Les actions américaines ont progressé à la suite de l’annonce que les États-Unis et la Chine ont convenu de reprendre les négociations commerciales plus tard ce mois-ci.
Le 16 août, le ministère chinois du Commerce a annoncé qu’une délégation se rendrait aux États-Unis, à l’invitation du département du Trésor, pour reprendre les pourparlers dans l’espoir de mettre fin à la guerre commerciale.
Le même jour, l’indice boursier américain S&P 500 a progressé de 0,8 % tandis que l’indice Dow Jones Industrial Average a progressé de 1,6 %, concluant l’un des meilleurs jours de la bourse en quatre mois. Les marchés européens ont également clôturé en hausse à la suite de cette nouvelle. Le principal indice boursier britannique FTSE 100 a terminé la journée en hausse de 0,9 %.
La dernière série de discussions commerciales entre les deux pays a eu lieu début juin à Pékin. Depuis lors, les tensions commerciales se sont aggravées et les deux pays se sont mutuellement imposé des droits de douane sur des milliards de dollars de marchandises.
Larry Kudlow, conseiller économique de la Maison-Blanche, a confirmé que les responsables commerciaux américains et chinois se rencontreront plus tard ce mois-ci.
« Le gouvernement chinois, dans son ensemble, ne doit pas sous-estimer la fermeté et la volonté du président Trump de poursuivre le combat pour supprimer les droits de douane et les barrières non tarifaires, afin de mettre fin au vol de la propriété intellectuelle », a-t-il expliqué à la chaîne de télévision CNBC. « Ce sont les demandes que nous faisons depuis un certain temps déjà. »
La réunion se tiendra à un niveau inférieur à celui des négociations précédentes, menées par le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin et le vice-premier ministre chinois Liu He. Cette fois, le sous-secrétaire au Trésor, David Malpass, rencontrera le vice-ministre du Commerce, Wang Shouwen.
Un jour avant l’annonce de ces négociations, Donald Trump a écrit sur Twitter : « Notre pays a été bâti sur des tarifs, et les tarifs nous amènent maintenant à de nouveaux excellents accords commerciaux – contrairement aux accords commerciaux abominables et injustes dont j’ai hérité en tant que président. Les autres pays ne devraient pas être autorisés à venir et voler la richesse de notre merveilleux pays. Plus maintenant ! »
Toutefois, l’analyste économique Qin Peng n’est pas trop optimiste par rapport aux résultats des prochaines négociations. À son avis, l’administration Trump souhaite que la Chine change son comportement économique prédateur, tandis que le régime communiste n’est pas disposé à faire des concessions.
« Cependant, cette discussion n’est pas insensée à 100 % », ajoute-t-il.
Les négociations à un niveau inférieur donneraient aux décideurs chinois une marge de manœuvre leur permettant d’observer les réactions en Chine, précise Qin Peng.
Selon lui, les responsables chinois ne veulent pas être qualifiés de « traîtres » par certains groupes d’intérêt en Chine qui s’opposent à une position plus souple dans les négociations.
« En un sens, les dirigeants chinois utilisent ces négociations de bas niveau pour tâter le terrain. »
La guerre commerciale pénalise les actions chinoises
Ces derniers mois, les guerres commerciales ont été une aubaine pour les actions américaines. Depuis le mois de mai, lorsque les tensions commerciales se sont accentuées, Wall Street a largement surpassé les marchés boursiers étrangers.
D’après le Wall Street Journal, depuis le début de l’année, les actions américaines ont progressé de 6,4 %, tandis que les actions étrangères ont chuté de 6,6 %.
La guerre commerciale a également affecté les marchés boursiers et la monnaie chinoise. L’indice composite de Shanghai a perdu le quart de sa valeur par rapport à son niveau le plus élevé de cette année.
« Les tarifs fonctionnent bien mieux que quiconque l’avait anticipé », a tweeté Donald Trump le 4 août.
« Le marché chinois a chuté de 27 % au cours des quatre derniers mois et ils sont en train de nous parler », a-t-il poursuivi. « Notre marché est plus fort que jamais et augmentera considérablement lorsque ces accords commerciaux abominables seront renégociés avec succès. L’Amérique d’abord. »
Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ont augmenté au cours des derniers mois, chaque pays a riposté à l’autre en imposant des tarifs douaniers supplémentaires. Selon l’administration Trump, la Chine n’a montré aucun signe de changement de cap ; Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce, a déclaré que le différend commercial pourrait « prendre du temps » à être résolu.
Washington envisage de hausser à 25 % les droits de douane sur les produits importés de la Chine d’une valeur totale de 200 milliards de dollars – une hausse par rapport aux 10 % annoncés début juillet. À partir du 20 août, M. Lighthizer doit tenir des audiences publiques sur ces tarifs douaniers.
L’administration Trump estime que Washington a l’avantage dans la guerre commerciale et que Pékin sera plus disposée à faire des concessions au fur et à mesure de l’entrée en vigueur des tarifs douaniers supplémentaires.
L’économiste He Jiangbing confirme que le régime chinois est dans une situation difficile.
« Si le différend commercial n’est pas résolu dans les deux prochains mois, l’économie chinoise pourrait commencer à s’effondrer », a-t-il expliqué au journal hongkongais Apple Daily.
Selon cet économiste, le vice-premier ministre chinois Liu He, qui est le responsable du commerce du régime, devrait avoir une plus grande marge de manœuvre pendant les prochaines négociations, lui permettant d’empêcher les interférences inutiles d’experts et de populistes incompétents.
L’administration Trump a imposé des tarifs douaniers pour lutter contre les pratiques prédatrices du régime communiste chinois datant de plusieurs décennies. Les tarifs américains ont principalement ciblé les produits technologiques chinois qui bénéficient de politiques industrielles appliquées par l’État.
Le régime chinois a eu recours à diverses tactiques pour réaliser ses ambitions économiques, notamment le vol de propriété intellectuelle, le transfert de technologie forcé, les subventions et le dumping des produits afin de dominer les marchés, la manipulation de la monnaie pour donner aux produits chinois un avantage concurrentiel et l’acquisition des sociétés étrangères dans le but d’obtenir des technologies sensibles.
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