Le conseiller de la Maison Blanche pour le Covid-19, Anthony Fauci, a révélé qu’il aurait dû être « beaucoup plus prudent » dans ses messages dès le début de la pandémie de Covid-19, mais a affirmé que nombre de ses commentaires publics avaient été mal interprétés.
« Quand je reviens sur les premiers mois, j’aurais probablement dû essayer d’être beaucoup, beaucoup plus prudent quant à la répétition du message – l’incertitude de ce que nous vivons », a déclaré Fauci lors d’un événement organisé par le California’s Center for Health Journalism, mercredi.
Plus tard, il a assuré que nombre des commentaires qu’il a adressés aux médias ont été sortis de leur contexte. Depuis le début de l’année 2020, Fauci a accordé des centaines d’interviews à divers médias.
Au cours des premières étapes de la propagation du Covid-19 aux États-Unis, les républicains ont souvent critiqué Fauci pour ses prédictions souvent catastrophiques. Fauci a également encouragé à plusieurs reprises la mise en place de mesures de confinement, les consignes imposant de rester à la maison, les masques obligatoires et le recours à la vaccination.
« Il faut être très prudent. Il est vraiment malheureux que ce soit le monde dans lequel nous vivons, en ce sens qu’il s’agit d’un ensemble d’extraits audio, d’extraits audio qui sont parfois coupés en deux et mal interprétés », a déclaré Fauci mercredi. « Quelqu’un peut toujours faire des bêtises en enlevant quelques mots. »
Il y a plusieurs semaines, le Dr Fauci a annoncé qu’il quitterait la direction de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) en décembre. Il est à la tête de cet institut depuis 1984.
« Certes, je vais quitter mes fonctions officielles, mais je ne prendrai pas ma retraite », a déclaré Fauci à la fin du mois d’août. « Après plus de 50 ans de service pour le gouvernement, je prévois de poursuivre la prochaine phase de ma carrière. J’ai encore beaucoup d’énergie et de passion pour mon métier. »
Congrès
Les parlementaires républicains, dont on s’attend à ce qu’ils reprennent au moins la Chambre des représentants après les élections de mi-mandat de 2022, ont fait savoir qu’ils allaient mener une enquête sur Fauci et ont promis de nouvelles auditions. Mercredi, Fauci a laissé entendre qu’il était prêt à témoigner.
Les auditions du Congrès auxquelles a participé Fauci se sont révélées controversées. L’année dernière, lors d’un échange avec le sénateur Rand Paul (Parti républicain-Kentucky) sur la question de savoir si les National Institutes of Health (NIH) ont financé un groupe tiers pour mener des recherches controversées sur le coronavirus des chauves-souris, Fauci a déclaré que son institut n’avait pas financé de recherches à gain de fonction.
De plus, Fauci a assuré qu’il n’avait « jamais menti devant le Congrès » lors d’un échange particulièrement virulent avec Rand Paul, critiquant le sénateur – lui-même médecin – en lui disant : « Vous ne savez pas de quoi vous parlez. »
Mais des documents publiés des mois plus tard montrent que les National Institutes of Health ont, en réalité, fourni de l’argent à EcoHealth Alliance pour mener des recherches dans un laboratoire ultra-secret de Wuhan, en Chine – la ville où le Covid-19 est apparu pour la première fois fin 2019.
« Oui, il a clairement induit le Congrès en erreur », a déclaré Robert Redfield, ancien directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies, à propos de Fauci le mois dernier. « Et puis il a dépassé les bornes en s’en prenant à Rand Paul et à d’autres, d’une manière offensante pour un fonctionnaire. Nous sommes amis, Tony et moi, mais nous ne sommes pas du tout d’accord sur ce point. »
Le représentant James Comer (Parti républicain-Kentucky), membre de la Commission de surveillance de la Chambre des représentants, a déclaré à Fox News en août que Fauci « a fait tout ce qu’il a pu pour faire obstacle à tout type d’enquête » sur les origines du Covid-19.
En 2021, le National Intelligence Council a publié une évaluation sur les origines du virus, indiquant que la communauté du renseignement, composée de 17 organismes, « reste divisée sur l’origine la plus probable » du virus. Certains de ses membres soupçonnaient à l’époque qu’une « exposition naturelle à un animal infecté » avait déclenché la pandémie, tandis que d’autres pensent qu’il s’agissait d’un « incident associé à un laboratoire », selon le rapport.
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