Logo Epoch Times

Donald Trump déclare que les étudiants chinois sont les bienvenus dans les universités américaines

top-article-image

Des étudiants poussent des acclamations lors de la 374ᵉ cérémonie de remise des diplômes de Harvard, dans la cour de Harvard à Cambridge, au Massachusetts, le 29 mai 2025.

Photo: Rick Friedman/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 8 Min.

Les étudiants internationaux poursuivant leurs études aux États-Unis sont les bienvenus, a déclaré le président Donald Trump le 26 août, y compris ceux venant de Chine.
« Je pense que c’est très insultant de dire que les étudiants ne peuvent pas venir ici, parce qu’ils iraient ailleurs pour construire des écoles et ils seraient capables de s’en sortir », a déclaré M. Trump après une réunion avec les membres de son cabinet à la Maison-Blanche, lorsqu’on lui a demandé de clarifier la politique de son administration concernant les étudiants chinois.
« Et vous savez ce qui se passerait s’ils ne venaient pas ? Notre système universitaire s’effondrerait très rapidement », a-t-il ajouté. « Ce ne seraient pas les meilleures universités, mais celles qui peinent déjà en bas du classement. »
La Chine a longtemps été le premier pays d’origine des étudiants internationaux aux États-Unis, une position qu’elle a conservée pendant plus d’une décennie. Bien que le nombre d’étudiants chinois inscrits dans les universités américaines ait diminué ces dernières années – notamment après la pandémie de Covid-19 -, la Chine reste le deuxième pays d’origine des étudiants étrangers poursuivant des études aux États-Unis. L’Inde est désormais en tête.
Selon les statistiques compilées par l’organisation à but non lucratif Institute of International Education, en partenariat avec le département d’État, environ 277.000 étudiants chinois ont étudié aux États-Unis durant l’année universitaire 2023-2024.
« Nous vérifions, nous faisons attention, et nous voyons qui est là, et [le secrétaire d’État] Marco [Rubio] le veut aussi – nous en avons parlé, nous sommes sur la même ligne », a déclaré M. Trump à la presse, faisant apparemment référence au filtrage sécuritaire des détenteurs de visas étudiants.
Depuis longtemps, l’espionnage dans le milieu universitaire lié au Parti communiste chinois (PCC) suscite des inquiétudes. Ces dernières années, les procureurs fédéraux ont engagé plusieurs poursuites pénales contre des étudiants chinois, notamment ceux impliqués dans des affaires visant des installations militaires américaines et le vol de propriété intellectuelle.
Le 27 mai, M. Rubio a annoncé un plan visant à révoquer de manière « agressive » les visas d’étudiants chinois, en ciblant ceux ayant des liens avec le PCC ou étudiant dans des domaines stratégiques. Il a précisé que le département d’État réviserait les critères de visa et renforcerait le filtrage de toutes les futures candidatures en provenance de Chine et de Hong Kong.
L’administration a également durci les procédures d’examen pour tous les étudiants étrangers souhaitant étudier aux États-Unis. Le 18 juin, le département d’État a introduit un contrôle des réseaux sociaux dans le processus de candidature, afin d’identifier les postulants ayant l’intention de nuire aux Américains et aux intérêts nationaux des États-Unis.

Le président Donald Trump s’exprime alors que le secrétaire d’État Marco Rubio (au c.) et la procureure générale Pam Bondi (à g.) écoutent, à Washington, le 8 juillet 2025. (Andrew Harnik/Getty Images)

Malgré cet examen accru, le président américain a répété à plusieurs reprises que l’Amérique accueille tous les étudiants internationaux.
« Écoutez, j’ai toujours été favorable à l’accueil d’étudiants étrangers. Y compris ceux venant de Chine », a déclaré M. Trump aux journalistes le 12 juin, lorsqu’on lui a demandé s’il s’inquiétait des risques pour la sécurité nationale que pourraient représenter les étudiants chinois.
« Cela signifie-t-il que vous devez surveiller les gens ? Oui, vous devez surveiller les élèves, mais vous avez aussi d’autres personnes. »
Lors de sa rencontre avec le président sud-coréen Lee Jae Myung à la Maison-Blanche, le 25 août, M. Trump a suggéré que les États-Unis pourraient accueillir 600.000 étudiants chinois.
« J’entends tellement d’histoires disant qu’on ne va pas autoriser leurs étudiants ou qu’on va les autoriser à venir », a déclaré M. Trump aux journalistes. « Nous allons les autoriser, c’est très important, 600.000 étudiants. C’est très important. »
Certains Républicains ont rejeté cette idée.
« Nous ne devrions pas laisser 600.000 étudiants CHINOIS fréquenter les universités américaines, si ces derniers restent fidèles au PCC », a déclaré la députée républicaine de Géorgie Marjorie Taylor Greene sur X.
« Si refuser à ces étudiants chinois d’intégrer nos écoles entraîne l’échec de 15 % d’entre elles, alors ces écoles devraient échouer de toute façon puisqu’elles sont maintenues artificiellement par le PCC. »

La représentante Marjorie Taylor Greene (Parti républicain, Géorgie) s’adresse aux journalistes à Washington, le 6 mai 2024. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

La « plus grande menace » pour les étudiants chinois
Quelques heures avant les déclarations de M. Trump, l’ambassade de Chine aux États-Unis a recommandé aux étudiants de faire preuve de prudence lorsqu’ils transitent par l’aéroport intercontinental George Bush de Houston, affirmant que plusieurs étudiants avaient récemment fait l’objet d’« interrogatoires et de harcèlement injustifiés » menés par les agents des services frontaliers. Certains étudiants ont signalé avoir été retenus pendant plus de 80 heures avant d’être finalement renvoyés en Chine « sans raison », a déclaré l’ambassade dans un communiqué publié sur son site web.
Epoch Times a sollicité un commentaire du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a répété ces accusations le 28 août et a déclaré espérer que les étudiants chinois seraient accueillis aux États-Unis, comme l’a affirmé M. Trump.
Pendant ce temps, des défenseurs internationaux des droits humains ont identifié les véritables menaces pesant sur les étudiants chinois à l’étranger comme provenant du PCC lui-même.
Dans un rapport publié en 2024, l’ONG américaine Freedom House a constaté que des régimes autoritaires, grands ou petits, étendaient leur influence au-delà de leurs frontières et menaient des actes similaires de « répression transnationale » pour réduire au silence leurs cibles dans les universités américaines. Parmi eux, le régime communiste chinois représente « la plus grande menace » pour les étudiants internationaux aux États-Unis, selon le rapport.
Afin de surveiller les universitaires et les étudiants chinois à travers le monde, ainsi que de réprimer toute discussion sur des sujets sensibles pour le PCC, Pékin a créé un réseau sophistiqué, connu sous le nom d’Association des étudiants et chercheurs chinois (AECC). Selon le Département d’État, la AECC compte plus de 150 sections sur les campus américains.
La AECC est placée sous le contrôle direct du Département du travail du front uni, un organe puissant du parti chargé de promouvoir les intérêts du régime à l’étranger, y compris la conduite d’opérations d’influence, la collecte de renseignements et le transfert de technologies vers la Chine.
Le FBI a averti que, bien que la majorité des étudiants chinois soient venus aux États-Unis pour des raisons universitaires légitimes, certains étudiants, principalement des étudiants de troisième cycle et des chercheurs postdoctoraux étudiant les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, ont été déployés par le PCC en tant que « collecteurs non traditionnels de propriété intellectuelle ».
Frank Fang a contribué à la rédaction de cet article.