« Un espoir pour la cause animale » : inédit, une juge réclame un complément d’enquête après la mort d’une petite chienne à Lille

Par Nathalie Dieul
21 mars 2022 21:50 Mis à jour: 21 mars 2022 22:07

En 2019, une petite chienne est décédée à Lille dans des circonstances indiquant une possible affaire de cruauté animale. Le dossier avait été classé sans suite, mais une avocate a réussi à relancer la procédure judiciaire. Ce jeudi 17 mars, la juge a réclamé un complément d’enquête, une décision inédite qui est « porteuse d’espoir pour la cause animale ».

« En correctionnelle, c’est déjà très rare d’avoir ce genre de demande de la part d’un juge, mais s’agissant d’un animal, de par mon expérience, c’est une première », se réjouit auprès de 20 Minutes Me Isabelle Terrin, avocate spécialiste de la cause animale, commentant la « décision inédite » de la juge qui a réclamé un complément d’enquête ce jeudi 17 mars 2022.

Le dossier de la mort de cette petite chienne de 8 mois, baptisée Diamant par Me Terrin, a pourtant bien failli tomber aux oubliettes puisque le ministère public avait classé l’affaire sans suite. L’avocate a alors relancé la procédure judiciaire en choisissant une citation directe mettant en cause les propriétaires de l’animal, un couple. L’audience de septembre 2021 avait été houleuse, selon La Voix du Nord, avant d’être reportée.

En ce mois de mars, l’avocate marseillaise s’est fait représenter par un de ses confrères lillois. « Après avoir ouvert le dossier, la juge s’est aperçue que l’une des personnes convoquées n’avait pas été interrogée par la police », explique Me Terrin, précisant que la magistrate a réclamé un complément d’enquête avant de reporter le procès au mois de novembre prochain.

« Cette situation de souffrance animale sera traitée de la même façon que pour un humain », remarque l’avocate, soulagée.

Un cadavre et ses multiples fractures

Tout a commencé en mai 2019, lorsqu’un témoin aperçoit une femme enterrer discrètement un animal. La SPA découvre un cadavre d’un chiot de race yorkshire dans le trou. L’autopsie réalisée révèle de multiples fractures.

« Il y a peut‑être eu violences face aux enfants du foyer », interroge Me Terrin, qui a fait son enquête. De son côté, l’avocat du couple, Me Cattelin‑Denu, répond : « Je n’en sais rien. On dit tout sur cette affaire. Que les enfants ont roulé sur l’animal. Qu’il a été jeté des étages… Pour moi, il ne ressortira pas grand‑chose de cette audition. »

« C’est porteur d’espoir pour la cause animale »

Le complément d’enquête inclut une interrogation du conjoint de la propriétaire de l’animal, ainsi qu’une enquête de voisinage plus poussée que celle qui avait été réalisée à l’époque.

Le fait que la juge ait demandé un complément d’enquête est déjà une victoire pour l’avocate spécialisée dans la défense des droits des animaux. « Cela signifie que cette affaire n’est pas prise à la légère. C’est porteur d’espoir pour la cause animale », remarque‑t‑elle.

La prochaine étape sera à suivre lors de l’audience du 24 novembre prochain.

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