Donald Trump exhorte les sénateurs du Parti républicain à « se mobiliser et à se battre pour la présidence »

Par Janita Kan
28 décembre 2020 00:11 Mis à jour: 31 décembre 2020 19:56

Le président Donald Trump a appelé samedi les sénateurs républicains à « se battre pour la présidence » alors qu’ils continuent à prendre leurs distances par rapport aux efforts visant à contester les votes du collège électoral le 6 janvier.

« Il est temps que les sénateurs républicains se mobilisent et se battent pour la présidence, comme le feraient les démocrates s’ils avaient gagné », a écrit M. Trump dans une série de messages sur Twitter.

« La preuve est irréfutable ! D’importantes dépositions de bulletins de vote par correspondance tard dans la nuit dans les swing states, le bourrage des urnes (sur vidéo), les doubles votes, les électeurs morts, les fausses signatures, les électeurs immigrés illégalement, l’exclusion des observateurs républicains, PLUS DE VOTES QUE DE VOTEURS RÉELS (voir Détroit et Philadelphie), et bien plus encore. Les chiffres sont bien supérieurs à ce qui est nécessaire pour gagner les différents swing states, et ne peuvent même pas être contestés.

« Les tribunaux sont mauvais, le FBI et la ‘Justice’ n’ont pas fait leur travail, et le système électoral des États-Unis ressemble à celui d’un pays du tiers-monde. La liberté de la presse a disparu depuis longtemps, elle n’offre que des fausses nouvelles, et maintenant nous devons nous occuper de la Big Tech (avec la section 230).

« Mais quand tout sera terminé, et que cette période ne sera qu’un autre chapitre de l’histoire de notre pays, NOUS GAGNERONS », a-t-il ajouté.

Le président a intensifié ses critiques à l’encontre des sénateurs républicains ces derniers jours pour leur réticence à soutenir les efforts visant à contester les votes des électeurs présidentiels (ou grands électeurs) dans les États contestés lors d’une session conjointe du Congrès le 6 janvier, où le vice-président Mike Pence dépouillera les votes.

Plusieurs membres de la Chambre des représentants ont fait le vœu de s’opposer aux voix des grands électeurs exprimées en faveur du candidat démocrate Joe Biden dans les États clés afin de tenter de déclencher une élection contingente, dans laquelle la délégation de chaque État vote en bloc pour déterminer le président à la Chambre des représentants des États-Unis, tandis que le vice-président est décidé par un vote au Sénat américain.

Mais avant de déclencher une élection contingente, une objection doit aboutir. Les objections au cours de la session conjointe doivent être faites par écrit par au moins un membre de la Chambre et un sénateur. Si l’objection remplit les conditions requises, la session conjointe s’arrête et chaque chambre se retire dans sa propre salle pour débattre de la question pendant deux heures au maximum. La Chambre et le Sénat votent alors séparément pour accepter ou rejeter l’objection, ce qui nécessite un vote à la majorité des deux chambres.

Si l’une des chambres accepte et l’autre rejette, alors, selon la loi fédérale, « les votes des électeurs dont la nomination aura été certifiée par l’exécutif de l’État, sous le sceau de celui-ci, seront comptés ».

Le député Mo Brooks (Parti républicain, Alabama) a lancé la campagne lorsqu’il a annoncé son intention de s’opposer aux voix des grands électeurs en janvier prochain. Depuis lors, un nombre croissant de législateurs républicains ont exprimé leur intention de s’opposer aux voix des grands électeurs au cours de cette session, y compris les députés Matt Georgie (Parti républicain, Floride), Jody Hice (Parti républicain, Géorgie), Lance Gooden (Parti républicain, Texas), Brian Babin (Parti républicain, Texas), Ted Budd (Parti républicain, Caroline du Nord) et Andy Biggs (Parti républicain, Arizona), ainsi que la représentante élue Madison Cawthorn (Parti républicain, Caroline du Nord).

Jusqu’à présent, aucun sénateur ne s’est engagé publiquement à contester les résultats d’un État, mais le sénateur élu Tommy Tuberville (Parti républicain, Alabama) a suggéré qu’il pourrait se joindre à l’opposition prévue par les membres de la Chambre des représentants. Certains sénateurs républicains, dont le leader de la majorité, le sénateur Mitch McConnell (Parti républicain, Kentucky), ont clairement indiqué qu’ils aimeraient éviter une telle bagarre le mois prochain et pourraient tenter de persuader M. Tuberville de se joindre à eux.

« En fin de compte, chaque sénateur devra prendre sa propre décision à ce sujet, mais je pense qu’il y aura des gens, oui, qui le contacteront juste pour savoir » ce que Tommy Tuberville pourrait envisager de faire, a déclaré le sénateur républicain John Thune (Dakota du Sud) au site d’information américain The Hill.

« J’espère qu’au final, tous les sénateurs concluront que cette élection doit être terminée et qu’il est temps de passer à autre chose », a ajouté M. Thune.

Plus tôt samedi, M. Trump a exprimé sa déception concernant Mitch McConnell et son propre parti pour manque de soutien, même si les différends électoraux n’ont pas été complètement résolus.

« Si un candidat démocrate à la présidence avait une élection truquée et volée, avec des preuves de tels actes à un niveau jamais vu auparavant, les sénateurs démocrates considéreraient cela comme un acte de guerre, et se battraient jusqu’à la mort. Mitch et les Républicains ne font RIEN, ils veulent juste laisser passer. PAS DE BATAILLE », a-t-il écrit sur Twitter.

Donald Trump et son équipe de campagne se battent contre la montre pour obtenir une décision des tribunaux sur toute une série de preuves qui, selon eux, soulèvent des questions de fraude et de changements de règles anticonstitutionnelles de dernière minute qui ont entaché les élections de 2020, avec pour prétexte d’introduire des mesures de protection de la santé et la sécurité pendant la pandémie. Si tout va comme prévu, Trump et son équipe réussiront à obtenir une telle décision pour ensuite invalider les bulletins de vote et permettre aux assemblées législatives des États de décider quels votes du collège électoral devraient être comptés le 6 janvier.

Les allégations de fraude électorale ont été démenties à plusieurs reprises par les principaux responsables électoraux, tandis que des détracteurs et l’ensemble des médias traditionnels ont qualifié ces allégations de « sans fondement ». Jusqu’à présent, une grande partie des affaires déposées ont été rejetées par les juges pour des raisons de procédure, y compris par la Cour suprême des États-Unis.

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