Comment les dirigeants du Hamas se sont-ils enrichis aussi rapidement ?

Par Emmanuelle Bourdy
14 novembre 2023 16:25 Mis à jour: 15 novembre 2023 17:58

Savez-vous que Gaza compte près de 600 millionnaires et que parmi eux se cachent des responsables du Hamas ?

Alors que la guerre entre le Hamas et Israël fait rage, les dirigeants de ce groupe terroriste, eux, sont à l’abri de toute cette agitation, dans des hôtels de luxe ou des demeures somptueuses. Mais d’où proviennent leurs richesses ?

L’industrie fructueuse des tunnels de la bande de Gaza

De la bande de Gaza, on ne retient que des images désolantes de pauvreté. Cependant, il existe une autre facette et les maisons des hauts responsables du Hamas sont, à l’inverse des habitations des centaines de milliers de Gazaouis, extrêmement luxueuses et tout confort lorsqu’ils ne séjournent pas dans des hôtels cinq étoiles.

Selon le Dr Moshe Elad – un expert du Moyen-Orient du Western Galilee Academic College – la plupart de ces hauts responsables sont issus de camps de réfugiés ou sont des descendants directs de réfugiés. Mais alors, comment ont-ils pu s’enrichir aussi rapidement ?

L’argent de ces hauts responsables proviendrait principalement de l’industrie des tunnels de la bande de Gaza. En effet, les taxes imposées par le Hamas sur les marchandises passées en contrebande rapportent des centaines de millions par an, expliquait le Dr Moshe Elad. De chaque chargement de voiture passé en contrebande dans les tunnels, des fonctionnaires corrompus soutirent ainsi de coquettes sommes d’argent.

Le Hamas soutirerait également des taxes aux commerçants de Gaza, « des vendeurs de voitures aux vendeurs de fruits et légumes », revendant par ailleurs les terres dont il s’emparerait, selon le journal panarabe basé à Londres, Asharq al Awsat.

Des fortunes qui se chiffrent en millions de dollars

Les fortunes de ces hauts responsables du Hamas se chiffrent en millions de dollars. Par exemple, celle du chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, s’élèverait à au moins 5 millions de dollars, rapporte i24news. L’homme de 61 ans possède également plusieurs biens immobiliers, dont certains sont au nom de ses 13 enfants.

La journaliste, réalisatrice et écrivain française Abnousse Shalmani, qui s’est exprimée sur le sujet dans le journal de David Pujadas ce 9 novembre, a indiqué qu’Ismaël Haniyeh dirige depuis la Turquie, même s’il « préfère le Qatar et ses grands hôtels » et « ne se déplace que dans son jet privé ». Elle a par contre indiqué que la fortune du chef du gouvernement à Gaza était estimée « autour de 2 milliards ».

Autre exemple, celui de l’ancien dirigeant du Hamas, Khaled Meschal, dont la fortune ne serait pas estimée à 5 milliards de dollars, dément Abnousse Shalmani, mais à 1,5 milliard de dollars. L’homme de 67 ans « vivait principalement à Damas, en Syrie », indique la journaliste, mais lorsqu’est arrivé la guerre en 2012, il est parti au Qatar également. « En partant, il a juste pensé à vider les caisses du Hamas à Damas », et de ce fait, il est parti avec une somme comprise entre « 500 millions et 1 milliard », souligne-t-elle encore. Depuis qu’il est au Qatar, il est « en charge des transactions immobilières et financières », par conséquent, il s’enrichit et enrichit aussi le Hamas, « car il faut bien payer les missiles, les armes, etc. ».

Trafic de drogue et détournement de l’aide humanitaire

Quant à Moussa Abu Marzouk, un homme de 72 ans père de 6 enfants, il est « un peu le numéro 2 » du Hamas. Il a vécu 14 ans aux États-Unis, où « il avait une Green card ». Il a quitté les États-Unis en 1998 pour la Jordanie, les Américains ayant remarqué qu’il « finançait peut-être un peu le terrorisme », raille la journaliste. Puis il est parti en Syrie en 2001, jusqu’à la guerre civile de 2012. Il vit désormais entre le Qatar et Le Caire et « sa fortune oscille entre 2 milliards de dollars ».

Cet argent provient de « trafics de drogue » et de la « collecte des impôts dans la bande de Gaza », mentionne aussi la journaliste Abnousse Shalmani, ainsi que de « tout le détournement de l’aide humanitaire » et enfin de « sociétés écrans ». Cet argent, qui représente « 500 millions de dollars », est investi « au Soudan, en Turquie, aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite dans l’immobilier, et qui après permet de créer des sociétés écrans pour être présent un peu partout », conclut-elle.

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