Le gouvernement britannique ne soutient pas l’auto-identification transgenre

Par Lily Zhou
3 novembre 2021 14:19 Mis à jour: 3 novembre 2021 14:19

Autoriser l’auto-identification pour soutenir les personnes transgenres n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement britannique, a annoncé dimanche la ministre des Égalités, Kemi Badenoch.

Ses commentaires interviennent après la démission d’une professeure victime d’une campagne visant à la faire licencier en raison de ses positions assumées sur la question du genre.

Kathleen Stock, professeure de philosophie à l’université du Sussex, opposée à l’auto-identification transgenre, a annoncé sa démission jeudi. Voilà plusieurs semaines qu’un groupe anonyme d’activistes transgenres harcèle son université en exigeant son renvoi.

Malgré le soutien de sa direction, l’enseignante féministe a expliqué qu’elle avait besoin de laisser derrière elle tous ces « moments vraiment horribles » où elle était confrontée aux attaques des militants transgenres.

S’exprimant dans l’émission « Trevor Phillips On Sunday » de Sky News, la ministre Kemi Badenoch a rappelé que le gouvernement ne validait pas l’auto-identification.

La position du gouvernement est de faire tout ce qu’il peut pour venir en aide « aux personnes LGBT, mais plus encore aux personnes transgenres en ce qui concerne les soins de santé », a précisé Kemi Badenoch.

« Cependant, nous ne pensons pas que cela puisse aller jusqu’à l’auto-identification, nous pensons qu’il devrait y avoir un processus pour obtenir un certificat de reconnaissance de genre, et le processus implique également la participation de professionnels de la santé. »

Certains militants transgenres estiment que la ministre a fait preuve d’intolérance et de violence en n’acceptant pas le fait que « les femmes trans sont des femmes ». Pour sa part, Mme Badenoch a déclaré : « Il est triste que ce débat se soit transformé en injures. »

Mme Badenoch a ajouté que les valeurs britanniques étaient l’égalité et l’équité pour tous : « Nous ne devrions pas en arriver à un point où avoir une opinion différente devient une raison d’insulter d’autres personnes. C’est absolument inadmissible. »

Interrogée sur le cas de Kathleen Stock, la ministre a avoué être « consternée » par la façon dont l’enseignante avait été traitée.

« Personne ne devrait être confronté à l’intimidation ou au harcèlement sur le lieu de travail », s’est-elle indignée.

Kathleen Stock, qui est connue pour son livre Material Girls : Why Reality Matters for Feminism (Femmes objets : Pourquoi la réalité compte pour le féminisme), est la cible de certains activistes transgenres depuis plusieurs années. C’est en 2018 qu’elle a fait valoir que si « la plupart des personnes trans sont respectueuses de la loi et ne songeraient pas à faire du mal à qui que ce soit », les femmes transgenres n’avaient pas leur place dans des espaces tels que les vestiaires réservés aux femmes « sans restriction aucune ». Nombre d’entre elles, précisait-elle, « sont toujours des hommes avec des organes génitaux masculins » et « sont sexuellement attirées par les femmes ».

Au début du mois d’octobre, un groupe anonyme de militants a entamé une campagne auprès de son université pour exiger son licenciement, la qualifiant de « l’une des transphobes les plus célèbres de cette île misérable ».

Mme Badenoch a déclaré à Sky News que Mme Stock avait « tout à fait le droit d’avoir ses propres convictions », en ajoutant qu’elles étaient, « probablement cautionnées par la majorité de la population ».


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