Coronavirus : « prise au dépourvu » par la fermeture des commerces, une fleuriste distribue ses fleurs gratuitement

Par Paul Tourège
16 mars 2020 12:17 Mis à jour: 16 mars 2020 12:17

La commerçante venait à peine de se réapprovisionner, quelques heures avant l’annonce du Premier Ministre interdisant l’ouverture des commerces non essentiels à compter du 15 mars.

Après l’annonce de la fermeture des commerces non essentiels par le Premier ministre Édouard Philippe le 14 mars, une fleuriste installée dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin, à Lille, a décidé d’offrir toutes ses fleurs coupées à ses voisins et à ses clients.

« J’ai appris la nouvelle, hier soir, en allumant la télé. J’ai eu confirmation sur le site Internet de la Fédération des fleuristes », a expliqué Lydie Desrumaux, gérante de la boutique Fleuride, aux journalistes de 20 Minutes.

« Prise au dépourvu », la commerçante, qui s’était réapprovisionnée le matin précédant l’annonce du Premier ministre, a décidé d’ouvrir son magasin de manière exceptionnelle le dimanche 15 mars afin de distribuer ses fleurs coupées.

« Plutôt que de tout jeter, autant faire plaisir aux gens », souligne la jeune femme.

« Des gens étaient presque gênés de ne pas payer mais, de toute façon, je crois que je n’avais pas le droit de vendre », ajoute-t-elle.

Mme Desrumaux regrette néanmoins que l’annonce de la fermeture des commerces non essentiels soit intervenue tardivement. « Pourquoi le président Emmanuel Macron ne l’a-t-il pas annoncé dès jeudi soir, pour avoir le temps de se préparer ? » s’interroge la commerçante.

Si elle a pu écouler son stock de fleurs coupées sans difficulté, le magasin comptait en revanche plusieurs plantes qui n’avaient pas trouvé preneur ce dimanche.

« Ça risque de devenir très compliqué »

La fleuriste a également des commandes pour des enterrements ainsi que divers colis destinés à des particuliers, sa boutique faisant office de Point relais.

« Je ne sais absolument pas si je peux ouvrir les prochains jours pour que les clients viennent les chercher », observe-t-elle.

Lydie Desrumaux doit désormais faire le point avec son comptable afin de prendre les dispositions nécessaires à la poursuite de son activité.

« J’ai une apprentie et un loyer à payer. Comment je fais ? Quelles aides sont mises en place ? Je suis quelqu’un d’optimiste, mais si cette situation dure plus de deux ou trois semaines, ça risque de devenir très compliqué », conclut la commerçante.

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