Pendant la crise sanitaire du coronavirus, les masques ont d’abord été en pénurie. Face à la demande, les entreprises ont fait leur possible pour fournir chacun en France. Cependant, aujourd’hui, ces mêmes masques s’accumulent.
Ces dernières semaines, de nombreuses entreprises de textile ayant converti leurs ateliers pour produire des masques s’inquiètent de voir leurs stocks s’amonceler, relate Ouest-France. C’est ce qu’annonce notamment Laurent Vandenbor, délégué général de Mode Grand Ouest : « Nous avons 250 000 masques en stock, mais notre production et 350 salariés sont à l’arrêt depuis une semaine. »
En effet, malgré le fait que les 43 entreprises du réseau Mode Grand Ouest aient répondu à « l’effort de guerre » pour produire des masques en tissu aux normes, aujourd’hui, les commandes ne suivent plus.
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— ARTUNO (@ArtNil007) June 8, 2020
Il en va de même pour François Auger, gérant de Cairn, une PME de l’agglo nantaise reconvertie durant le confinement, qui se retrouve avec plus d’un millier de masques en stock : « On produisait 12 500 masques par semaine. Subitement, tout s’arrête. C’est déstabilisant. »
Pour expliquer cela, François Auger évoque qu’après les tribulations du déconfinement, la demande de masques s’est tarie alors que l’offre est devenue saturée. De plus, la concurrence des masques importés, en tissu ou jetables, a repris le dessus. « Les filières d’approvisionnement auprès de l’Asie sont relancées, maintenant on doit faire face à une offre concurrentielle moins chère », déplore François.
Une situation vécue par de nombreuses entreprises françaises, et qui risque certainement de se poursuivre.
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