Exposition Toutânkhamon : « le trésor du pharaon » à la Grande Halle de la Villette à Paris

23 mars 2019 09:56 Mis à jour: 23 mars 2019 09:56

L’exposition « Toutankhamon, le Trésor du Pharaon » s’est ouverte jeudi à la Cité de la Villette, et M. El-Enany y a rencontré le ministre de la Culture Franck Riester. Cent cinquante mille billets avaient déjà été vendus sur internet avant l’ouverture officielle ce samedi.

Plus de 150 pièces – bijoux en or, gravures, sculptures, objets rituels – issues du trésor de Toutânkhamon, dont plus d’une cinquantaine sortent pour la première fois d’Égypte, seront présentées dans une scénographie conçue pour l’occasion.

Toutânkhamon : « le trésor du pharaon ». Exposition à la Grande Halle de la Villette à Paris. (Photo d’illustration : Pixabay)

Le transfert progressif des collections du musée de la place Tahrir vers le futur musée de Gizeh, immense projet phare du gouvernement égyptien, a permis cette sortie exceptionnelle de 150 pièces de la tombe de Toutankhamon dans dix villes jusqu’en 2024. La première étape à Los Angeles a rassemblé 700 000 visiteurs.

Paris est la deuxième étape du parcours de cette exposition qui devrait l’emmener dans dix métropoles dont la liste n’a pas été divulguée.

Le transfert d’une partie des collections du musée du Caire de la place Tahrir vers le futur Grand Musée Égyptien de Gizeh, qui devrait ouvrir ses portes dans trois-quatre ans, a permis qu’un certain nombre d’objets remarquables puissent exceptionnellement quitter l’Égypte.

En 1967, l’exposition « Toutankhamon et son temps », inaugurée par le ministre de la Culture André Malraux, avec 45 objets présentés, avait été un événement, au point d’être surnommée « l’exposition du siècle ». Des files immenses s’étaient formées pour découvrir les trésors de Pharaon, qui avaient attiré 1,24 million de visiteurs, un record.

Toutânkhamon : « le trésor du pharaon ». (Photo d’illustration : Pixabay)

En 1976, une autre exposition sur Ramsès II au Grand Palais avait permis une nouvelle sortie d’Égypte des objets de la tombe illustre.

Les ressources que l’Egypte attend de l’exposition Toutankhamon dans dix villes du monde représenteront un montant « dérisoire » par rapport au budget de financement du Grand musée égyptien de Gizeh, a estimé jeudi Khaled El-Enany, nouveau ministre des Antiquités égyptiennes.

Il a chiffré à un milliard de dollars le chantier de Gizeh. Il était interrogé sur les mannes financières que cette tournée est censée générer pour son financement et différents chantiers de fouilles.

Ce que cette exposition doit rapporter, a tempéré le ministre égyptien dans un entretien avec l’agence France Presse (AFP), « est dérisoire par rapport à ce que nous payons pour le Grand musée. Ce que nous attendons d’une exposition pareille, c’est ce que nous dépensons pour ce Grand musée par mois ».

« L’Égypte ne travaille pas que sur le Grand musée », a souligné Khaled El-Enany : « On va ouvrir dans les mois qui viennent la synagogue d’Alexandrie, le musée gréco-romain d’Alexandrie, le palais du Baron Empain au Caire, un énorme projet de valorisation du plateau de Gizeh, la vue du sphinx à Louxor, un musée à Charm-el-cheikh, un musée à Hurghada ». Il a chiffré à 150 millions d’euros par an le budget de l’État pour ces projets architecturaux.

Rappelant le succès de la première exposition de 1967 (1,2 million de visiteurs), le ministre a ajouté : « On espère qu’elle va donner envie aux Français de retourner en masse en Égypte. (…) J’espère qu’un maximum d’écoliers visitera l’exposition pour que nous ayons un maximum d’égyptophiles dans les prochaines générations ». 

« Le Trésor du Pharaon » sera visible jusqu’au 15 septembre. Le prix des billets va de 18 à 24 euros, avec un tarif plus élevé durant les week-ends.

D. S avec AFP

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