Christophe Dechavanne : « Un homme blanc de 61 ans, ce n’est pas ce qu’on recherche à la télé »

Par Paul Tourège
26 novembre 2019 11:51 Mis à jour: 26 novembre 2019 11:51

Dans un entretien accordé aux journalistes du Parisien, l’animateur et producteur de télévision s’est confié sur ses projets et sa carrière.

Ancienne vedette du petit écran, Christophe Dechavanne semble désormais en pleine traversée du désert.

« Ma carrière d’animateur est en dents de scie. Et là, le creux est un peu long. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ? Je suis comme un fumeur qui n’a plus de cigarette : en manque », souligne l’ancien animateur de Ciel, mon mardi !.

« Un homme blanc de 61 ans, ce n’est pas ce qu’on recherche à la télé. Avec TF1, je n’ai pas de contrat, pas de projet. Vingt fois, je leur ai proposé une grande soirée sur l’écologie baptisée Demain vous appartient. Vingt refus », ajoute-t-il.

Après avoir connu son heure de gloire sur TF1, Christophe Dechavanne se verrait dorénavant bien poursuivre l’aventure chez France Télévision.

« Que la direction me fasse passer des castings, je n’ai aucun problème d’ego. Ou alors, qu’elle lance une étude pour demander aux téléspectateurs si j’ai ma place sur le service public. Je suis prêt à tout entendre. Même qu’ils ne veulent plus de moi. J’ai les épaules solides », affirme l’ancien présentateur de La Roue de la fortune.

Le sexagénaire ne manque d’ailleurs pas d’idées. S’il aimerait présenter « un talk-show pour [s]’amuser avec des artistes », Christophe Dechavanne planche également sur une émission avec des animaux, une autre sur l’automobile et une troisième intitulée Laissez-moi vous introduire dans laquelle il irait à la rencontre de personnalités. « On pourrait aller voir Yannick Noah sur son bateau », suggère l’ancien chouchou du paysage audiovisuel français.

Une casquette de producteur de télévision

À la tête de la société de production indépendante Coyote, qui emploie une vingtaine de personnes en CDI et fait appel à un centaine d’intermittents selon Le Parisien), Christophe Dechavanne travaille aussi sur plusieurs projets pour différentes chaînes de télévision.

D’après le quotidien, France 3 lui a d’ailleurs commandé deux épisodes de 52 minutes de Thriller Game : un programme original entre fiction et jeu télévisé qui propose aux téléspectateurs de résoudre une enquête policière.

À partir de rapports d’autopsie, d’écoutes téléphoniques, de bandes de caméras de vidéosurveillance ou de scènes d’interrogatoire jouées par des comédiens, les téléspectateurs mènent l’enquête depuis leur canapé et tentent de démasquer le coupable dans l’espoir de remporter un gain.

« On va débuter les tournages cette semaine à Aix-en-Provence [Bouches-du-Rhône] et à Mers-les-Bains [Somme] pour une diffusion en prime time, courant 2020. Si ça marche, c’est une nouvelle forme de télé qui pourra s’exporter dans le monde. Et pour un budget ridicule. On est cinq fois moins cher qu’une fiction », précise Christophe Dechavanne.

« Certains matins, c’est l’enfer »

Une aventure entrepreneuriale à travers laquelle il a parfois essuyé quelques échecs et dont l’équilibre resterait encore fragile. En 2015, il doit ainsi se résoudre à mettre de côté deux émissions du Plus grand quiz de France à cause de problèmes informatiques qui faussent le résultat du jeu.

« On en a eu pour plus de 600 000 euros de pertes », observe Christophe Dechavanne.

Les deux années suivantes, le spectacle musical Âge tendre – La tournée des idoles, qui réunit plusieurs artistes de variétés, ne connaît pas les faveurs du public.

« À la fin de la première saison, on avait un déficit d’un million d’euros. J’ai payé mon orgueil artistique. La deuxième saison, j’ai voulu me refaire, comme un joueur de casino. Sauf que Michel Sardou a programmé sa tournée des adieux dans les mêmes salles, mais juste avant nous. Ça nous a flingués », poursuit l’ex-présentateur de l’émission Une famille en or.

Si les idées de format ne manquent pas, Christophe Dechavanne cherche désormais à trouver la nouvelle poule aux œufs d’or qui lui permettra d’assurer la pérennité de sa société de production.

« Certains matins, c’est l’enfer. Je me demande si on va y arriver. On travaille parfois six mois pour des marges grotesques, de l’ordre de 20 000 euros. Mais je vais au charbon. Je suis d’attaque », conclut l’ancien animateur de Coucou, c’est nous !.

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