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Donald Trump devra bien payer 83 millions de dollars pour diffamation, sa condamnation confirmée en appel

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Photo: Kevin Dietsch/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La justice new-yorkaise a définitivement tranché lundi. Donald Trump devra bien s’acquitter de la somme record imposée pour diffamation envers l’autrice qui l’accuse de viol.

La cour d’appel de New York a rejeté le recours du président américain et confirmé la condamnation prononcée en janvier 2024. Le montant de 83,3 millions de dollars, qualifié de « ridicule » par Trump lors du jugement initial, a été validé par les magistrats.

Cette décision clôt un chapitre judiciaire entamé par E. Jean Carroll, ancienne chroniqueuse de 81 ans du magazine Elle. En 2019, elle avait publiquement accusé le milliardaire de l’avoir violée en 1996 dans une cabine d’essayage d’un grand magasin new-yorkais.

Un jury sévère face aux propos du président

Le jury populaire de première instance n’avait pas fait dans la demi-mesure. Alors que la plaignante réclamait 10 millions de dollars, les neuf jurés ont multiplié par huit cette somme, imposant notamment 65 millions de dollars de dommages « punitifs » pour dissuader toute récidive.

La cour d’appel a validé cette sévérité. Les magistrats ont estimé le montant « raisonnable au regard des faits extraordinaires et choquants de ce dossier » et ont confirmé que le jury était « dans son droit de constater que Trump ne cesserait pas de diffamer Carroll à moins d’être soumis à une pénalité financière conséquente ».

Des attaques répétées malgré les procédures

Cette condamnation pour diffamation s’ajoute à une précédente défaite judiciaire. En mai 2023, Donald Trump avait déjà été reconnu responsable d’agression sexuelle dans une autre plainte civile, lui coûtant 5 millions de dollars.

Malgré ces revers, le républicain n’avait pas modéré ses propos. Sur son réseau Truth Social, il avait accusé E. Jean Carroll d’avoir monté « une FAUSSE histoire à la Monica Lewinsky » et de « chercher à EXTORQUER » de l’argent. Il l’avait également qualifiée de « tarée » à l’« histoire bidon », affirmant ne l’avoir « jamais vue de (sa) vie » et la traitant de « malade ».

Au procès de janvier 2024, sa liberté de parole avait dû être strictement encadrée pour éviter tout dérapage. Donald Trump avait néanmoins dénoncé une « chasse aux sorcières » orchestrée selon lui par les démocrates et Joe Biden, alors en exercice à la Maison Blanche.

Avec AFP