Alexandre Benalla,l’ex-collaborateur de Macron, placé en détention

19 février 2019 21:58 Mis à jour: 20 février 2019 07:06

Alexandre Benalla, ex-collaborateur du président français Emmanuel Macron, a été placé mardi en détention provisoire dans le cadre de l’enquête le visant pour des violences lors d’une manifestation le 1er mai 2018 à Paris, selon une source judiciaire.

L’ex-chargé de mission de la présidence française a été envoyé en prison pour ne pas avoir respecté des obligations de son contrôle judiciaire.

M. Benalla avait été convoqué mardi matin au tribunal de Paris par les juges d’instruction, ainsi qu’un de ses amis, Vincent Crase, ex-employé de La République en marche, le parti présidentiel, qui a lui aussi été placé en détention provisoire.

Le 31 janvier, le site d’information Mediapart avait publié des enregistrements clandestins de conversations entre les deux hommes, datant du 26 juillet, alors qu’ils avaient pour interdiction d’entrer en contact.

Quatre jours auparavant, ils avaient en effet été inculpés pour des violences sur des manifestants à Paris, le 1er mai dernier, et placés sous contrôle judiciaire.

Suivant les réquisitions du parquet, les magistrats instructeurs ont choisi de saisir un juge des libertés et de la détention (JLD), qui a ordonné le placement en détention provisoire de M. Benalla, a indiqué une source judiciaire.

L’avocate d’Alexandre Benalla a aussitôt annoncé qu’elle avait interjeté appel de cette décision.

« On l’incarcère aujourd’hui pour une prétendue concertation qui aurait eu lieu il y a sept mois. Tout cela est ridicule », a estimé l’avocate, .

La défense d’Alexandre Benalla conteste la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant ni d’écoutes judiciaires ni d’écoutes administratives.

Ses avocats ont déposé une plainte le 14 février, selon une source proche du dossier. Vincent Crase a porté plainte par le biais de son avocat.

Depuis sept mois, l’affaire Benalla ne cesse pas d’empoisonner l’exécutif et de fragiliser Emmanuel Macron.

Mercredi, la commission sénatoriale d’enquête, qui a été constituée après les violences du 1er mai, doit rendre publiques ses conclusions sur les dysfonctionnements dans les services de l’État qui ont pu émailler cette affaire.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.