Donald Trump : «La Chine et l’Ukraine devraient enquêter sur les Biden»

Par Zachary Stieber
4 octobre 2019 16:12 Mis à jour: 12 décembre 2019 11:51

Le président Donald Trump a déclaré que la Chine et l’Ukraine devraient enquêter sur l’ancien vice-président Joe Biden et son fils Hunter Biden.

Le jeune Biden a siégé au conseil d’administration de la compagnie énergétique ukrainienne Burisma de 2014 à 2019 et est toujours actif au sein d’une société d’investissement en Chine, Boah Harvest RST, qui aurait investi dans la technologie de surveillance utilisée pour espionner les musulmans dans le pays.

S’adressant aux membres de la presse avant de quitter Washington le 3 octobre, M. Trump leur a dit que l’Ukraine et la Chine devraient enquêter sur les Biden.

« Je penserais que s’ils étaient honnêtes, ils ouvriraient une grande enquête sur les Biden. C’est une réponse très simple. Ils devraient enquêter sur les Biden. »

« Et au fait, la Chine devrait lancer une enquête sur les Biden car ce qui s’est passé en Chine est presque aussi grave que ce qui s’est passé en Ukraine. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait demandé au leader chinois Xi Jinping de l’aider à enquêter les Biden, Trump a répondu : « Je ne l’ai pas fait, mais c’est assurément une chose à laquelle nous pouvons commencer à penser parce que je suis sûr que le président Xi n’aime pas être soumis à ce genre d’examen où des milliards de dollars sont retirés de son pays par un type qui vient d’être expulsé du corps des marines. Il s’est fait virer de la force militaire, et tout à coup, il reçoit des milliards de dollars. Vous savez comment on appelle ça ? On appelle ça un pot de vin. »

Le président Donald Trump répond aux questions lors de son départ de la Maison-Blanche à Washington le 3 octobre 2019. (Win McNamee/Getty Images)

« Je dirais : ‘M. le Président ukrainien Volodymy Zelensky, si c’était moi, j’ouvrirais une enquête sur les Biden parce que personne ne doute qu’ils n’aient été malhonnêtes' », ajoute-t-il. « Il n’avait aucune connaissance de l’énergie, ne savait pas la moindre chose à ce sujet, et tout à coup, il reçoit 50 000 $ par mois et beaucoup d’autres choses », explique M. Trump, continuant de parler de Hunter Biden.

« Et ils ont réclamé le limogeage d’un procureur qui était un procureur assez féroce, ils se sont débarrassés de lui », a martelé le dirigeant Trump.

L’appel téléphonique de M. Trump à M. Zelensky en juillet a fait l’objet d’un examen minutieux après qu’une personne non identifiée publiquement a déposé une plainte alléguant que M. Trump avait abusé du bureau de la présidence en faisant pression auprès de M. Zelensky pour qu’il lance une investigation sur Joe Biden, un candidat à la présidentielle de 2020, au sujet de ses actions passées en Ukraine.

Lors de l’entretien téléphonique, le président Trump a demandé à son homologue ukrainien Zelensky d’entamer une recherche sur les Biden, cependant M. Zelensky a dévoilé aux journalistes qu’il ne s’était pas senti « obligé » de le faire.

L’année dernière, M. Biden a admis avoir fait pression en 2016 sur le président Petro Porochenko, alors président de l’Ukraine, pour évincer un procureur qui enquêtait sur Burisma.

Le vice-président Joe Biden (à gauche) et le président ukrainien Petro Poroshenko se serrent la main à la fin de leur communiqué de presse commun à la suite de leur réunion à Kiev le 16 janvier 2017. (Genya Savilov/AFP/Getty Images)

La Maison-Blanche a publié la transcription de l’appel et la Commission du renseignement de la Chambre a ensuite publié la plainte, ainsi que l’évaluation de l’Inspecteur général de la commission du Renseignement selon laquelle, même si elle semble avoir « une partialité politique […] en faveur d’un candidat rival », la plainte faisait état de préoccupations valables.

Les démocrates de la Chambre des représentants mènent actuellement une enquête sur la destitution de M. Trump à la suite de cette plainte. Le représentant Adam Schiff (D-Calif.), qui dirige l’enquête, a déclaré mercredi soir qu’il regrettait d’avoir déclaré le mois dernier que ses employés n’avaient pas parlé au lanceur d’alerte après qu’on a appris qu’ils l’avaient pourtant effectivement fait.

Joe Biden, quant à lui, a discrédité M. Trump lors d’un discours au Nevada, affirmant que le président américain essaie de le salir avec ce qu’il a indiqué à l’égard de ses actions et celles de son fils.

« Vous n’allez pas me détruire », a-t-il rétorqué.

« Ce que j’ai fait en Ukraine fut d’appliquer la politique officielle du gouvernement des États-Unis. Éradiquer la corruption en Ukraine en collaboration avec nos alliés européens, le Fonds monétaire international et son dirigeant, nos plus proches alliés démocrates et les courageux réformateurs ukrainiens », a fait savoir M. Biden.

« C’était une politique totalement transparente menée devant le monde entier et pleinement assumée par la communauté internationale des démocraties. »

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