Tensions dans plusieurs prisons françaises après la suspension des parloirs

Par Epoch Times avec AFP
18 mars 2020 18:33 Mis à jour: 19 mars 2020 20:09
Après l’annonce le 17 mars par la garde des Sceaux Nicole Belloubet de la suspension des parloirs pour les détenus, des incidents ont eu lieu dans plusieurs prisons de l’Hexagone.
Alors que la France est placée en confinement pour lutter contre l’épidémie du coronavirus de Wuhan, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a annoncé la suspension des parloirs pour les familles et proches des détenus pour une durée minimale de 15 jours. Les promenades ont été maintenues entre les murs des 188 prisons françaises.

Les tension montent

Mercredi 18 mars, suite à cette information, des tensions ont éclaté dans plusieurs prisons françaises. Dans plusieurs établissements pénitentiaires, des détenus qui étaient en cours de promenade ont refusé de réintégrer leurs cellules, nécessitant dans la majorité des cas une intervention des Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité), a indiqué la direction de l’administration pénitentiaire (DAP).

Ces refus de réintégrer ont parfois été accompagnés de dégradations mais se sont réglés dans le calme et les remontées en cellule se sont faites sans violences, selon la DAP. Dans certains établissements, la situation était toujours tendue en fin de journée.

Ces incidents ont eu lieu dans les prisons de Bois d’Arcy (Yvelines), Villefranche-sur-Saône (Rhône), à Lyon-Corbas, Aiton (Savoie), Grenoble et Reims.

Accès à des télévisions et téléphones fixes gratuits

Il y a également eu des incidents à la prison de Réau (Seine-et-Marne). Vingt-cinq détenus, qui sont dans un régime « portes ouvertes », qui leur permet de se déplacer hors de leur cellule, se sont regroupés et « ont arraché les néons et mis des poubelles devant les grilles », selon Cyril Fay, représentant local de FO-Pénitentiaire.

Afin d’apaiser le climat en détention, le secrétaire nationale du syndicat FO-Pénitentiaire Emmanuel Baudin a demandé que les détenus puissent tous avoir accès à des télévisions et que les téléphones fixes soient gratuits. Il demande de plus « un pécule minimum » pour ceux qui travaillent habituellement pour des entreprises extérieures et qui se retrouvent désormais sans ressources, afin qu’ils puissent « par exemple se payer des cigarettes ».

Un détenu  de 74 ans décédé

Le 16 mars, le coronavirus a fait une première victime parmi les détenus : un homme de 74 ans, incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne) et seul détenu testé positif en France, est décédé lundi soir.

Selon le dernier bilan de la direction générale de la Santé (DGS) du 18 mars, 264 personnes sont mortes en France de la maladie et 9 130 cas ont été recensés parmi lesquels 931 sont actuellement dans un service hospitalier de réanimation.
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