Coronavirus : testés positifs, ils continuent de soigner au CHU de Nantes

Par Michal Bleibtreu Neeman
13 octobre 2020 15:15 Mis à jour: 13 octobre 2020 15:15

Invraisemblable, mais c’est tout à fait légitime ! Au CHU de Nantes (Loire-Atlantique), des soignants testés positifs continuent leur travail, et cela depuis le début de la pandémie.

C’est autorisé par le Haut conseil de santé publique. Des soignants continuent à exercer à l’hôpital, même s’ils sont testés positifs au Covid-19. Une dizaine de soignants contaminés travaillent en réanimation, aux urgences et au Samu. Et cela malgré le risque de contaminer leurs collègues ainsi que des patients qui n’ont pas le virus du PCC (virus du Parti communiste chinois, communément appelé le nouveau coronavirus).

« C’est comme si on était à la guerre »

« D’après les syndicats, cela constitue une mise en danger de la vie d’autrui, celle des autres soignants qui peuvent être à leur tour contaminés, mais aussi celle des patients qui viennent à l’hôpital pour une autre raison, une autre maladie que le coronavirus », rapporte le journaliste de France 2 Antoine Delcourt. « La situation est exceptionnelle et légale, un soignant malade peut en effet décider de revenir sur son lieu de travail, s’il le souhaite et s’il ne peut pas être remplacé », ajoute-t-il. C’est l’indication du Haut Conseil de la santé publique.

Olivier Terrien, le secrétaire général CGT du CHU de Nantes, a affirmé sur France Inter : « Ces professionnels qui travaillent autour de ces soignants testés positifs nous ont interpellés pour faire valoir leur droit de retrait. La sécurité sociale dit aujourd’hui que si vous êtes contact, si vous êtes positif, vous devez être isolé. Nous, c’est tout le contraire ! La pierre est vraiment à lancer à l’administration. »

Interviewé par  BFMTV, l’anesthésiste-réanimateur fondateur du collectif Santé en danger, a expliqué que quand des personnes positives au Covid-19 sont obligées d’aller travailler pour soigner les autres malades en période épidémique, « c’est qu’on a atteint le niveau zéro de l’organisation ». « C’est comme si on était à la guerre. Les envahisseurs sont sur le point de rentrer dans la ville et qu’on est obligé de demander aux amputés d’aller se battre », a-t-il rajouté.

« Non, il n’y a aucune mise en danger de la vie d’autrui »

En revanche, ils sont plusieurs à ne pas s’alarmer de la situation, médecins et infectiologues.

Le président de la commission d’établissement du CHU de Nantes estime pour sa part qu’ « il n’y a aucun sujet ». selon lui, il s’agit de très peu de personnels « dans le cadre de l’obligation de service, de l’obligation de traiter nos patients et en sachant que toutes les mesures de sécurité sont prises ».

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La direction du CHU rappelle le protocole sanitaire : « Le plus important, ce sont les gestes barrière, le port du masque et le lavage des mains. Non, il n’y a aucune mise en danger de la vie d’autrui. En cas de circonstance exceptionnelle, et c’était une circonstance exceptionnelle, et sur la base du volontariat, bien entendu que le personnel peut venir travailler en ayant un PCR positif, dès lors qu’il est asymptomatique », a-t-il rassuré sur France 2.

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