La grève contre la réforme des retraites se poursuit et est entrée dans son 19e jour de grève. Alors que le gouvernement appelle à une trêve pour Noël, plusieurs organisations syndicales persistent dans la mobilisation.
Emmanuel Macron a appelé samedi depuis Abidjan, les grévistes opposés à la réforme des retraites, à « savoir faire trêve » alors que le premier week-end des vacances de Noël restait marqué par des perturbations très importantes à la SNCF et à la RATP.
« Les mouvements de grève se justifient, ils sont constitutionnellement protégés. Mais je crois qu’il est des moments dans la vie d’une nation où il est bon aussi de savoir faire trêve pour respecter les familles et la vie des familles », a souligné le chef de l’État.
« Chacun comprendra que la trêve ne veut pas dire l’acceptation ou l’abandon », a ajouté M. Macron, évoquant « le respect dû aux Françaises et Français qui parfois sont séparés et veulent se retrouver en ce moment de fête ». « Les choses sont en train de s’améliorer (…) et nous continuerons d’œuvrer », a souligné M. Macron.
La retraite des Français ne doit pas être la victime de la concurrence entre Macron et la droite ! #retraitespourtous @senateursPS @OuestFrance https://t.co/D9Je18PcWz
— Rachid Temal (@RachidTemal) December 18, 2019
Poursuivre les négociations
De son côté, le nouveau secrétaire d’État aux Retraites, Laurent Pietraszewski, a exhorté à la reprise du travail. « Les appels à une trêve lancés par certains responsables syndicaux doivent être entendus » et « les propositions qui ont été mises sur la table à la RATP et à la SNCF (…) doivent permettre de reprendre le travail », a-t-il déclaré au Journal du dimanche (JDD). Et de rayer d’un trait la suppression des régimes spéciaux.
Par ailleurs, le gouvernement ne compte rien lâcher sur les régimes spéciaux qu’il veut supprimer. « C’est vrai, nous ne reviendrons pas sur la suppression des régimes spéciaux », a assuré le M. Pietraszewski.
Après deux jours de rencontres à Matignon mercredi et jeudi, le gouvernement insiste sur la poursuite de la négociation. L’exécutif promet de nouvelles réunions début janvier sur le projet, attendu en Conseil des ministres le 22 janvier, tandis que l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 9.
Les syndicats ne lâchent rien
La CGT-Cheminots et SUD-Rail, ainsi que la CFDT-Cheminots maintiennent leur appel à la grève, à l’inverse de l’Unsa ferroviaire favorable à « une pause », qui n’est pas forcément suivie par sa base.
Côté commerces, déjà frappés en 2018 par la crise des Gilets jaunes, ils font face à une perte de chiffre d’affaires « considérable » alors que les Français bouclent leurs derniers achats de Noël.
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