Des études sur le climat montrent qu’un «consensus» repose sur l’intimidation et non sur la science

Par H. Sterling Burnett
15 septembre 2023 05:24 Mis à jour: 15 septembre 2023 05:24

Le traitement récent dont ont fait l’objet deux études sur le changement climatique montre à quel point la science du climat s’est corrompue.

Une étude qui a passé avec succès l’examen par des pairs, a été publiée et citée par la suite dans de nombreuses autres études, a été retirée un an et demi après sa publication par le relativement obscur European Physical Journal Plus, sous la pression d’éminents chercheurs en climatologie et de médias climato alarmistes.

Dans l’article intitulé « Évaluation critique des tendances en matière d’événements extrêmes en période de réchauffement climatique, » une équipe de chercheurs italiens en physique et en météorologie a passé en revue la littérature et examiné les données relatives aux événements météorologiques extrêmes. Ils n’ont trouvé aucune tendance à l’augmentation pour les vagues de chaleur, les cyclones tropicaux, les précipitations extrêmes, les tornades, les sécheresses, les inondations et les mauvaises récoltes.

À partir de cette évaluation, fondée directement sur les données météorologiques extrêmes, ils ont écrit : « En conclusion, les données d’observation montrent que la crise climatique que, selon de nombreuses sources, nous vivons aujourd’hui, n’est pas encore manifeste ».

D’autres chercheurs et des médias n’ont pas apprécié les conclusions de cette étude et ont fait pression sur la revue pour qu’elle la retire, ce qu’elle a fait, dans un acte de lâcheté et de malhonnêteté intellectuelle. L’article a été retiré non pas parce qu’il contenait des erreurs identifiables ou des données erronées – en d’autres termes, non pas parce qu’il était faux – mais parce que, selon les termes de la revue, « des inquiétudes ont été soulevées concernant la sélection des données, l’analyse et les conclusions de l’article qui en résultent. À la lumière de ces préoccupations … les rédacteurs en chef ne font plus confiance aux résultats et conclusions présentés dans cet article ».

Comme l’explique mon collègue, le météorologue Anthony Watts, dans un article publié sur Climate Realism, « L’article avait déjà fait l’objet d’un examen par des pairs et les rédacteurs n’ont cité aucun incident spécifique concernant l’utilisation de mauvaises données ou l’élaboration de conclusions non étayées ….. Lorsqu’ils ont laissé la ‘science’ décider selon le processus d’évaluation par des pairs, l’article a été approuvé et publié. Lorsque l’alarmisme climatique a levé sa tête hideuse pour s’y opposer, l’article a été retiré ».

Roger Pielke Jr, a indiqué, à propos de la décision prise par la revue de rétracter l’article des chercheurs italiens, que « le non-respect du processus d’examen fait par des pairs, documenté ici, est remarquable et constitue un avertissement qui montre que la science du climat est plus politisée que jamais, avec des scientifiques prêts à exercer une influence sur le processus de publication, à la fois au grand jour et dans les coulisses ».

L’éminente climatologue Judith Curry a également commenté cette rétractation dans un tweet : « Le comportement répréhensible des éditeurs d’une revue qui rétractent un article sur le climat très lu (80.000 téléchargements) pour des conclusions politiquement gênantes. Les éditeurs de la revue m’ont demandé de juger, et mes conclusions sont allées dans le sens des auteurs ».

Des pompiers tentent d’éteindre le feu côtier qui sévit en Californie, à Laguna Niguel, le 11 mai 2022. (John Fredricks/Epoch Times)

Et puis il y a la deuxième publication récente qui montre comment la pression exercée pour produire des recherches conformes au prétendu consensus sur l’existence d’une crise climatique a miné la science dans ce domaine.

Un article publié dans l’éminente revue Nature Communications, intitulé « Le réchauffement climatique augmente le risque de croissance extrême des feux de forêt en Californie », conclut que « le réchauffement anthropique a augmenté la fréquence globale des feux de forêt extrêmes de 25%, en moyenne, par rapport aux conditions préindustrielles ».

Cette affirmation a été largement reprise par les médias grand public, par exemple par le Los Angeles Times, qui a écrit : « Le changement climatique a augmenté de 25% le risque de croissance explosive des incendies de forêt en Californie ». Le LA Times n’a pas tenu compte d’importantes mises en garde contenues dans l’article. La conclusion ne reposait pas sur des données réelles, mais sur des modèles numériques qui, parce qu’ils n’étaient pas à la hauteur de la tâche, ont été améliorés par l’utilisation de l’intelligence artificielle qui a permis de revoir à la baisse les estimations relatives à l’influence du changement climatique sur le comportement des incendies de forêt.

En ce qui concerne l’inadéquation des modèles numériques, les auteurs écrivent : « Une partie du changement dans le comportement des incendies de forêt est attribuable au réchauffement climatique anthropique, mais il est difficile de quantifier formellement cette contribution en raison de nombreux facteurs de confusion et parce que les incendies de forêt se situent en dessous de l’échelle de la grille des modèles climatiques mondiaux ».

Qu’en est-il des facteurs de confusion qui ne sont pas abordés dans l’étude ? Quelques jours après sa publication, l’auteur principal de l’étude, Patrick Brown, qui occupe des postes au Breakthrough Institute, à l’université d’État de San Jose et à l’université Johns Hopkins, a fait un aveu révélateur dans The Free Press : Les auteurs « ont omis de dire toute la vérité pour faire publier [leur] article sur le changement climatique ».

Dans son article paru dans le Free Press, M. Brown a indiqué :

« Je viens d’être publié dans Nature parce que je m’en suis tenu à un narratif dont je savais qu’elle plairait aux rédacteurs. Ce n’est pas ainsi que la science devrait fonctionner. … »

« L’article que je viens de publier, intitulé ‘Le réchauffement climatique augmente le risque de croissance des feux de forêt quotidiens extrêmes en Californie’, se concentre exclusivement sur l’impact du changement climatique sur le comportement des feux de forêt extrêmes. Je ne devais pas essayer de quantifier des aspects clés autres que le changement climatique dans ma recherche, car j’aurais dilué le récit que des revues prestigieuses telles que Nature et sa rivale, Science, veulent faire de ce phénomène. »

« Ceci est important car il est primordial pour les scientifiques d’être publiés dans des revues de haut niveau ; à bien des égards, elles sont les gardiennes de la réussite professionnelle dans le monde universitaire. Or, les rédacteurs en chef de ces revues ont clairement fait savoir, tant par ce qu’ils publient que par ce qu’ils rejettent, qu’ils veulent des articles sur le climat qui soutiennent certains narratifs pré-approuvés, même si ces derniers se font au détriment d’un savoir plus large pour la société. »

« Pour dire les choses crûment, la science du climat ne cherche plus tant à comprendre les complexités du monde qu’à jouer le rôle de Cassandre, en avertissant d’urgence le public des dangers du changement climatique. »

Parmi les facteurs que M. Brown admet avoir ignorés, lui et ses collègues, dans leur quête de publication, figurent « la mauvaise gestion des forêts et le nombre croissant de personnes qui déclenchent des incendies de forêt, que ce soit accidentellement ou délibérément. (Fait étonnant : plus de 80% des incendies de forêt aux États-Unis sont déclenchés par l’homme) ».

D’autres facteurs, tels que les personnes et les communautés qui subissent des nuisances en construisant de plus en plus de maisons, d’entreprises et de villes entières dans des zones historiquement sujettes à des incendies de forêt saisonniers naturels, ont également été ignorés dans cette étude. Comme l’a démontré à maintes reprises Climate Realism, ces facteurs « peuvent être tout aussi importants, voire plus importants » que le changement climatique, comme l’admet M. Brown.

Ces deux cas d’intimidation scientifique et de refus de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ont plusieurs conséquences. Les universitaires qui n’adhèrent pas au récit approuvé concernant le changement climatique, tel que défini par une cabale d’élites scientifiques et médiatiques, seront punis. Mais si vous jouez le jeu comme la cabale en a fixé les règles, vous pourrez être publié et vos résultats seront médiatisés. Ceci ne se fait qu’au détriment d’une représentation précise et honnête de la vérité sur le climat mondial.

Comme l’admet M. Brown, le fait de s’en tenir strictement au narratif sur la crise climatique pour être publié « déforme une grande partie de la recherche en sciences du climat, désinforme le public et, surtout, rend les solutions pratiques plus difficiles à mettre en œuvre ».

La morale finale de cet épisode honteux inscrit dans les annales du débat sur le changement climatique est que, dans la mesure où il existe un consensus sur le fait que l’homme est à l’origine d’un changement climatique catastrophique, déterminé par le nombre d’articles de journaux qui soutiennent ou contestent cette affirmation, ce consensus a été établi en manipulant le processus d’évaluation par les pairs.

Le consensus est généré par la pression exercée sur les revues et la sélection des évaluateurs ou la pression exercée sur eux de sorte qu’ils ne puissent approuver que les articles qui soutiennent l’alarmisme climatique. Et, comble de l’horreur, si un article qui n’adhère pas à cette thèse est validé par un comité de lecture, des pressions sont exercées sur la revue pour qu’elle l’annule ou la désavoue, en menaçant de renvoyer ses rédacteurs ou en demandant à d’éminents chercheurs de ne plus publier ou citer d’articles dans la revue incriminée.

Il ne s’agit pas de science, mais d’une politique machiavélique au service d’objectifs politiques.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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