Les forces russes effectuent une percée soudaine à Donetsk, suscitant l’inquiétude à Kiev

Une femme passe devant un bâtiment résidentiel lourdement endommagé à la suite d'une attaque russe dans la ville de Bilozerske, dans la région de Donetsk, le 12 août 2025, dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine.
Photo: GENYA SAVILOV/AFP via Getty Images
Ces derniers jours, les forces russes ont progressé de plusieurs kilomètres à l’intérieur du territoire contrôlé par l’Ukraine, mettant la pression sur Kiev quelques jours avant le sommet prévu entre le président américain, Donald Trump, et son homologue russe Vladimir Poutine.
Selon des sources ukrainiennes, les forces russes se rapprochent désormais de la ville de Dobropillia, dans la région orientale de Donetsk.
Dobropillia se trouve à environ 22 kilomètres au nord de la ville de Pokrovsk, un centre de transit ukrainien clé, dont la prise reste un objectif russe de longue date.
Le 12 août, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé que les forces russes avaient récemment avancé d’au moins 10 kilomètres en direction de Dobropillia.
« Certains ont déjà été retrouvés, en partie détruits, en partie capturés », a-t-il déclaré. « Nous retrouverons et détruirons le reste dans un avenir proche. »
M. Zelensky a présenté l’avancée russe comme une tentative de Moscou d’influencer l’issue du prochain sommet Trump-Poutine en créant l’impression que les forces russes « progressent et que l’Ukraine est en train de perdre ».
DeepState, un blog ukrainien qui suit l’évolution des combats, a dressé un tableau plus sombre de l’état du front de Donetsk.
Sur son canal Telegram, il a souligné que les forces russes, « exerçant une pression constante et avec des effectifs supérieurs », avaient brusquement avancé sur deux localités près de Dobropillia.
« L’ennemi […] poursuit ses succès en direction de l’autoroute Dobropillia-Kramatorsk », a rapporté DeepState le 11 août.
Les forces russes, a-t-il ajouté, ont « identifié des points faibles […] qu’elles exploiteront pour réaliser de nouvelles avancées ».
Selon DeepState, la situation sur la ligne de front « évolue de manière assez chaotique, car l’ennemi, qui a trouvé des failles dans les défenses, s’infiltre profondément dans la zone ».
Si l’avancée russe se poursuit à son rythme actuel, ajoute-t-il, « Dobropillia tombera plus vite que Pokrovsk ».
Le message de Telegram comprenait une carte de la ligne de front montrant une double avancée russe qui avait récemment progressé de 10 kilomètres vers le nord.
Dans son rapport quotidien du 12 août, le ministère russe de la Défense a déclaré que les unités de son groupe central de forces, qui opère à Donetsk, avaient « amélioré la situation le long de la ligne de front ».
Il n’est pas encore certain que les forces russes en progression soient capables de tenir les positions nouvellement prises – ou de faire des avancées supplémentaires – face aux contre-attaques ukrainiennes attendues.
S’adressant à M. Zelensky le 11 août, Bohdan Krotevych, ancien chef d’état-major de la brigade Azov de Kiev, a décrit la ligne de défense ukrainienne Pokrovsk-Konstantynivka comme un « désordre complet ».
Dans un article publié sur X, M. Krotevych a déclaré que la situation sur la ligne de front de Donetsk « empirait de jour en jour ».

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 7 juillet 2025. (Mikhail Metzel/POOL/AFP via Getty Images)
Moscou réitère ses exigences
Le 13 août, un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré aux journalistes que les conditions fondamentales posées par Moscou pour mettre fin à la guerre restaient inchangées.
Formulées par Vladimir Poutine en juin de l’année dernière, ces conditions incluent le retrait complet des forces ukrainiennes de quatre régions, dont Donetsk, que Moscou prétend avoir annexée en 2022 et considère désormais comme un territoire russe.
Moscou exige également de l’Ukraine qu’elle s’engage à ne jamais rejoindre ni s’aligner sur l’alliance occidentale de l’OTAN.
Kiev et ses alliés européens, quant à eux, rejettent fermement toute concession territoriale à la Russie.
Le 9 août, M. Zelensky a réitéré sa position de longue date selon laquelle Kiev ne céderait jamais de terres aux « occupants », ce qui, selon lui, violerait la Constitution ukrainienne.
Il a également déclaré que toute décision prise lors du sommet Trump-Poutine sans le consentement de Kiev serait « mort-née » et « n’aboutirait à rien ».
Avec Reuters

Adam Morrow couvre la guerre entre la Russie et l'Ukraine pour Epoch Times.
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