Coronavirus: un village italien échappe à l’épidémie grâce à un dépistage massif

Par Emmanuelle Bourdy
24 mars 2020 14:24 Mis à jour: 24 mars 2020 14:24

C’est grâce à une campagne de dépistage conséquente, effectuée au début du mois de mars et suivie d’un isolement des malades, que l’épidémie de coronavirus a été enrayée à Vo’, dans la région du Veneto (nord-est de l’Italie).

Ainsi que le relate Franceinfo, c’est dans ce bourg qu’a été diagnostiqué le premier cas de coronavirus ou «virus du PCC», ainsi que l’appellent les Chinois. Ce virus s’est propagé depuis la ville chinoise de Wuhan où il est apparu, affectant gravement l’Italie qui a de nombreux liens avec la Chine, notamment avec la nouvelle route de la soie (nommée BRI «Belt and Road»).

C’est devant l’école maternelle de Vo’ que 3 300 habitants ont été testés. Au total, 89 cas positifs au virus de Wuhan ont été recensés. Trois personnes sont décédés depuis, un chiffre qui aurait pu être bien supérieur, aux yeux des habitants, si ces dépistages en masse n’avaient pas été réalisés.

Le maire de la ville, Giuliano Martini, s’est exprimé sur le sujet : «Vous vous rendez compte ! Quatre-vingt neuf cas positifs, dont au moins soixante dans la nature. Je pense que si on n’avait pas fait ce qu’on a fait, ce ne sont pas trois morts que nous pleurerions mais beaucoup plus et ç’aurait été une véritable tragédie.»

Même sans symptômes, des personnes peuvent être porteuses du virus. Le but de ce dépistage était de mettre en quarantaine ces asymptomatiques, repérés par ce biais.

C’est ainsi que le fils et la femme de Claudio, habitant de la commune, ont été isolés. «C’est ce jour-là qu’on a appris que ma femme et mon fils avaient le coronavirus. Mais ils étaient sans symptômes ! Qui aurait arrêté mon fils qui était toujours dehors pour son travail ? Personne ! C’est un miracle» a-t-il précisé, soulagé.

Pour Sandra Cartolaro, cela a été un moment oppressant : «On faisait la queue, l’un derrière l’autre, à distance, comme on nous l’a demandé. On portait un masque, j’étais angoissée.»

Catia, la gérante du tabac-presse, se souvient de l’incompréhension vécue à ce moment-là : «J’avais du mal à le croire, je ne comprenais pas ce qui se passait. C’était totalement imprévisible, totalement inattendu.»

Les élus de Vo’ espèrent que cette expérience, qui a fait parler d’elle bien au-delà de la commune, sera effectuée sur toute la région du Veneto.

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