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En cas de censure du budget, Emmanuel Macron « pourrait prendre ses responsabilités », juge le RN

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Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national.

Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Si le gouvernement de Michel Barnier était renversé sur le budget, Emmanuel Macron « pourrait prendre ses responsabilités » et démissionner, a estimé dimanche le député et porte-parole du Rassemblement national (RN) Philippe Ballard.
« Dans l’état actuel du texte, oui », les députés RN censureraient le gouvernement Barnier, a répondu le député de l’Oise, interrogé sur France Info.
Le RN assume-t-il de faire tomber le gouvernement et le budget en fin d’année, au risque pointé par certains acteurs d’une crise financière ? « On n’est pas responsables de la situation financière du pays, et on n’est pas responsables de la situation, des choix politiques », a répondu M. Ballard.
« Il y a une autre solution. Emmanuel Macron pourrait peut-être aussi prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté. C’est-à-dire démissionner ? « On n’a pas à l’appeler à démissionner. Il pourrait prendre ses responsabilités. Ça peut être une des portes de sortie », a suggéré le porte-parole du RN.
La France paie le « front républicain »
« La France paie quoi ? Le “front républicain”. Cette alliance Mélenchon-Macron sur laquelle se sont greffés les LR. Il n’y avait pas de programme. Si : faire barrage au Rassemblement national. Résultat, le pays est ingouvernable. Il y a trois blocs », a insisté M. Ballard.
Alors qu’un 49.3 (adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure entraînant la chute du gouvernement) paraît probable sur les textes budgétaires, M. Barnier va recevoir lundi matin à Matignon Marine Le Pen, ainsi que les autres présidents de groupes parlementaires cette semaine.
Sans majorité à l’Assemblée, où la gauche a sensiblement modifié son projet de budget désormais entre les mains du Sénat, le Premier ministre fait face aux menaces grandissantes de censure de la part du parti à la flamme, dont l’adjonction des voix à une motion de censure du Nouveau front populaire peut entraîner la chute du gouvernement.
M. Barnier doit également composer avec les éléments de son « socle commun », parmi lesquels le groupe macroniste EPR de Gabriel Attal, vent debout contre « une hausse du coût du travail ».