Fermée en 2018, une usine de masques des Côtes-d’Armor était le principal fournisseur pour la France

Par Nathalie Dieul
30 mars 2020 21:11 Mis à jour: 30 mars 2020 21:11

Jusqu’en 2018, le site de Plaintel de l’entreprise Honeywell était le « principal fabriquant » de masques respiratoires pour la France. L’entreprise basée près de Saint-Brieuc était rentable, mais pas assez pour son propriétaire américain, qui a décidé de fermer l’usine en 2018. Aujourd’hui, l’ancien directeur regrette que les pouvoirs publics n’aient pas assez soutenu ses activités à l’époque.

En 2009, sous la menace du virus H1N1, l’État français avait commandé 200 millions de masques à l’entreprise, qui était considérée comme un leader mondial dans le domaine et vendait des masques respiratoires « partout dans le monde : Japon, Corée, États-Unis », selon ce que Jean-Jacques Fuan, ancien directeur du site, a déclaré à France 3 Bretagne.

En 2018, Honeywell a décidé de fermer le site de Plaintel et de « détruire ses huit machines en les faisant concasser par la déchetterie située sur la zone industrielle des Châtelet à Ploufragan », indique l’Union syndicale Solidaires des Côtes-d’Armor dans un communiqué traitant l’affaire de véritable « scandale d’État ».

C’est pourtant cette entreprise de Plaintel qui a créé le modèle pliable du masque FFP2, le masque respiratoire le plus efficace en matière de protection, celui qui manque cruellement en France, et plus particulièrement dans les milieux médicaux, pendant cette période d’épidémie du virus du PCC.

Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC

« C’est avec stupeur que le pays tout entier découvre avec la catastrophe sanitaire du coronavirus qu’il ne possède pratiquement pas de stocks de masques », explique Solidaires.

Selon l’Union syndicale, la production était de « 200 millions de masques par an, soit près de 20 millions par mois, fabriqués sur des machines ultra-modernes pouvant produire chacune 4 000 masques à l’heure », une production qui serait plus que bienvenue en ce moment.

À la fermeture du site breton d’Honeywell, la production de l’usine a été délocalisée en Tunisie.

Aujourd’hui, l’ancien directeur du site de Plaintel affirme qu’il reçoit de nombreux appels de ses anciens salariés et garde un espoir de pouvoir rependre la fabrication de masques.

« Si je peux jouer un rôle, je ne manquerai pas de le faire. Les moyens humains sont disponibles, les savoirs faire ne sont pas perdus, mais il faudra un soutien financier important », assure Jean-Jacques Fuan.

D’après France Info, un article de Ouest-France datant de 2018 a été republié en date du 17 mars 2020 sur Facebook, faisant croire que cette fermeture a eu lieu en pleine pandémie du coronavirus. Il s’agit d’une fausse nouvelle puisque la fermeture a bel et bien eu lieu il y a deux ans, précise la cellule Vrai du faux de France Info.

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