Eure : pour lutter contre le coronavirus, un laboratoire développe un traitement à base de plantes

Par Emmanuelle Bourdy
20 mars 2021 08:17 Mis à jour: 20 mars 2021 08:17

Un traitement contre le coronavirus est en cours d’élaboration dans un laboratoire de Val-de-Reuil (Eure). Son état d’avancement laisse présager des résultats positifs puisqu’il réduirait considérablement le risque d’hospitalisation et par conséquent les décès.

Malgré le fait que le gouvernement concentre ses efforts principalement sur la vaccination, de nombreux laboratoires cherchent un moyen médicamenteux pour soigner les gens atteints du virus. Angany, un laboratoire franco-canadien basé à Val-de-Reuil et spécialisé dans le traitement des allergies, a trouvé un traitement des plus encourageant, rapporte France 3 Normandie. Celui-ci serait aussi bien préventif que curatif et diminuerait ainsi de manière notoire les hospitalisations et par là même, les décès.

Loïc Faye, co-fondateur d’Angany, énonce que « c’est un traitement d’urgence qui va être, dans l’immédiat, destiné à tous ces patients qui ne peuvent pas être vaccinés ou chez lesquels la vaccination ne permet pas la production d’anticorps naturellement ». Pour les personnes les plus fragiles, ce médicament serait éventuellement administré en intraveineuse.

Pour développer ce médicament, le laboratoire eurois a concentré ses recherches sur la capacité des plantes à reproduire les anticorps qui ont été performants dans la lutte contre le Covid chez l’homme. Il s’agit là d’une « avancée significative dans le développement accéléré d’un cocktail d’anticorps monoclonaux au fort potentiel neutralisant pour contrer le Covid-19 », déclare le laboratoire Angany.

Après avoir introduit un gène particulier dans la plante, celle-ci incube pendant une semaine. Ensuite, les bacs sont récupérés, puis broyés et le jus filtré est récupéré. Ce jus sera ensuite « purifié, concentré pour extraire les anticorps », explique Guillaume Beauverger, l’un des techniciens du laboratoire. Ces anticorps permettent ensuite de fabriquer un traitement, le but étant « de neutraliser le virus au maximum », précise Virginie Stordeur, ingénieure en biotechnologie. « Quand il y en a deux, ils vont cibler deux endroits différents du virus, ce qui maximise les chances d’éliminer le virus », ajoute-t-elle.

Pour l’heure, « tous les essais cliniques et pré-cliniques ont montré que les anticorps isolés à l’origine de patients et ces anticorps produits dans les plantes apportaient toutes les garanties d’efficacité et de sécurité ensuite pour aller chez l’homme », annonce Véronique Gomord, co-fondatrice d’Angany. Elle indique par ailleurs que pour mener le projet à son terme, la société a besoin de soutien financier. Effectivement, 20 millions d’euros sont nécessaires pour mener les essais cliniques. « Si nous avons tous les soutiens nécessaires, nous pouvons être prêts dans 6 ou 7 mois », poursuit la co-fondatrice, qui est en pourparlers avec le gouvernement. La société a déjà obtenu le soutien de l’agglomération de Rouen ainsi que de la Région Normandie.

En France, deux traitements à base d’anticorps de synthèse viennent d’être autorisés pour le moment, cependant « aucun ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne pour le traitement du Covid-19 », mentionne France 3 Normandie. 

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