Le dernier baromètre du mal-être en France de SOS Amitié révèle une augmentation de 40% du nombre d’appels des jeunes de moins de 14 ans, entre 2020 et 2022. Parmi eux, 20% ont fait part d’idées suicidaires.
Le dernier baromètre du mal-être en France de l’association SOS Amitié a pu être consulté par France info. Publié ce vendredi 12 mai, celui-ci montre que les appelants sont « de plus en plus jeunes ». L’association pointe une « évolution inquiétante ».
20% des appels sont liés aux « idées suicidaires »
Parmi les sujets abordés par ces jeunes appelants figure la relation avec les parents, ou en lien avec l’école, soit des situations « proches de leur quotidien », souligne à nos confrères une bénévole de SOS Amitié à Paris. Mais certains de ces jeunes abordent aussi des sujets tels que la peur de l’avenir, le réchauffement climatique, ou encore les guerres.
SOS Amitié mentionne en outre que 20% de leurs appels sont liés aux « idées suicidaires », celles-ci n’étant « pas forcément accompagnées de conduites suicidaires comme la scarification ou l’anorexie ». Dans ces cas particuliers, « on essaie de voir avec eux s’ils ont fait des démarches auprès de leur collège ou de leur lycée », explique Ghislaine de Saignes, la présidente de SOS Amitié. Les appelants peuvent également être redirigés vers le 3114, à savoir le numéro national de prévention du suicide.
Une hausse des appelants durant la pandémie de Covid-19
La bénévole de SOS Amitié explique encore que pour ces jeunes appelants, « les appels sont plus courts, plus denses ». Par conséquent, « on va vite aborder les sujets de mal-être », ce qui exige une plus grande attention de la part de celui qui écoute lors de l’appel.
Le baromètre de l’association indique également que pendant la pandémie de Covid-19, « une hausse des appels concernant l’inceste, la maltraitance ou un sentiment de solitude » avait été enregistrée.
Seulement 18% des appels ont pu être honorés
Toutefois, la majorité des appels concerne des personnes âgées de 45 à 64 ans et 60% sont des femmes. Comparé avec l’année 2021, SOS Amitié remarque pour cette tranche d’âge une augmentation de 44% des idées suicidaires. L’association stipule néanmoins que ces personnes « se sentaient déjà seules avant le Covid » et la pandémie « les a fait basculer dans les problèmes psychologiques, comme la dépression ».
Même si le nombre de bénévoles a augmenté depuis 2021, leur nombre reste largement insuffisant pour répondre à la demande. Nos confrères rapportent en effet que sur les 3,3 millions d’appels reçus en 2022 – soit une hausse de 244.000 appels par rapport à 2021 – seulement 600.000 ont pu avoir un interlocuteur, ce qui représente un taux d’appels pris de 18%.
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