Douze blessés dont deux jeunes enfants après une attaque à la « substance corrosive » à Londres

Par Nathalie Dieul
1 février 2024 19:31 Mis à jour: 1 février 2024 21:58

La police londonienne est lancée jeudi à la recherche d’un homme qui a aspergé une femme et ses deux filles âgées de 3 et 8 ans d’une « substance corrosive » en pleine rue mercredi soir dans le sud de la capitale britannique, blessant également plusieurs passants et policiers.

Les trois victimes étaient toujours hospitalisées jeudi matin et si leur vie « n’est pas en danger, les blessures subies par cette femme et la plus jeune de ses filles vont les marquer pour toujours », a souligné l’un des responsables de la police locale dans un communiqué.

Selon le chef de la police Mark Rowley, la femme et l’assaillant se connaissent, et l’hypothèse d’une attaque terroriste semble exclue.

Mercredi vers 19H30 (locales et GMT), dans le quartier de Clapham, un homme a aspergé cette femme de 31 ans et ses deux filles de huit et trois ans d’une substance « alcaline » de type soude ou eau de Javel, indique l’AFP.

Le suspect, qui a également été violent envers l’une des fillettes en la projetant au sol, a d’abord tenté de quitter les lieux en voiture, mais il a percuté un véhicule à l’arrêt et a pris la fuite à pied.

Selon Shannon Christi, qui est venue au secours de la fillette de trois ans, celle-ci a été « jetée d’une voiture ». Cette femme a entendu un bang et les cris de quelqu’un qui demandait de l’aide, alors elle est descendue de son appartement en courant, précise The Guardian.

L’agresseur présumé identifié

L’identité de l’agresseur présumé a été dévoilée par la police jeudi après-midi : il s’agit d’Abdul Ezedi, un homme de 35 ans venant de Newcastle (nord-est de l’Angleterre).

Il est reconnaissable par « des blessures importantes sur la partie droite de son visage », a précisé la police. Même s’il est repéré, Scotland Yard a demandé de ne pas l’approcher.

« Nous allons traquer cet agresseur », a promis jeudi matin sur la BBC le chef de la police Mark Rowley, qui a voulu souligner que les attaques chimiques et à l’acide étaient « extrêmement rares » à Londres.

« Ces deux personnes se connaissent donc il n’y a donc pas de hasard », a-t-il déclaré, ajoutant que rien ne laissait présumer un motif terroriste.

Blessés pour avoir porté secours aux victimes

Quatre personnes ont également été blessées lorsqu’elles ont « courageusement porté assistance » aux victimes, entrant elles aussi en contact avec cette substance. Trois d’entre elles ont dû être amenées à l’hôpital pour recevoir des soins.

Des témoins interviewés par la BBC ont rapporté que la femme avait de sérieuses brûlures sur le visage et qu’elle hurlait : « Mes yeux ! Mes yeux ! »

Cinq policiers ont également été examinés pour des blessures « mineures ». Ils avaient tous quitté l’hôpital jeudi matin.

Après une série d’attaques impliquant des substances corrosives qui avaient choqué le Royaume-Uni il y a quelques années, atteignant le nombre de 941 en 2017, ces incidents se sont raréfiés grâce à un renforcement des contrôles sur la vente de ces produits en 2019.

Le nombre d’attaques est toutefois reparti à la hausse en 2022, progressant de 69% en Angleterre et au Pays de Galles avec 710 attaques selon l’organisation Acid Survivors Trust International.

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