Des survivants de mort imminente font l’expérience d’un «bilan de vie précis sans signes extérieurs de conscience», selon une nouvelle étude

Certaines personnes ayant subi un arrêt cardiaque se sont souvenues de leur expérience significative de la mort, notamment d'un bilan lucide et réfléchi de leur passage sur Terre.

Par Naveen Athrappully
27 septembre 2023 13:59 Mis à jour: 27 septembre 2023 13:59

« Je me souviens d’un être de lumière… qui se tenait près de moi. Il me dominait comme une grande tour puissante, cependant il n’irradiait que de la chaleur et de l’amour… J’ai eu des aperçus de ma vie et j’ai ressenti de la fierté, de l’amour, de la joie et de la tristesse, tout cela se déversant en moi. »

« Chaque image me représentait, mais en se plaçant du point de vue d’un être qui se tenait près de moi ou qui regardait… On m’a montré les conséquences de ma vie, des milliers de personnes avec lesquelles j’avais interagi et j’ai ressenti ce qu’elles ressentaient à mon égard, j’ai vu leur vie et l’impact que j’avais eu sur elles. Ensuite, j’ai vu les conséquences de ma vie et l’influence de mes actes »

Ce sont les mots d’un patient ramené à la vie après un arrêt cardiaque (AC), dans le cadre d’une nouvelle étude sur les expériences de mort imminente (EMI ou NDE) menée par des chercheurs qui se penchent sur l’activité cognitive et la conscience pendant les périodes d’AC.

De nombreux survivants d’une mort imminente ont déclaré avoir vécu des expériences lucides et puissantes pendant que les médecins tentaient de réanimer leur corps. Ces expériences incluent la perception d’être séparé du corps, une évaluation des actions et des relations de leur vie, et l’observation d’événements sans douleur ni détresse. Ces expériences ont souvent été considérées comme des illusions, des hallucinations ou même des rêves. Cependant, une étude récente suggère qu’il pourrait y avoir des expériences extraordinaires qui pourraient être mesurées et faire l’objet de recherches.

« La conscience, la prise de conscience et les processus cognitifs peuvent se produire pendant l’AC. L’émergence d’un EEG [électroencéphalographie] normal peut refléter la reprise d’un réseau d’activité cognitive et constituer un biomarqueur de la conscience, de la lucidité et d’une expérience authentique de mort imminente », indique la conclusion de l’étude.

Des chercheurs de la NYU Ecole de médecine Grossman ont observé le lien entre l’activité cognitive et la conscience au cours d’un arrêt cardiaque, lorsque les médecins mettaient en place la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), selon un communiqué de presse du 14 septembre de NYU Langone Health.

L’étude a révélé que certains des patients réanimés par RCP se souvenaient clairement d’avoir connu la mort après que leur cœur s’était arrêté pendant une heure. Alors qu’ils étaient inconscients, les patients présentaient des schémas cérébraux liés à la pensée et à la mémoire.

Les chercheurs suggèrent que pendant la période d’arrêt cardiaque, le cerveau mourant supprime ses systèmes naturels d’inhibition (freinage). Ce processus, appelé désinhibition, n’est pas « hallucinatoire, illusoire ou délirant », selon l’étude publiée dans la revue Resuscitation (Fr: Réanimation) en juillet.

Au contraire, elle « semble faciliter la compréhension lucide de nouvelles dimensions de la réalité », y compris l’évaluation de tous les souvenirs, pensées, intentions et actions envers les autres « d’une perspective moral et éthique ».

Sur les 567 patients étudiés dans le cadre de la recherche, seuls 53 ont survécu –  28 d’entre eux ont donné des entretiens aux chercheurs, et 11 ont fait état de souvenirs ou de perceptions « évoquant la conscience » pendant l’arrêt cardiaque, alors qu’on leur administrait une réanimation cardio-pulmonaire.

« Bien que les médecins aient longtemps pensé que le cerveau subissait des dommages permanents environ 10 minutes après que le cœur ait cessé de lui fournir de l’oxygène, nos travaux ont mis en évidence que le cerveau peut montrer des signes de récupération électrique longtemps après la réanimation cardio-pulmonaire », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Sam Parnia, professeur agrégé au département de médecine de NYU Langone Health.

Il s’agit de la première étude d’envergure à montrer que ces souvenirs et ces changements d’ondes cérébrales peuvent être des signes d’éléments universels et partagés sur ce que l’on nomme les expériences de mort imminente ».

Une expérience qui change la vie, la réalité face à l’irréalité

Pour de nombreuses personnes, une expérience de mort imminente (EMI) peut changer leur vie. Le Dr Bruce Greyson, qui a mené des recherches sur ce phénomène, a constaté que les expériences de mort imminente ont tendance à transformer une personne en une meilleure version d’elle-même. Dans une interview accordée à Epoch Times en 2015, il a décrit l’un de ces cas.

« Dans un cas, un homme était alcoolique et maltraitait sa femme. Après une EMI, il devint un bon samaritain. Il ne buvait plus, il était bon avec sa femme et il aidait les autres. Par exemple, il s’est précipité à la Nouvelle-Orléans pour se joindre aux efforts déployés à la suite de l’ouragan Katrina », a déclaré le Dr Grayson.

Une étude publiée en 2014 dans la bibliothèque nationale de médecine et portant sur 1 122 personnes ayant vécu une expérience de mort imminente (EMI) suggère qu’il pourrait être erroné de qualifier leur expérience d’irréelle.

La « grande majorité » des personnes interrogées ont affirmé que leur expérience de EMI était réelle, parmi ces personnes on comptait plusieurs scientifiques, avocats, infirmières et médecins.

Ces découvertes suggèrent que, pour la majorité d’entre nous qui n’ont pas vécu personnellement une EMI, on devrait être très prudents avant de qualifier les EMI d’irréelles, selon cette étude.

Étant donné qu’un pourcentage aussi élevé de personnes ayant vécu une EMI considère que leur expérience est « certainement réelle », il serait raisonnable d’accepter leur appréciation de la réalité à travers leur expérience personnelle, à moins qu’il n’y ait de bonnes preuves que leur expérience ne soit pas réelle.

Une mère affirme avoir rencontré Dieu face à face

Une femme de l’Arizona dont le cœur s’est arrêté de battre pendant 27 minutes affirme qu’elle a vu Dieu face à face au ciel et que c’est Lui qui a orchestré son « miracle médicalement documenté », la ramenant à la vie grâce à sa miséricorde. Ses premiers mots, griffonnés sur un morceau de papier à son chevet, sont les suivants : « C’est réel ».

« J’étais devant le visage de Dieu. Cela n’arrive qu’à une personne sur un million, et pour une raison ou une autre, Dieu m’a choisi pour faire cela », a déclaré Tina Hines, qui s’est donnée pour mission de partager son témoignage, à Epoch Times.

« Pendant ces 27 minutes, je veux dire que j’étais morte, il n’y avait aucun signe de vie – pas de respiration, pas de battements de cœur sur le moniteur. Je n’ai pas eu besoin de vivre cette expérience de mort imminente pour croire que Dieu est réel et que le paradis est réel. J’y ai toujours cru, profondément et passionnément. Mais Dieu m’a fait ce cadeau pour que je puisse en parler davantage ».

Après un arrêt cardiaque soudain, Mme Hines a été réanimée.

« Beaucoup de gens veulent savoir, ‘Avez-vous vu des membres de votre famille ? Avez-vous vu vos animaux de compagnie qui sont décédés ? Je n’ai rien vu autre que Jésus. Il n’y avait pas de mots, c’était juste la présence de Jésus avec moi – voir le visage de mon beau Sauveur. Son beau et incroyable visage se tenait là, devant moi. Lui et moi, là, ensemble, avec ses bras tendus vers moi et complètement ouverts, m’attirant vers lui. Nous nous sommes simplement regardés l’un l’autre. Il n’y avait pas de mots, c’était juste cette présence. J’étais vraiment aveuglé par le jaune, le jaune éclatant qui était là, et les lumières qui venaient de derrière lui.

Mme Hines a accepté le scepticisme des non-croyants, affirmant que si les médecins peuvent dire qu’il s’agissait « juste d’une perte d’oxygène et d’hallucinations », son histoire ne contient aucune exagération. « J’ai vu Jésus face à face, les bras tendus, et il m’a donné le réconfort de ne pas souffrir, de ne pas subir de traumatisme, de ne pas être dans le drame. J’étais juste complètement devant le Seigneur », expliqua-t-elle. « Ensuite, il m’a renvoyé.

Trois jours après sa crise cardiaque, Mme Hines s’est vue implanter un défibrillateur de 2 pouces sur 2 pouces près de sa clavicule gauche pour surveiller son rythme cardiaque. Elle est sortie de l’hôpital le lendemain.

Louise Chambers a contribué à cet article.

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