Fusillade mortelle à Nîmes: les victimes n’étaient «absolument pas» connues de la justice

Photo: NICOLAS TUCAT/AFP via Getty Images
La famille de l’enfant tué à Nîmes lundi soir dans une fusillade visant une voiture est une victime collatérale et « n’est absolument associée d’aucune façon » à des faits punissables par la justice, a affirmé mardi la procureure de Nîmes Cécile Gensac.
« Indéniablement, la famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale », elle « a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment », a affirmé la magistrate, lors d’un point sur place dans le quartier nîmois de Pissevin, précisant que la fusillade a bien eu lieu « en lien » avec la guerre pour le trafic de drogues.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le garçon se trouvait à l’arrière d’un véhicule pris pour cible aux alentours de 23h30. Le conducteur, son oncle, âgé de 28 ans, a lui aussi été blessé par balles. Un autre des neveux de cet homme, âgé de 7 ans, qui se trouvait à l’arrière, est lui sorti sain et sauf.
Blessé dans le dos, il a eu la force de conduire jusqu’à l’hôpital
L’oncle « a eu la force, la ténacité et le réflexe de se diriger immédiatement lui-même vers les services des urgences du centre hospitalier de Nîmes », bien qu’il ait été touché, a souligné la procureure. Elle a confirmé que l’enfant de 10 ans tué a bien été touché par balles : « Il est établi que ce mineur a reçu un projectile, une balle probablement, et ce sera confirmé par les investigations scientifiques, dans une zone visiblement létale ».
Cette famille vit « une tragédie des plus absolues », a souligné la procureure et « fait partie de ces habitants du quartier (…) à qui il faut absolument assurer la sécurité de vie du quotidien », a-t-elle insisté. Le quartier de Pissevin est en proie à des luttes violentes pour le contrôle du trafic de drogue et la fusillade s’inscrit dans ce contexte.
« Ce n’est pas un secret de dire qu’on est donc sur fond de trafic de stupéfiants », a ajouté Mme Gensac, qui a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée, en liens avec la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille qui lutte contre la grande criminalité sur toute la région sud-est.
« Tous les moyens dont j’ai besoin pour faire avancer cette enquête sont d’ores et déjà mis en œuvre », a-t-elle insisté.

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