Des médecins font passer un test de grossesse à un jeune homme de 18 ans, et ça lui sauve la vie

Par Viviane Berger
8 juin 2019 23:12 Mis à jour: 12 juillet 2019 20:37

Un homme de 18 ans du Royaume-Uni a dit qu’on lui avait fait passer un test de grossesse pour déterminer s’il avait ou non un cancer des testicules.

« Ils ne savaient pas quel type de cancer j’avais », dit Byron. « J’aurais pu avoir quatre ou cinq types différents. Le médecin n’arrêtait pas de dire des choses, mais ça n’entrait pas vraiment », dit-il. « J’ai quitté la pièce et je me suis évanoui – je pense que c’était la peur de l’inconnu », selon The Telegraph.

Byron Geldard, de Cambridgeshire, en Angleterre, a passé le test parce que le cancer des testicules produit la hCG, la même hormone produite lorsque le corps d’une femme développe un placenta.

« Pour être honnête, c’était très surréaliste », a-t-il dit à l’agence de presse Caters. « J’étais là avec un test de grossesse positif et quelque chose qui poussait en moi. J’ai cru que j’allais finir dans un documentaire. »

Il a ensuite suivi divers traitements pendant sept mois, puis il est entré en rémission.

Il a dit au Telegraph : « J’ai donné un échantillon d’urine à l’hôpital, le test de grossesse est s’est avéré positif, et j’ai commencé la chimiothérapie le lendemain de mon diagnostic. »

« J’y allais pendant cinq jours d’affilée et j’avais de la chimio constamment », dit-il. « Ça a vraiment été éprouvant ; mon esprit était embrouillé et j’avais du mal à me concentrer en regardant des longs métrages ou en lisant des livres. »

« Tout au long de mes cycles de chimiothérapie, l’hôpital surveillait l’hormone de grossesse au moyen d’analyses sanguines », a-t-il poursuivi. « L’hormone était très, très élevée, mais elle diminuait progressivement, ce qui était une bonne nouvelle, et les tumeurs dans mes poumons et mon abdomen rétrécissaient. »

Le Dr Danish Mazhar, médecin oncologue consultant aux hôpitaux de l’Université de Cambridge, a déclaré au Daily Mail que le cancer des testicules produit souvent, mais pas toujours, la gonadotrophine chorionique humaine (hCG), qui est produite par un placenta en développement et qui se retrouve alors dans le sang et l’urine.

« L’hormone de grossesse est souvent (mais pas toujours) produite par les tumeurs testiculaires », dit-il.

« Lorsqu’elle est produite, elle peut être utilisée à des fins de diagnostic et de surveillance. Dans les cas où le cancer s’est propagé, le niveau de hCG peut être très élevé, et si les données cliniques correspondent à un cancer des testicules, un test de grossesse, qui est en fait un test de hCG dans l’urine, peut être utilisé pour faire le diagnostic », a-t-il expliqué.

Byron est d’abord allé voir un médecin après qu’une douleur lancinante sur un côté de son corps est devenue difficile à ignorer. Les scanners ont ensuite montré qu’il avait une tumeur qui se propageait dans ses poumons, mais les médecins ne savaient pas exactement de quel type de cancer il s’agissait.

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« Le cancer n’est plus une condamnation à mort, et j’aimerais faire passer ce message », a-t-il également déclaré au Metro.

Il est arrivé à une étrange réalisation à l’âge de 18 ans.

Byron a dit : « C’était vraiment étrange de me faire dire que j’allais bien à nouveau – on s’attend à ce que tout revienne à la normale, mais mon état d’esprit a complètement changé.

« Avant tout cela, vous pensiez que votre vie était garantie jusqu’à vos 85 ans, mais cela m’a permis de me rendre compte de ma propre mortalité – j’ai eu en quelque sorte une crise de la quarantaine.

Il y a une citation qui m’a aidée : « Hier, c’est du passé, demain est un mystère et aujourd’hui est un cadeau », a-t-il dit. « Ça provient peut-être juste de Kung Fu Panda, mais c’est ce que je ressens. »

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