Le représentant d’Emmanuel Macron prie l’architecte de Notre-Dame de « fermer sa gueule »

Par Epoch Times avec AFP
14 novembre 2019 05:36 Mis à jour: 14 novembre 2019 17:08

Le représentant d’Emmanuel Macron pour piloter la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée en avril par un incendie, s’en est pris vertement mercredi à l’architecte du monument, le priant de « fermer sa gueule ».

L’architecte en chef de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, s’était prononcé en juin pour une restauration à l’identique de la flèche édifiée par Eugène Viollet-le-Duc en 1859, qui s’était effondrée lors du spectaculaire incendie du 15 avril. Alors que M. Macron, au contraire, souhaite inscrire un « geste contemporain » sur l’édifice.

« Je suis dans la restauration de ce qui existe », avait expliqué Philippe Villeneuve mi-octobre sur la radio RTL. « Le futur c’est soit,  je restaure à l’identique, ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre », avait ajouté l’architecte qui s’occupe de la cathédrale depuis 2013.

Cette combinaison de photos prises le 16 avril 2019 montre une vue (à gauche) du clocher et de la flèche de la cathédrale Notre-Dame prise le 9 décembre 2018 et la même vue quand elle s’effondre durant l’incendie du 15 avril 2019. La dernière photographie a été prise à la suite de l’incendie, le 16 avril 2019. (Photos : AFP)

Ancien chef d’État major des armées françaises

Interrogé mercredi par une commission parlementaire, le général Jean-Louis Georgelin, un ancien chef d’État major des armées françaises missionné par le président pour diriger la reconstruction de la cathédrale, n’a pas caché son agacement face à la position de M. Villeneuve.

« Quant à l’architecte en chef, je lui ai déjà expliqué qu’il ferme sa gueule et que nous avancions en sagesse pour que nous puissions sereinement faire le meilleur choix pour Notre-Dame, pour Paris, pour le monde », a lancé le général, soulignant que la question de la flèche sera discutée début 2021.

Il a par ailleurs confirmé l’objectif de cinq ans de travaux fixé par le chef de l’État pour la restauration de la célèbre cathédrale gothique, dont la construction avait commencé au 12e siècle.

« La cathédrale est toujours en état de péril », a-t-il prévenu. « La phase de sécurisation de l’édifice n’est pas terminée. Elle ne sera terminée que quand l’ancien échafaudage de la flèche aura pu être démonté ».

Avec l’arrivée de l’hiver, « nous ne sommes pas à l’abri d’un fort coup de vent qui pourrait déstabiliser cet échafaudage », a aussi souligné le général.

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