… »

Un bébé poisson dragon des abysses, alias baudroie des abysses (Melanocetidae), selon les commentateurs d’Instagram

Une lompe ou lump, ou cycloptère, ou grosse poule de mer (Cyclopterus lumpus« Un poisson très intéressant », dit Roman.

Promachoteuthis sulcus « est un calmar rare qui semble avoir des dents d’apparence humaine – bien qu’il ne s’agisse en fait que de lambeaux de peau », écrit Roman.

Un poisson-dragon des grands fonds (Malacosteus), trouvé à une profondeur inférieure à 500 à 1 500 mètres, une « créature chouette », a déclaré Roman.

Un requin-lézard, « Hier, les biologistes ont trouvé un requin à collerettes au large de la côte du Portugal », Roman a écrit.

Un lotte : « Bonjour ! Je souris… et j’ai faim », écrit Roman.

« Des lompes, presque comme dans le film Les Quatre Fantastiques », écrit Roman.

Une araignée de mer, « Ma femme sait combien j’ai peur des araignées », a commenté Roman. « Cette araignée [vient] des profondeurs. »

Linophryne brevibarbata, « communément appelé le diable barbu de la mer », écrit Roman. « C’est une femelle. Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle. »

Psolus phantapus, du même ordre que les concombres de mer (dendrochirotida), selon Roman.

« J’espère que vous n’êtes pas en train de manger en ce moment », plaisante Roman.

« Personnellement, ils me rappellent beaucoup les nains du Seigneur des Anneaux« , a commenté Roman.

« J’ai une beauté fatale entre les mains », a écrit Roman.

Un poisson lune, « pêché dans l’océan Atlantique, près du Maroc », écrit Roman.


Nous espérons que vous avez apprécié ce voyage, au revoir !

Crédit photo : gracieuseté de Roman Fedortsov

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