La FNSEA a garé une dizaine de tracteurs devant l’Assemblée nationale lundi afin de faire pression sur les députés qui doivent examiner la loi « Duplomb », « essentielle pour qu’enfin on retrouve notre capacité à produire en France », selon le secrétaire général du syndicat historique.
« Cette proposition de loi pour lever les contraintes au métier d’agriculteur est très importante pour nous (…). Ce qu’on demande, c’est simplement d’exercer un métier dans un environnement européen : marché unique, règle unique. Ça fait 20 ans qu’on se bat là-dessus. Pour une fois qu’une proposition de loi va dans ce sens… Nous n’aurons plus la patience d’attendre », a déclaré Hervé Lapie à l’AFP.
Une cinquantaine d’agriculteurs d’Ile-de-France, du Grand Est et de la région PACA sont rassemblés dans le calme, avec cafés et croissants, devant les colonnes du palais Bourbon. Ils seront relayés mardi par certains de leurs collègues du Centre-Val de Loire et mercredi par ceux des Hauts-de-France, si la motion de rejet déposée par le rapporteur du texte pour contourner les milliers d’amendements déposés n’est pas adoptée.
Une « obstruction » des écologistes et du groupe LFI
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé les parlementaires à voter cette motion au micro de Franceinfo, tout en regrettant « qu’il n’y ait pas de débat », à cause de « l’obstruction réalisée, notamment par les écologistes et par le groupe LFI ».
En interne, le message est de « ne rien lâcher » plus d’un an après les mobilisations de début 2024 pour obtenir « enfin » les mesures de simplification promises par le gouvernement.
La loi « va simplifier le quotidien et relever l’acte de production », ajoute Franck Sander, vice-président de la FNSEA et président du syndicat des betteraviers, qui demandent notamment la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, point de crispation majeur de la loi, qui prévoit aussi de faciliter la construction de bâtiments d’élevage intensif et le stockage de l’eau.
« C’est pas normal qu’on ait autant de paperasse et des normes supplémentaires alors que nos voisins en ont moins, c’est pas comme ça qu’on va motiver notre jeunesse », affirme Brigitte Paquin, de la FDSEA de Meurthe-et-Moselle et agricultrice en polyculture-élevage.
« Mes collègues outre-Rhin ont des solutions qu’on n’a pas, à 25 kilomètres de chez moi », renchérit Gérard Lorber, qui cultive des betteraves et a 70 vaches laitières dans le Bas-Rhin, où il préside la section locale de la FNSEA.
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