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Gouvernement : Agnès Pannier-Runacher invite à « essayer la gauche »

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Photo: FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La ministre démissionnaire de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a lancé jeudi un appel surprenant depuis Lille : celui « d’essayer la gauche » comme allié pour un futur gouvernement. Invitée de la radio Ici Nord, elle a défendu l’idée d’un rapprochement inexploré pour donner « de la stabilité » au pays.

« Je fais un constat : on a essayé la droite, on a essayé le centre, alors pourquoi ne pas essayer la gauche ? », a-t-elle déclaré.

« Trouver des points d’accord avec la gauche »

Pour la ministre, l’enjeu principal n’est plus de rejouer les mêmes équilibres politiques, mais de construire des convergences. « Si on veut effectivement donner de la stabilité au pays, il faut qu’on puisse s’accorder sur les quelques points – et il y en a beaucoup en réalité – qui nous permettent avec la gauche d’avancer », a-t-elle estimé.

Fidèle d’Emmanuel Macron depuis son entrée en politique en 2018, Agnès Pannier-Runacher incarne l’aile gauche du parti Renaissance. « Je me classe à gauche et je suis dans le bloc central », a-t-elle précisé.

Retour sur les alliances passées

Revenant sur les tentatives de coalition après la dissolution de 2024, la ministre a rappelé les efforts menés avec Les Républicains. « On a travaillé avec les Républicains. Ils étaient prêts à relever à ce moment-là le défi d’entrer au gouvernement », a-t-elle expliqué.

En revanche, elle a critiqué l’attitude du Nouveau Front populaire, jugée trop intransigeante : « Ce n’était pas le cas du Nouveau Front populaire, qui étaient sur leur programme, rien que leur programme, tout leur programme — ce qui n’est pas possible quand on a seulement 30%, et c’est l’état des forces, à l’Assemblée nationale », a-t-elle souligné.

Hostile à l’abrogation de la réforme des retraites

Agnès Pannier-Runacher a également tenu à rappeler sa fermeté sur la question des retraites, l’un des dossiers phares du précédent quinquennat. Elle s’est dite opposée à une abrogation de la réforme de 2023, portée par la gauche.

« La réforme que nous avons portée a permis d’augmenter la retraite de plus de 1,5 million de Français. Je vais le dire ici parce qu’on a tendance à oublier ces éléments positifs. Donc il n’est pas question d’avoir une abrogation », a-t-elle affirmé.