Cyclone Batsirai: les marins d’un pétrolier échoué à La Réunion récupérés

Par Epoch Times avec AFP
4 février 2022 06:19 Mis à jour: 4 février 2022 06:21

Les marins d’un pétrolier mauricien échoué près des côtes de l’île de la Réunion, dans l’océan Indien, ont été ramenés a terre dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé la Préfecture, au moment où la région est balayée par le cyclone Batsirai.

Les 11 marins – des Indiens et Bangladais – du navire mauricien TrestaStar, échoué dans le sud de cette île française ont été ramenés à terre, ont indiqué les services de l’Etat français à La Réunion dans la nuit de jeudi à vendredi.

Cette opération s’est effectuée « dans des conditions météorologiques très défavorables », a ajouté la même source.

« Alors que le cyclone Batsirai commence tout juste à s’éloigner de La Réunion, nous vivons actuellement les conditions météorologiques les plus mauvaises depuis le début de l’épisode », a indiqué Emmanuel Cloppet, directeur régional de Météo-France, le service météorologique français, lors d’un point presse en début de soirée, heure locale.

Plus de 500 millimètres de pluies enregistrés dans les cirques

Il a évoqué des vents forts allant « jusqu’à 150 km/heure dans les hauts », les zones non littorales de l’île, et déjà plus de 500 millimètres de pluies enregistrés dans les cirques (La Réunion en compte trois) et 1.200 mm dans le massif du volcan.

L’île a été placée en alerte rouge cyclonique mercredi à 19H00 locales (15H00 GMT), imposant aux habitants de se barricader.

« Les déplacements fortement déconseillés »

Cette alerte a toutefois été levée à compter de vendredi à 09h00 locales, ont décidé les autorités.

« Lever l’alerte rouge ne veut pas dire retour à la normale. Les conséquences du passage du cyclone présenteront encore des dangers pour la population. Les services de secours et d’intervention devront dégager les routes, sécuriser les fils électriques, déblayer les accès, rétablir les réseaux électriques, téléphoniques et d’alimentation en eau potable. La prudence restera donc de mise et les déplacements fortement déconseillés », « sauf cas de force majeure », a assuré Jacques Billant, préfet (représentant de l’Etat français) à La Réunion.

Les accès aux cirques de Salazie et de Cilaos restaient fermés, tout comme, notamment, la route du littoral, axe majeur de l’île reliant la capitale administrative Saint-Denis au port et aux villes de l’ouest.

Le préfet a redemandé aux 860.000 habitants de l’île de rester vigilants en matière de crues et de montées des eaux : « nous avons toujours sept cours d’eau placé en vigilance jaune, mais leur passage en vigilance orange est à prévoir dans les prochaines heures au regard des précipitations ».

Il a en outre déploré douze blessés durant la nuit de mercredi à jeudi, dont le pronostic vital n’est pas engagé, et recensait jeudi soir 38 interventions directement liées au cyclone « pour des événements de faible envergure ». 

Des coupures d’eau et d’électricité perduraient sur l’île.

« Des vagues approchant les 8m en hauteur »

En fin de semaine, Batsirai devrait toucher les côtes est de Madagascar et notamment la région de Mahanoro, prévoit Météo-France, possiblement toujours au stade de cyclone Tropical Intense.

« Les conditions vont rapidement s’aggraver avec des vents violents, des vagues approchant les 8m en hauteur (…) De fortes pluies pourraient concerner ensuite la moitié sud de Madagascar », précise le dernier bulletin d’activité cyclonique de Météo-France.

Chaque année durant la saison cyclonique (de novembre à avril) une dizaine de systèmes dépressionnaires (tempêtes ou cyclones) traversent le sud-ouest de l’océan indien, d’est en ouest.

La Réunion peut être touchée par des épisodes de pluies et de vents quand ces phénomènes s’en approchent plus ou moins loin, mais au vu de la petite taille de l’île (2.512 km²), celle-ci est rarement directement touchée par l’œil d’un cyclone.

Le dernier épisode de ce type remonte à 2002 avec le passage du cyclone Dina. En revanche, l’île de Madagascar, située à moins de 1.000 kilomètres à l’est, subit plus souvent les conséquences de ces phénomènes météorologiques en raison de l’étendue de ses terres (plus de 500.000 km²)

 

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