Chine : les autorités sont soupçonnées d’avoir caché une possible propagation de la peste porcine africaine

9 novembre 2018 02:48 Mis à jour: 9 novembre 2018 02:48

Une récente vidéo diffusée en ligne qui montre des stands vides dans un marché urbain de la province du Hunan, dans le centre-sud de la Chine, est interprétée comme une indication que la peste porcine africaine (PPA) s’y est peut-être propagée.

Les autorités chinoises semblent toutefois chercher à tenir le public dans l’ignorance.

Une vidéo, affichée sur Twitter le 28 octobre, a prétendu montrer un marché agricole à grande échelle dans la ville de Jishou, dans le bourg de Furong, un bourg-canton de la province du Hunan. Là, la foule se pressait devant les stands, à l’exception de ceux où le porc est vendu, selon le post Twitter.

Mais une annonce du ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales, le 30 octobre, n’a fait état que de foyers de peste porcine africaine dans le canton de Yuanling, dans le Hunan. Un rapport antérieur, daté du 23 octobre, avait identifié les villes de Changde et de Yiyang comme sites des premiers foyers de peste porcine africaine dans la province du Hunan.

L’infection a été signalée pour la première fois début août dans le nord-est de la Chine. Depuis lors, elle s’est largement répandue dans 13 provinces et dans la municipalité de Tianjin, directement gouvernée, qui représente près de la moitié des régions du pays.

La peste porcine africaine est très contagieuse et tue presque tous les porcs et sangliers infectés. Il n’existe aucun remède ou vaccin connu. Jusqu’à présent, la maladie n’est pas connue pour affecter les humains, même lorsque le porc infecté est consommé.

Des scientifiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ont déclaré à la revue scientifique Science que la maladie est probablement arrivée en Chine par le biais de produits de porc importés et qu’une analyse génétique indique que le virus de la PPA trouvé en Chine est étroitement lié à la souche qui circule en Russie.

L’édition chinoise d’Epoch Times cherchait à vérifier si le virus de la PPA s’était répandu dans le canton de Furong, en faisant des appels téléphoniques aux résidents locaux. M. Li, d’une clinique de santé locale, a déclaré à Epoch Times que les porcs de cette région sont tous tombés malades, et que les éleveurs n’avaient donc pas le droit de vendre le porc. « La situation est grave. Nous n’avons pas eu de porc sur le marché depuis une semaine maintenant », a informé la clinique.

Un employé d’un hôtel du canton de Furong a également confirmé à Epoch Times que le porc n’est pas autorisé à être vendu dans la région.

Les autorités locales chinoises cherchent à faire taire les nouveaux cas. M. Chen, de Shaoyang City, qui se trouve à plusieurs heures de route du bourg de Furong, a déclaré à Epoch Times que les autorités locales ont déclaré que les carcasses des porcs qui ont contracté la peste porcine africaine devraient être enterrées immédiatement pour éviter que la nouvelle ne s’ébruite. Il soupçonne que les autorités et les entreprises locales sont de connivence pour dissimuler la gravité de l’épidémie.

Pendant ce temps, M. Song, de la province du Shandong, a confirmé au sujet de l’épidémie de peste porcine africaine : « Personne ne sait exactement où vont ces porcs morts. »

Les tests de dépistage de la peste porcine africaine sont fortement restreints par le régime chinois. Actuellement, seul le Centre de santé animale et d’épidémiologie au niveau national n’est autorisé à effectuer des tests de PPA. Des sources à Radio Free Asia dans un rapport du 17 octobre ont indiqué que même les laboratoires provinciaux de lutte contre l’épidémie sont restreints à seulement pouvoir envoyer des échantillons, sans plus.

Le régime chinois a l’habitude de camoufler les épidémies afin de se protéger contre la mauvaise publicité ou la panique publique, comme ce fut le cas avec l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), au début des années 2000.

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