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Prière à l'école

Le ministre de l’Éducation dit non à la prière à l’école et oui au programme d’éducation à la sexualité

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation Édouard Geffray a écarté toute ambiguïté sur la prière en classe, comme sur l’application des nouveaux programmes d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars).

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Le ministre de l'Éducation, Edouard Geffray, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 22 octobre 2025.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

« Lorsque l’État paie un professeur, il le paie pour enseigner. Ça me semble l’évidence. Donc une minute payée par l’État, c’est une minute d’enseignement, ça ne sert pas à autre chose. Et donc je ne vois pas comment, sur un temps d’enseignement, on pourrait faire une prière », a-t-il déclaré.

« J’aurai cette même clarté, parce qu’une fois encore, elle me semble évidente, et juridiquement et en bon sens, avec le secrétaire général de l’enseignement catholique, que je dois rencontrer prochainement », a précisé le ministre.

Une mise au point après les propos de Guillaume Prévost

Ces déclarations interviennent après la polémique suscitée par Guillaume Prévost, le nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique. En septembre, celui-ci avait estimé que les enseignants pouvaient prier avec leurs élèves en classe, au nom de leur « liberté pédagogique et de conscience ».

De tels propos avaient entraîné une réaction immédiate du ministère, lequel avait rappelé que la prière « est contraire à la loi » dès lors qu’elle est imposée. Même facultatif, un tel moment relève de « l’enseignement religieux » et ne peut, de ce fait, « empiéter sur le temps des cours ».

Une fermeté identique pour appliquer l’éducation à la sexualité

Le ministre a également tenu à réaffirmer l’obligation d’appliquer les nouveaux programmes d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, entrés en vigueur à la rentrée.

« Un programme, c’est un programme, c’est obligatoire partout. Ce n’est ni discutable, ni négociable, ni amendable. On ne fait pas son marché dans un programme, on commence pas à dire je le fais, je le fais pas, etc. », a insisté Édouard Geffray.
Et de préciser : « Je ne suis pas inquiet en réalité sur la capacité de l’institution à mettre en œuvre. Je veux m’assurer que ce soit partout. Et j’ai bien dit partout. »

L’enseignement catholique revendique une approche propre

Lors de sa conférence de presse de rentrée, Guillaume Prévost avait néanmoins assuré que l’enseignement catholique appliquerait le programme national d’éducation à la sexualité, tout en souhaitant conserver « un projet de réseau » spécifique sur la question.

Une position que le ministre, attaché à l’unicité des programmes sur l’ensemble du territoire, semble vouloir encadrer au plus près.