L’Ukraine frappée par des coupures d’électricité suite aux attaques russes sur les infrastructures énergétiques

Des flammes et de la fumée s’élèvent d’immeubles lors des frappes massives de drones et de missiles russes sur la capitale ukrainienne, le 4 juillet 2025, dans le cadre de l’invasion russe en Ukraine.
Photo: OLEKSII FILIPPOV/AFP via Getty Images
Plusieurs régions d’Ukraine, dont la capitale Kiev, ont subi des coupures de courant et des pannes de réseau à la suite des dernières attaques russes ciblant les infrastructures énergétiques du pays, ont déclaré les autorités.
« En raison de la surcharge du réseau, un problème est survenu dans l’une des installations électriques de la capitale », a écrit sur sa chaîne Telegram le Kyiv City State Administration (Telegram) le 14 octobre, ajoutant qu’une partie de l’électricité avait été perdue dans trois districts de la ville.
L’administration a également signalé des coupures de courant dans plusieurs stations de métro locales, précisant ensuite que toutes les stations — après réparation — « fonctionnaient normalement ».
Le même jour, elle a aussi rapporté que la pression de l’eau dans certaines parties de la capitale avait « été réduite au minimum » en raison d’une « situation d’urgence dans le système électrique de la ville ».
Ukrenergo, l’opérateur étatique du réseau électrique, a indiqué que les récentes attaques russes contre les infrastructures énergétiques avaient provoqué d’importantes coupures de courant dans le nord, le centre et le sud-est du pays.
« Les conséquences des attaques russes contre les installations énergétiques continuent d’être traitées dans toutes les régions touchées par les bombardements », a annoncé la société sur sa chaîne Telegram.
Elle a également signalé des carences électriques dans sept régions, notamment dans l’est de l’Ukraine, dont certaines parties ont été envahies — et revendiquées comme annexées — par la Russie en 2022.
Le ministère ukrainien de l’énergie a précisé que l’approvisionnement électrique avait été gravement affecté dans plusieurs zones du pays, y compris la région centrale de Dnipropetrovsk.
Naftogaz, la société publique ukrainienne du gaz, a annoncé qu’une centrale thermique avait aussi été touchée lors de la dernière attaque russe, sans pour autant identifier l’installation visée.
Selon Naftogaz, la Russie aurait mené trois attaques distinctes sur des installations gazières ukrainiennes rien que la semaine passée, frappant des « infrastructures critiques » dans les régions de Kharkiv, de Soumy et de Tchernihiv, au nord-est.
La semaine dernière, la ministre de l’Énergie Svitlana Hrynchuk a déclaré que l’Ukraine envisageait d’augmenter ses importations de gaz naturel en raison de dégâts étendus aux infrastructures gazières du pays.
« Nous prévoyons d’augmenter les importations d’environ 30 % si nous parvenons à élargir notre capacité d’importation », a-t-elle confié aux journalistes le 7 octobre. « Nous prévoyons d’importer tout au long des mois les plus froids. »
Mme Hrynchuk a fait cette annonce après qu’une attaque massive menée par la Russie ait visé les principaux champs gaziers ukrainiens, faisant craindre une pénurie de gaz à l’approche de l’hiver.
Moscou : les sites ciblés ont une fonction militaire
Ces dernières semaines et mois, la Russie a intensifié la fréquence et la violence de ses attaques sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Fin de semaine dernière, des drones et missiles russes ont touché plusieurs sites énergétiques ukrainiens, plongeant certains quartiers de Kiev dans l’obscurité et perturbant l’approvisionnement local en eau.
D’après le ministère ukrainien de l’énergie, ces frappes ont privé plus de 800.000 habitants de Kiev d’électricité, même si le courant a été rétabli dès le lendemain.
La Russie assure utiliser des armes de précision afin d’éviter les pertes civiles et affirme que toutes les cibles désignées avaient une vocation militaire.
Dans son rapport quotidien du 14 octobre, le ministère russe de la Défense a confirmé que ses forces ont visé les infrastructures énergétiques ukrainiennes avec des drones, des missiles, de l’artillerie et l’« aviation tactique-opérationnelle ».
Sur Telegram, il a indiqué que les frappes combinées avaient « infligé des dégâts aux infrastructures de carburant et d’électricité utilisées à des fins militaires par les Forces armées ukrainiennes ».
Les frappes ont également visé « des dépôts de carburants et lubrifiants, des dépôts de missiles et d’artillerie, ainsi que des zones temporaires d’implantation de formations armées ukrainiennes et de mercenaires étrangers dans 138 secteurs », précise le ministère de la Défense.
Epoch Times n’a pas pu vérifier de façon indépendante les déclarations des deux parties au conflit.
Avec Reuters

Adam Morrow couvre la guerre entre la Russie et l'Ukraine pour Epoch Times.
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