Logo Epoch Times

Collision entre deux navires de guerre chinois : un atout pour Trump dans les négociations commerciales

top-article-image

Le destroyer lance-missiles USS Higgins (DDG 76), au premier plan, et le porte-avions de classe Nimitz USS Carl Vinson (CVN 70) arrivent au large des côtes haïtiennes le 15 janvier 2009 à Port-Au-Prince,en Haïti.

Photo: Candice Villarreal/U.S. Navy via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 7 Min.

Le 13 août, les États-Unis ont déployé des navires de guerre près du récif de Scarborough – une zone contestée -, quelques jours après la collision de deux navires chinois alors qu’ils pourchassaient un bateau philippin dans la région.
Selon les garde-côtes de Manille, deux navires de la marine américaine, l’USS Higgins et l’USS Cincinnati, ont été repérés à environ 55 kilomètres au large du récif, un atoll au milieu de la mer de Chine méridionale revendiqué par la Chine et les Philippines.
Jay Tarriela, porte-parole des garde-côtes philippins, a déclaré lors d’un point de presse à Manille qu’un navire de guerre de la marine de l’Armée populaire de libération (APL) de Chine avait été vu en train de suivre les deux navires américains.
Plus tôt le 13 août, l’armée chinoise a affirmé avoir « chassé » l’USS Higgins, accusant le destroyer lance-missiles américain d’être entré dans les eaux territoriales de Chine sans l’autorisation du régime, a déclaré le commandement du théâtre sud de l’APL dans un communiqué.
La marine américaine a réfuté les dires de Pékin, affirmant que son navire faisait valoir des droits et des libertés de navigation conformes au droit international.
« Les déclarations de la Chine concernant cette mission sont fausses », a déclaré la Septième Flotte américaine dans une réponse écrite à Epoch Times. « Les États-Unis défendent leur droit de se déplacer dans les airs, de naviguer et d’opérer partout où le droit international le permet, comme l’a fait l’USS Higgins ici. Rien de ce que la Chine pourrait dire ne nous en dissuadera. »
Le récif de Scarborough, situé à 230 kilomètres des Philippines et à l’intérieur de la zone économique exclusive de 320 kilomètres de ce pays, est riche en ressources naturelles et constitue un lieu de pêche vital pour les villageois philippins.
Depuis 2012, le régime chinois a pris le contrôle effectif de l’atoll dans le cadre de sa volonté plus large d’affirmer sa souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale.
Une décision rendue en 2016 par un tribunal arbitral international a conclu que Pékin ne disposait pas de base juridique pour ses revendications historiques dans la région. Le régime communiste a rejeté cette décision et a renforcé sa présence militaire et celle de ses garde-côtes dans les eaux contestées afin de consolider ses prétentions.
Le 13 août, les garde-côtes philippins ont signalé la présence de quatre navires des garde-côtes chinois, de deux navires de la marine de l’APL et de six bateaux de la milice maritime chinoise à proximité du récif.

Un avion de combat J-15T dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 15 novembre 2024. (HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images)

M. Tarriela a déclaré aux journalistes, lors du même point de presse, qu’un avion des garde-côtes philippins avait été intercepté par un avion de chasse chinois J-15 alors qu’il patrouillait dans la zone. L’appareil militaire chinois a suivi l’avion philippin pendant plus de 20 minutes et, à un moment donné, l’a survolé à 60 mètres d’altitude, a-t-il ajouté.
Cette rencontre a eu lieu dans un contexte d’inquiétudes internationales concernant les activités des forces chinoises, qui ont conduit à un incident extraordinaire en mer de Chine méridionale, une voie de navigation mondiale cruciale.
Le 11 août, un navire des garde-côtes chinois est entré en collision avec un navire de guerre de sa propre marine alors qu’il poursuivait à grande vitesse un navire philippin près du récif de Scarborough, selon Manille. Des vidéos diffusées par les garde-côtes philippins peu après l’incident montrent la proue du navire des garde-côtes chinois endommagée. Le navire de la marine de l’APL semblait également présenter des bosses visibles sur sa coque, selon les images.
Manille pense que la collision a pu faire des blessés. Selon M. Tarriela, avant l’incident, au moins quatre personnes se trouvaient sur le pont du navire des garde-côtes chinois, mais elles ont disparu après la collision.
« C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons proposé de les aider à mener des opérations de recherche et de sauvetage, et nous avons également supposé qu’ils étaient gravement blessés. Nous avons même suggéré une assistance médicale », a déclaré M. Tarriela aux journalistes le 13 août.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Il a décrit l’incident comme « une expérience d’apprentissage » pour Pékin.
« Depuis de nombreuses années, nous leur rappelons d’arrêter les manœuvres dangereuses, d’arrêter les blocages risqués, de respecter les règles en matière de collision, car s’il y a un risque très élevé d’erreur de calcul, ce type d’incident de collision se produira. »
La Chine est restée silencieuse sur l’incident. Les garde-côtes chinois ont confirmé la rencontre dans un communiqué du 11 août, sans toutefois mentionner la collision.
L’Australie et le Japon ont exprimé leurs inquiétudes quant aux manœuvres des navires chinois.
L’ambassadeur du Japon aux Philippines, Endo Kazuya, s’est déclaré « sérieusement préoccupé par les actions dangereuses qui ont provoqué une collision entre les navires chinois et compromis la sécurité du navire et de l’équipage », dans un communiqué publié le 12 août sur X.
L’ambassadeur de l’UE aux Philippines, Massimo Santoro, a également exprimé les préoccupations de l’Union européenne. « L’UE réitère son appel à un règlement pacifique des différends, dans le respect de l’ordre international fondé sur des règles et le droit international », a déclaré M. Santoro sur X.
Les États-Unis, alliés des Philippines, ont condamné « l’action imprudente » de la Chine dirigée contre le navire philippin, tout en félicitant les garde-côtes philippins pour « leur professionnalisme et leur offre d’assistance », a déclaré l’ambassadrice de Washington aux Philippines, MaryKay Carlson, sur X le 12 août.