Des navires de guerre américains traversent le canal de Panama en direction du sud des Caraïbes

Le navire de guerre américain USS Lake Erie (CG 70) accoste au port de Balboa, à Panama City, le 29 août 2025.
Photo: Mauricio Valenzuela/AFP via Getty Images
Des navires de guerre américains ont été aperçus entrant dans le canal de Panama alors qu’ils naviguaient vers l’est en direction de l’Atlantique, selon des photos prises le 30 août.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré le 19 août que le président Donald Trump était « prêt à utiliser tous les éléments de la puissance américaine pour empêcher l’afflux de drogue dans [leur] pays et pour traduire les responsables en justice ».
« De nombreux pays des Caraïbes et de la région ont salué les opérations et les efforts de lutte contre la drogue menés par l’administration américaine », a ajouté Mme Leavitt.
La veille, un responsable de la Maison-Blanche avait déclaré à Epoch Times que des moyens navals et aériens américains seraient déployés dans le sud de la Nicolásmer des Caraïbes afin de renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Ce déploiement place les navires de guerre américains à une courte distance de la côte nord du Venezuela, après des années de relations tendues entre les États-Unis et le Venezuela.
En 2017, Donald Trump a déclaré aux journalistes : « Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une éventuelle option militaire, si nécessaire. »
M. Trump a rejeté l’élection présidentielle anticipée de 2018, à l’issue de laquelle Maduro a été déclaré vainqueur. Il a également soutenu les efforts déployés par Juan Guaidó, alors président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, pour se proclamer chef légitime de l’État vénézuélien jusqu’à la tenue de nouvelles élections.
En 2019, M. Guaidó a mené une tentative de soulèvement de courte durée contre M. Maduro. Un an plus tard, le Département américain de la Justice a affirmé que M. Maduro était impliqué dans le trafic de drogue et d’armes et a offert une récompense de 15 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation du dirigeant du régime.
Lorsque M. Maduro a déclaré avoir remporté l’élection présidentielle du Venezuela de 2024, l’administration Biden a rejeté les résultats, et les accusations de fraude électorale au profit de M. Maduro se sont multipliées.
Le Département américain de la Justice offre désormais 50 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de Maduro.
Nicolas Maduro a déploré la nouvelle de l’arrivée de navires de guerre américains dans le sud des Caraïbes cette semaine.
Le 28 août, le Venezuela a critiqué le renforcement de la force navale américaine auprès du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et a accusé Washington de violer la Charte fondatrice des Nations Unies.
« Il s’agit d’une opération de propagande massive visant à justifier ce que les experts appellent une action cinétique, c’est-à-dire une intervention militaire dans un pays qui est souverain et indépendant et qui ne constitue une menace pour personne », a déclaré aux journalistes Samuel Moncada, l’ambassadeur du Venezuela à l’ONU, après avoir rencontré M. Guterres.
En février, l’administration Trump a désigné plusieurs gangs transnationaux, dont le cartel de Sinaloa au Mexique et le Tren de Aragua au Venezuela, comme des organisations terroristes mondiales.
En réponse aux actions américaines, M. Maduro a déclaré : « Notre diplomatie n’est pas la diplomatie des canons, des menaces, car le monde ne peut pas être le monde d’il y a 100 ans. »
Le régime de Maduro a annoncé la semaine dernière l’envoi de 15.000 soldats dans les États situés le long de sa frontière occidentale avec la Colombie pour lutter contre les réseaux de trafic de drogue. Il a également ordonné aux groupes de défense civile de s’entraîner tous les vendredis et samedis.
Le régime vénézuélien a souvent accusé l’opposition nationale et étrangère de conspirer avec des entités américaines, dont la CIA, pour nuire au Venezuela, ce que l’opposition et les États-Unis ont nié. Le régime qualifie les sanctions américaines de « guerre économique ».
Le 24 août, le Venezuela a libéré un groupe de 13 prisonniers politiques après que l’administration Trump a intensifié la pression sur le régime.
Cette décision fait suite à l’annonce de l’envoi de moyens militaires américains dans les eaux au large des côtes du Venezuela la semaine dernière.
Henrique Capriles, un membre éminent de l’opposition vénézuélienne et deux fois candidat à la présidence, a fait savoir que huit prisonniers avaient été libérés immédiatement et que cinq autres avaient été transférés en résidence surveillée.
« Aujourd’hui, plusieurs familles ont retrouvé leurs proches. Nous savons que beaucoup sont encore là, et nous ne les oublions pas ; nous continuons à nous battre pour tous », a déclaré sur X Henrique Capriles, qui avait perdu de justesse face à Nicolás Maduro lors de l’élection présidentielle très disputée de 2013.
Ryan Morgan et Bill Pan ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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