Dans le Xe arrondissement de Paris, les violences faites aux femmes ont explosé en une année, notamment dans le secteur des gares du Nord et de l’Est.
D’après la sûreté de la SNCF, les outrages sexistes faits aux femmes ont connu une augmentation de 60% dans les gares du Nord et de l’Est (Xe arrondissement de Paris), rapporte ce 13 juillet Le Parisien. Considérant ce problème comme « très important », la maire du Xe arrondissement mène différentes actions pour l’enrayer mais les riverains restent sceptiques.
Une « priorité » pour l’édile
Alexandra Cordebard, la maire du Xe arrondissement parisien, souhaite faire de la sécurité des femmes une priorité. Les femmes « doivent pouvoir profiter en toute tranquillité de l’espace public », notamment dans ces quartiers « où la présence masculine est très importante », a-t-elle déclaré à nos confrères.
« Je ne peux me résoudre à ce que la ville soit moins hospitalière dans certains quartiers », a-t-elle encore pointé. Raison pour laquelle « des actions spectaculaires et très efficaces » ont été réalisées gare du Nord selon elle. Outre les verbalisations, « beaucoup d’informations » ont été délivrées aux femmes, afin de « les encourager à systématiquement porter plainte ». L’édile pense d’ailleurs que l’augmentation des signalements est le fruit de cette communication menée auprès des femmes.
« Entre les toxicomanes qui errent, les personnes ivres… »
Selon un habitant du Xe arrondissement, « ce n’est pas la distribution de quelques flyers d’information sur le harcèlement, ou les marches exploratoires de femmes, parfois organisées, qui vont changer la donne ». « Entre les toxicomanes qui errent, les personnes ivres, la mendicité agressive, les groupes d’hommes qui stagnent des journées et des soirées entières, comment les femmes pourraient-elles être en sécurité ? Elles ont peur », a-t-il détaillé auprès du quotidien francilien.
« Nous avons l’impression d’être abandonnés. […] Il n’y a pas de volonté politique réelle, juste un déni de la gravité de la situation », s’est-il encore désolé, mentionnant au passage que « les policiers de l’arrondissement sont très volontaires et impliqués ».
Les amendes vont-elles régler le problème ?
Alexandra Cordebard réalise bien que d’autres mesures doivent être prises, notamment certains aménagements tels qu’un « meilleur éclairage », ou « la mise en place de safe place chez des commerçants, qui se sont engagés à offrir un refuge aux femmes en difficulté ». Elle compte également former les policiers nationaux et municipaux « au harcèlement sexuel et sexiste ».
Ces outrages sexistes sont désormais sanctionnés. Les auteurs s’exposent à une amende de 90€, mais si le paiement n’est pas réalisé immédiatement, celle-ci peut monter jusqu’à 750€. Si la personne récidive, l’amende peut atteindre 3750€.
Dans les colonnes du Parisien, une habitante du quartier s’est montrée perplexe sur ce point. « Une amende ? À moins de prendre l’agresseur sur le fait, ça me semble un peu compliqué », a-t-elle commenté. « J’imagine que ceux qui font cela ne restent pas tranquillement sur place pour attendre la police ! » a encore souligné cette riveraine. Précisant avoir « souvent été embêtée dans le quartier, et même molestée », elle a conclu : « Je n’ai même pas porté plainte, c’était un marginal, probablement toxicomane. Ça n’aurait servi à rien. »
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