« Gilets jaunes » : « on peut manifester » mais bloquer un pays n’est « pas acceptable »

16 novembre 2018 20:46 Mis à jour: 16 novembre 2018 20:46

Le gouvernement garantira la liberté des « gilets jaunes » de manifester samedi un peu partout en France contre la hausse des prix des carburants, mais « bloquer un pays » n’est « évidemment pas acceptable », a de nouveau prévenu vendredi Édouard Philippe à la veille du mouvement.

« Nous serons donc très attentifs, très concentrés, très vigilants pour faire en sorte que la liberté de manifester soit respectée, mais que la liberté de circulation soit garantie », a affirmé le Premier ministre lors d’un déplacement dans l’Essonne consacré aux mesures d’accompagnement prises par le gouvernement.

« On peut manifester, mais bloquer un pays alors que des services d’urgence peuvent avoir besoin de circuler, alors que tout un chacun peut avoir besoin de circuler demain, n’est évidemment pas acceptable », a-t-il plaidé, fixant également comme « limite » la mise « en danger de la sécurité » de ceux qui manifestent « ou de ceux qui ne souhaitent pas manifester et veulent circuler librement ».

Avec le ministre de la Transition écologique François de Rugy, le chef du gouvernement était vendredi matin à l’autodrome de Linas-Montlhéry (Essonne), un site où est vérifiée la conformité des véhicules avec les normes européennes, notamment en matière de pollution. Les deux hommes ont assisté à un test d’émissions en laboratoire.

« Ce que nous voulons, ça n’est pas piéger les Français, ça n’est pas leur dire vous avez fait un choix, eh bien maintenant vous en payez les conséquences », s’est défendu Édouard Philippe. « C’est au contraire les accompagner dans la transformation de leurs habitudes ou dans l’acquisition d’un nouveau véhicule » moins polluant.

Après plusieurs hausses entamées sous le quinquennat Hollande, la taxe carbone qui pèse notamment sur les carburants augmentera de nouveau de plusieurs centimes d’euros au 1er janvier.

Les mesures d’aides du gouvernement, notamment la surprime à la conversion pour les foyers modestes ou les gros rouleurs, ne visent pas que les « véhicules dernier cri » comme les voitures électriques ou hybrides, mais également « la voiture du quotidien », a plaidé M. Philippe.

Exemple de petites annonces réelles à l’appui pour des voitures éligibles au mécanisme, François de Rugy a ainsi souligné qu’après application de la surprime de 4 000 euros, une récente Nissan Micra d’occasion dans la commune voisine de Montléhry coûtait 5 490 euros.

Ou qu’une Peugeot 107 avec un faible kilométrage dans les Hautes-Alpes revenait à 1 990 euros à son acquéreur.

D. S avec AFP

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