Le Forum économique mondial appuie la théorie critique de la race

Par Bill Pan
14 février 2022 16:38 Mis à jour: 14 février 2022 16:38

Le Forum économique mondial (FEM), qui avait lancé la proposition ambitieuse de la « Grande réinitialisation » (Great Reset), s’est prononcé sur la question de la théorie critique de la race (« Critical Race Theory » – CRT) présentant les partisans de cette doctrine sous un jour très favorable.

Dans une vidéo ressemblant à un explicatif neutre, le FEM définit la CRT comme une théorie juridique et déclare que « les lois, les règles et les réglementations qui régissent la société d’aujourd’hui ont été façonnées par la subordination historique des personnes de couleur, et cela représente la force motrice de l’inégalité raciale actuelle ».

Pour illustrer l’affirmation selon laquelle le racisme n’est pas seulement une relique du passé, mais qu’il est tissé dans les lois et les institutions, le FEM montre du doigt le taux d’incarcération élevé chez les Afro-Américains.

« Prenez le système de justice pénale américain, par exemple », indique-t-il. « Alors que tout le monde est considéré comme égal devant la loi, les Noirs américains sont emprisonnés 5 fois plus souvent que les Blancs. La CRT affirme que cette disparité est un héritage du passé raciste de l’Amérique. »

Les opposants à la CRT « passent à côté du sujet » lorsqu’ils se plaignent du fait que cette théorie « dépeint tous les Blancs comme des bigots », commente la vidéo, ajoutant que, du point de vue de la CRT, un système « n’a pas besoin que des racistes y travaillent pour produire des résultats racialement déséquilibrés ».

Le FEM a posté la vidéo sur Twitter avec un lien vers un article qui prend également une position apologétique en faveur de la CRT. Par rapport au débat sur l’inclusion de la CRT dans les programmes scolaires américains, l’article du FEM affirme que certains États ont banni l’enseignement de la CRT dans le but de « limiter l’enseignement de l’histoire des Noirs et du racisme ».

« La justice sociale et raciale » fait partie de l’agenda du FEM depuis le début de la pandémie du Covid-19. Elle est considérée par les élites mondialistes faisant partie de cette organisation basée à Davos, en Suisse, comme une « fenêtre d’opportunité rare mais étroite » pour remanier la structure économique et sociale du monde entier. Selon Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du FEM, la Grande réinitialisation exigera des sociétés qu’elles ne reviennent pas à leur normalité d’avant la pandémie, mais qu’elles adoptent les changements qui leur sont imposés et luttent contre ce qu’il appelle le « racisme systémique ».

« La crise du Covid-19 nous a montré que nos anciens systèmes ne sont plus adaptés au XXIe siècle », a martelé Schwab en juin 2020 lors de la 50e réunion annuelle du FEM. « Elle a mis à nu le manque fondamental de cohésion sociale, d’équité, d’inclusion et d’égalité. »

Alors que ce n’est pas un secret que le FEM promeut activement son programme visant à « établir la justice sociale dans les économies », sa position par rapport à la CRT suscite encore de nombreuses critiques.

« Une vidéo de propagande pro-CRT insensée », a écrit l’auteur et cinéaste Christopher Rufo, qui s’est fait connaître par la dénonciation de l’infiltration discrète de la CRT dans les écoles et les entreprises.

« Pourquoi le Forum économique mondial soutiendrait-il la théorie critique de la race ? » a demandé James Lindsay, auteur et critique de l’activisme de la gauche. « Parce que ce sont eux qui veulent diviser notre société par le biais de cette théorie marxiste ou de tout autre outil qu’ils peuvent utiliser pour faire éclater le monde et prendre le pouvoir. »

« Fuyez les gens qui œuvrent pour le FEM », a mis en garde le professeur de psychologie canadien Jordan Peterson.

Ce n’est pas la première fois que le programme de la Grande réinitialisation du FEM provoque des réactions négatives dans les médias sociaux. L’année dernière, le FEM a été qualifié comme déconnecté de la situation réelle après avoir affirmé que les confinements lors de la pandémie du Covid-19 « amélioraient doucement les villes » à travers le monde.

« Il y a eu des baisses record de la pollution de l’air, dégageant le ciel des villes de l’Asie à l’Amérique. Mais, à la fin de 2020, elle est revenue aux niveaux antérieurs à la pandémie », a annoncé le FEM dans une vidéo publiée sur Twitter. « Les émissions de carbone ont également diminué de 7 % l’année dernière, mais cette baisse ne ralentira pas le changement climatique si nous ne fixons pas les réductions [annuelles] d’émissions. »

Par la suite, le FEM a supprimé cette vidéo et a admis que les confinements n’ont pas réellement amélioré les villes. Toutefois, il n’a pas présenté d’excuses.

« Nous supprimons ce tweet. Les confinements ‘n’améliorent pas doucement les villes’ dans le monde entier », a-t-il déclaré. « Mais ils constituent une partie importante de la réponse au Covid-19 en ce qui concerne la santé publique. »

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